Concerto pour quatre mains

Février 2013 : un fourgon de la Brinks transportant des diamants est attaqué à l'aéroport de Zaventem (près de Bruxelles). L'opération s'est déroulée en moins de trois minutes, sans qu'aucun coup de feu ne soit tiré, et a rapporté aux braqueurs un butin estimé à plusieurs millions. Autant de raisons qui hisseront ce braquage au rang de "casse du siècle" dans les annales criminelles.
Il est par ailleurs pour Paul Colize le point de départ d'une intrigue faites d'allers-retours entre passé et présent, se focalisant sur deux personnages sans lien apparent l'un avec l'autre.

Jean Villemont a pris l'habitude, étudiant, de compenser son manque de particularité en portant des chapeaux de formes et de couleurs diverses, et des gants couleur beurre frais. Il en est devenu, à son grand ravissement -puisqu'on le remarquait enfin-, la risée de la faculté. C'est pourtant en toute retenue mais avec succès qu'il exerce depuis vingt ans sa profession d'avocat pénaliste, fuyant les médias et délaissant les effets de manche. Malgré la lucidité qu'il doit à son expérience quant à la relativité de la justice et les faiblesses humaines, il a su se préserver de tout cynisme et de tout préjugé. Pour l'heure, il peine à se remettre du départ d'Estelle, la première et unique femme de sa vie. Déjà débordé par ses dossiers en cours, sa compassion le pousse néanmoins à accepter une nouvelle affaire, à la demande pressante d'un père désespéré dont le fils Hakim a braqué un bureau de poste. Un acte incompréhensible de la part de cet ex délinquant qui, dorénavant marié et père attentif d'un petit garçon, menait une vie rangée.

Voilà pour le présent.

C'est à l'occasion d'incursions dans le passé que nous faisons la connaissance du deuxième personnage principal de l'intrigue.

Franck Jammet est un homme charismatique et intelligent, qui a longtemps exercé ses aptitudes en toute illégalité. Une expérience lui ayant appris, très jeune, que les plus fervents défenseurs de certaines valeurs sont souvent les premiers à les bafouer, ce fils de bonne famille sans histoires est devenu braqueur par esthétisme et par goût de l'adrénaline. Les plans aussi minutieux qu'ingénieux élaborés entre autres avec son fidèle ami Alex et sa compagne Julie, une surdouée de mécanique physique, pour des interventions menées avec des armes chargées à blanc, lui ont valu le surnom de "Franck l'Elégant". Un "gentleman braqueur", en quelque sorte, capable d'envoyer une lettre d'excuse à un convoyeur blessé accidentellement lors d'une de ses opérations. Il a depuis longtemps purgé une courte peine pour l'une des rares affaires où il a pu être inculpé, et mène désormais une vie paisible dans le sud de la France. Les similitudes entre le braquage de Zaventem et ses propres modes opératoires amènent la police belge à s'intéresser de nouveau à lui, mais Jammet a un alibi.

La lecture nous fait alterner donc non seulement entre présent et passé -autour de la reconstitution du parcours délinquant de Franck- mais aussi entre ces deux héros aussi attachants l'un que l'autre, et ce faisant nous achemine vers leurs liens respectifs avec le casse de Zaventem, et ce qui va représenter pour Jean le pire dilemme de sa carrière d'avocat.

Paul Colize n'a aucun mal à nous tenir en haleine. Les passages sur les larcins de Franck et son équipe, aussi précis que passionnants, diffusent un sentiment contagieux de délicieuse transgression. L'écriture est à la fois légère et élégante, et l'ensemble est teinté d'un humour subtil, l'auteur fustigeant au passage les limites d'une justice et d'un système carcéral peu propices à la réinsertion… Et j'ai trouvé la fin parfaite !

Une belle réussite, en somme.
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Un convoi de diamants bruts est attaqué près de Bruxelles. Plan parfaitement conçu, réalisation sans erreurs, pas le moindre indice pour orienter l'enquête… C'est le casse du siècle.
Jean Villemont, avocat passionné d'escalade, est chargé de défendre Akim Bachir, pris en flagrant délit de braquage à main armée dans un bureau de poste. L'affaire semble claire mais l'avocat refuse d'accepter ce que tout le monde veut lui faire croire, y compris son client. Aidé d'une consoeur, Leïla Naciri, il décide d'enquêter de son côté.
Frank Jammet est un braqueur virtuose. Pianiste prodigieux, il organisait ses braquages de façon minutieuse et les dirigeait comme un chef d'orchestre, avec un tempo parfaitement calculé. Il affirme s'être rangé mais tout le monde le croit responsable du casse du siècle. Alex Grozdanovix, son ami d'enfance et premier complice, et Julie Narmon, son amie et l'une de ses partenaires de braquage, sont – peut-être – les seuls à le connaître vraiment.
Quel lien peut exister entre Frank Jammet et un vulgaire braqueur ? Quel est le rapport entre ce même braqueur et le casse du siècle ? C'est ce que Concerto pour 4 mains nous propose de découvrir. Inutile de se presser, laissez-vous porter d'une affaire à l'autre au rythme des mots de Pierre Colize.

Je découvre cet auteur avec ce roman et je ne peux qu'admirer son talent pour construire son histoire. Trois récits nous sont racontés tour à tour, les époques et les lieux changent d'un chapitre à l'autre et, quand on finit un chapitre, on ne sait jamais où va nous transporter le suivant. le style est direct, sans fioritures, faussement simple ; tout est parfaitement maîtrisé, et le lecteur n'a qu'à suivre le tempo.

Lire Paul Colize a été une aventure incroyable, surtout dans les moments où il décrit la réalisation des différents braquages. On ne peut pas lire ce livre sans être fasciné par les univers qu'il décrit, celui de la justice, celui de la prison ou celui du grand banditisme. Bilan de l'expérience : laissez-vous fasciner par ce Concerto pour 4 mains, vous ne serez absolument pas déçus.

Pas de fausse note pour ce dernier roman de Paul Colize ! Une histoire de braquages fort intelligente, des personnages parfaitement sondés, leurs sentiments, leurs qualités, leurs défauts, leurs pensées sont impeccablement dépeints. Jean Villemont (qui se trouve être aux antipodes de Stanislas Kervyn) est particulièrement attachant.
Qu'importe le sujet Paul Colize maîtrise et nous transporte. Vivement le prochain.

Merci à Babelio et les éditions Fleuve Édition pour ce livre de Paul Colize gagné dans l'opération de masse critique.

Je suis ravie de retrouver Paul Colize dont le style ne cesse de me séduire. Véritable page turner, ce roman de voleurs/ gendarmes m'a totalement séduite. On veut toujours connaître la suite. le rythme est formidable et les personnages soignés.

Cette fois on suit l'avocat Jean Villemont, mari trompé mais élégant avocat "ganté" et "chapeauté", qui prend une affaire de plus : La Défense d'un petit braqueur marocain qui sera le fil conducteur pour nous mener au vrai acteur de ce livre, le braqueur non moins élégant Frank Jammet.

Personnellement, je me suis autant attaché au défenseur des droits qu'a ce gentleman braqueur.

Je vous invite à lire Paul Colize pour son style, son rythme et le contenu.

Je tiens aussi à féliciter le créateur de la couverture car d'emblée elle m'a accrochée et donnée envie de fouiller / tourner les pages.

Un polar très réaliste avec une excellente dynamique et une histoire de braquages qui tient vraiment la route... ( Très bonne documentation de l'auteur )
Les personnages suscitent une empathie immédiate auquel s'ajoutent des moments parfois drôles et émouvant. Par ailleurs, les femmes jouent un rôle primordial dans cette histoire folle... Bref, j'ai passé un excellent moment et j'ai totalement adhéré au Albert Spaggiari Belge!

toujours aussi prenant, Merci Monsieur Colize!
Comme ses romans précédents, l'auteur arrive à nous plonger dès la première page dans l'ambiance de l'histoire. Sur fonds de prison, de braquages et de tribunal, tout les bons éléments s'y retrouvent: ambiance, personnages authentiques (d'ailleurs basés sur des personnes réelles), psychologie mais aussi informations cherchées et pertinentes sur le domaine de la justice. L'histoire se déroule principalement en belgique, ce qui ajoute au côté réaliste car l'auteur nous permet ainsi de mieux visualiser les scènes et les lieux décrits (du moins pour les lecteurs belge). Une réelle plongée littéraire, où il vaut mieux retenir son souffle car peu de chance de sortir du livre avant la fin. Je le conseille plus que vivement.

Oups, deux excellents polars de suite, je suis gâté. Un page-turner chasse l'autre. Place au grand banditisme, version cérébrale, sans violence, et à l'avocat pénaliste, qui au travers d'un second couteau se retrouve à fréquenter ces truands. D'un côté, une histoire d'amitié entre potes qui braquent les fourgons blindés comme d'autre vont chercher leur pain à la boulangerie. de l'autre, l'histoire d'un baveux, juridiquement retord, mais ballotté par ses amours et sa morale qui lui impose d'aider ses clients.
Colize construit remarquablement son intrigue entre le présent, l'attaque d'un transport de diamants sur l'aéroport de Bruxelles, et le passé de la bande que l'on suspecte d'avoir commis cet audacieux et minutieux hold-up. Les personnages prennent petit à petit de la consistance, et tous truands qu'ils soient on s'attache à leur parcours, entre coups d'éclats et passages en prison. Parmi eux, ressort du lot, Franck Jammet, cerveau de la bande, assisté de Julie, étudiante en ingénierie quand il la rencontre et qui finit par être son associée et son épouse. En parallèle, Jean Villemont, grand avocat pénaliste, qui creuse chaque affaire et défend un petit délinquant de la banlieue bruxelloise, Akim, qui manifestement s'est retrouvé en prison alors qu'il fuyait les ennuis. Villemont tout consacré à son travail et qui ne se remet pas du départ de sa compagne.
Colize explique dans les remerciements finaux qu'il a longuement écouté en prison un ex-truand et recueilli les confidences d'un pénaliste célèbre avant de créer ce "concerto". Cela se sent à chaque page. La préparation des hold-up est quasi cinématographique et le stress du baveux suinte du récit. Colize réussit là un grand polar européen.

Toujours et encore un plaisir de retrouver Paul Colize.

de se promener, au fil de son histoire, dans cette si belle ville de Bruxelles et d'en reconnaître les quartiers, les rues et quelques adresses. Bon le récit date un peu, le piétonnier n'est pas encore en place et le Tunnel Stéphanie toujours ouvert. :-p

Cette fois-ci, le lecteur suit un avocat Bruxellois, Jean Villemont, qui se retrouve, presque malgré lui, le défenseur de ce qui semble être un petit truand de seconde zone.

En parallèle se construit l'histoire d'un gang bien plus important, à l'ambition dévorante afin de réaliser des « casses » de grande ampleur.

Peu à peu, intelligemment, les pièces du puzzle se mettent en place avec un final magistral, complètement inattendu.

Paul Colize maîtrise les ficelles de ce genre de littérature : une bonne histoire, des personnages attachants, du suspens, de l'amour, du sexe et un style élégant. Que demander de plus ? Rien si ce n'est « quand sort son prochain livre ? ».

Excellent livre "tourne-page" auquel je me suis laissé prendre très vite, bien que je ne sois pas du tout polar. Il est centré autour de deux personnages, le gangster et un avocat, selon une technique classique d'alternance de deux points de vue, que Colize utilise à ma connaissance dans chacun de ses romans, et qui relance l'intérêt de l'histoire réguilièrement. Pour ma part, ce sont vraiment ces personnages qui m'ont plu. L'avovat d'ailleurs davantage que le gangster, je le trouve plus complexe, plus subtil. le gangster quant à lui s'il est terriblement sympathique est bien plus prévisible, ce qui ets intéressant de son côté pour le lecteur est sa maîtrise de l'attaque de banques et de fourgons blindés, il s'agit presque d'un cours et d'un documentaire sur cette activité. le livre et ces deux personnages sont directement inspirés d'un casse célèbre en Belgique et de son auteur. Colize pour le narrer et comprendre la psychologie de son héros a rencontré un avocat qui est devenu à son tour le deuxième personnage du livre. Une lecture recommandée donc. Ce livre est de ceux dont on prolongerait la lecture pour la déguster davantage. L'écriture de Colize est très agréable. Efficace, précise, rapide.

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Avec ce nouveau roman, nous plongeons dans le milieu du grand banditisme. Et comme toujours, l'auteur fait dans le détail. C'est pratiquement un manuel de hold-up qu'il nous propose, en retraçant l'histoire de ce braqueur de haut vol, Franck Jammet. J'ai appris à la fin de ma lecture que Paul Colize a été conseillé pendant l'écriture par François Troukens, lui même ancien braqueur. On comprend mieux alors où il est allé chercher toutes ces précisions. Car il ne s'agit pas seulement de suivre le parcours de ces voleurs, mais aussi de découvrir leurs techniques, de comprendre comment les opérations étaient montées et surtout de découvrir à quel point tout cela est complexe et demande comme compétences.

Comme toujours dans les romans de Colize, deux histoires s'entrecroisent, nous permettant de faire la connaissance de beaucoup de personnages. Cela reste à mon avis un excellent atout : les personnages. Des hommes intelligents, lucides, des femmes fortes et combattantes. Je me suis cette fois-ci attachée à eux. Surtout à Jean Villemont, l'avocat, si brillant et si fragile. Suivre son histoire a été fascinant.

L'écriture de Paul Colize est limpide, directe, racée. Il sais parfaitement gérer le rythme du récit (ce qui n'est pas forcément évident quand il y a plusieurs intrigues). Il y a toujours quelque chose de l'ordre de l'inéluctable dans ses romans. Tout est si brillamment mené que le dénouement paraît inévitable.
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Lien : http://www.lavisdedeidre.org..