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Domestique de maison dans une plantation de canne à sucre en Jamaïque, Frannie Langton est revendue par son maître en Angleterre pour devenir bonne dans une famille aisée et estimée. En elle on ne voit qu'un objet, une négresse, une mulâtresse, une machine capable de répéter ce qu'on lui apprend, un perroquet bien dressé. Elle deviendra l'outil des expériences les plus viles ou des caprices d'une femme triste presque sans raisons. Noires ou blanches les femmes ne sont pas libres à cette époque, mais les unes plus que les autres.

La femme noire, intelligente, avide de romans, de liberté et de passion raconte, et ses mots nous assomment. Des mots tranchants comme des lames de ciseaux, comme des scalpels pour révéler la vérité, dénoncer la sauvagerie des hommes blancs, cachée derrière leurs bonnes manières et leurs airs de savants. Les abolitionnistes et leur soif de bonnes actions, leur compassion, leur curiosité malsaine, leur frivolité parfois, ne sont pas épargnés non plus. Rien n'est noir ni blanc, le racisme est tenace, il colle à la peau.

Une histoire qui se déroule au XIXe siècle, une histoire de femmes, de soumission, de haine enchaînée à l'amour. On peut la rapprocher de la Servante écarlate car Frannie est une femme à qui on a enlevé son humanité, tout comme Defred dans le roman de Margaret Atwood. Deux esclaves, deux témoignages de femmes blessées, à la liberté étouffée. Romans noirs pleins de frissons, émouvants.

Lu dans le cadre d'une masse critique privilège, je remercie Babelio et les Éditions Belfond pour ce roman de Sara Collins. J'ai aimé l'écriture de l'auteure ; incisive, touchant à la réalité, sans voile, donnant vie à cette femme, Frannie Langton l'esclave savante, perdue entre docilité et rébellion, haine et amour.
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Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'aura pas eu une vie facile l'héroïne de ce roman.
Née esclave métisse en Jamaïque, elle finira ses jours dans une cellule anglaise en attente de son procès pour meurtre.
Entre les deux, elle aura été l'objet d'expérience scientifique, elle aura été offerte comme un vulgaire objet à un couple d'anglais, elle aura été domestique, amante, espionne, maltraitée, prostituée…quelle dégringolade et surtout que d'injustices dans cette malheureuse vie.

Ce roman se lit vite, l'écriture est de qualité et on y trouve des thèmes comme le colonialisme, l'esclavage et l'abolitionnisme, l'anthropologie, l'homosexualité, la toute-puissance des hommes et le sort des femmes, quel que soit leur couleur ou leur condition sociale.
Et à cette époque, les unes n'étaient guère plus libres de leur destin que les autres, certes les blanches issues de la bonne société n'avaient pas à trimer du matin au soir mais elle ne choisissait pas forcément non plus leur destin.
La servitude sous toutes ses formes est un des thèmes principaux et cela se ressent bien, mais cette lecture m'a semblé rassembler trop de thèmes sans en développer réellement un de façon complète.

J'ai été un peu déçue par cette lecture, car l'avalanche de drames qui s'abat sur Frannie est quand même un peu exagérée, absolument rien ne lui est épargné, et les réflexions sur les différents thèmes abordés ne sont pas très poussées.
Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Belfond pour cet envoi.

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Frannie Langton est accusée du meurtre de ses employeurs. Ancienne esclave, elle leur a été offerte comme bonne à tout faire par son ancien maître et accessoirement père... Frannie est une mulâtresse, comme on disait alors. Toute jeune encore, elle traîne derrière elle un sacré passé. Eduquée pour pouvoir confirmer que la couleur de la peau a une incidence sur l'intellect - seuls les blancs sont capables de réflexion, de création, de bon sens et de raison... Frannie n'est pas une esclave comme les autres, c'est un sujet de laboratoire, un rat sacrifié à la science !

"Les livres étaient mes compagnons, dis-je enfin, haussant la voix pour couvrir le bruit du vent qui soulevaient les feuilles et ses jupes. Et je suis heureuse d'avoir pu apprendre, quelque soit la raison pour laquelle c'est arrivé. Cela m'a permis de voir qu'une vie n'est pas figée, qu'elle peut être pleine d'aventures. Parfois, je m'imaginais que j'étais une dame comme dans les romans et les histoires d'amour. Cela va peut-être vous paraître bête, mais j'avais l'impression d'appartenir à un monde qui sinon m'aurait été inaccessible."

A travers l'histoire de son héroïne, c'est tout un pan de l'histoire de l'esclavage, de l'abolitionnisme, du racisme que Sara Collins nous met en scène. J'ignorais, pour ma part, même si cela ne me surprend pas, les expériences soi-disant scientifiques menées sur les esclaves...
J'ai trouvé que Sara Collins traite son sujet avec beaucoup de pudeur, tout en restant très percutante dans son histoire et dans son style. Certes, cela fait beaucoup pour une seule femme quand on considère tout ce qui arrive à Frannie, mais cela ne m'a pas tant gênée, tant je me suis laissée happée par son récit.

On a envie de la sauver, Frannie, de déjouer le sort, même si on sait, très vite, dès les premières pages, qu'elle ne s'en sortira pas. Parce qu'ancienne esclave, parce que femme, parce que pauvre et noire dans un monde où seul l'homme blanc et bien né peut être sûr de trouver (et garder) sa place...

"Que voudriez-vous que l'on se rappelle de vous ? Si vous aviez une dernière page et une dernière heure, qu'écririez-vous ? Voici ce que j'ai choisi. Un récit de moi-même. J'ai aimé deux choses : les livres que j'ai lus, et les personnes qui les ont écrits. Car, malgré le cas qu'on en fait, la vie n'a pas de sens, mais les romans nous permettent de croire que, en fait, elle est quelque chose."

Merci à Babelio et aux éditions Belfond pour la découverte de ce livre et de cette auteure que je lirai de nouveau avec plaisir.
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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Les confessions de Frannie Langton Sara Collins Belfond

Le roman s'ouvre au premier jour du procès de Frannie Langton accusée d'avoir assassiné ses maitres Mr et Mme Benham. Nous sommes à Londres en avril 1826. Son avocat au vu des circonstances lui demande d'essayer de l'aider à la défendre. Elle prend la plume….
Née esclave à la Jamaïque sur la propriété de John Langton Frannie porte donc le nom de son maitre.
A l'âge de 10 ans, elle est demandée à la maison des maitres. Petite bonne à tout faire elle est dans l'ombre de Phibbah la cuisinière. La maitresse Miss-Bella .. la prend sous sa coupe et entre haine et intérêt lui apprend à lire et à écrire…Bientôt le maitre est malade et Frannie va lui servir de secrétaire parce que Langton travaille à des travaux scientifiques, il veut prouver que le blanc est un être supérieur au noir , tous les moyens seront bons. Aussi quand il revient à Londres accompagné de Frannie il la " confie "  à Mr Benham un scientifique érudit renommé, marié à la délicieuse Marguerite ..
L'auteure Sara Collins , elle-même d'origine jamaïcaine , se penche sur cette partie très sombre de l'histoire: l'esclavagisme . Elle a mené une enquête rigoureuse. Les faits sont avérés et terrifiants. En cela son roman atteint l' objectif voulu et c'est salutaire, les choses doivent d'être dites et écrites.
Cependant si le côté historique m'a convaincue l'histoire de Frannie Langton beaucoup moins. Je m'explique pour aborder absolument les sujets qui lui tiennent à coeur l'auteure fait vivre, fait endurer serait plus exact, à son héroïne des péripéties plus dramatiques les unes que les autres, le ton « gothique du 19 ème siècle » donne t'il vraiment plus de force au récit? J'en doute mais l'auteure a fait un choix que je respecte à défaut de l'apprécier pleinement .
Un grand merci aux éditions Belfond et à babelio pour m'avoir permis de découvrir ce premier roman et une auteure à l'avenir prometteur .
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Née esclave en Jamaïque, Frannie Langton est une femme métisse à la vie remplie de rebondissements très dramatiques. Nous ferons le voyage avec elle de la Jamaïque jusqu'à Londres où elle rencontrera Mrs Benham dont elle tombera amoureuse. Accusée de son meurtre mais persuadée d'être innocente malgré le peu de souvenir qu'elle garde de cette nuit, Frannie Langton nous partagera son histoire.

Les Confessions de Frannie Langton est un roman dur et complexe. En attendant le verdict de son procès, Frannie tente de s'expliquer en nous racontant son histoire personnelle en commençant de sa naissance pour terminer au meurtre de la seule personne qu'elle a véritablement aimée d'un amour incommensurable), Mrs Benham. Ce mystère autour de ce meurtre nous intrigue et nous happe dans le récit. La vie de Frannie est dure et pleine d'injustice.

Malgré cela et le fait que j'ai lu le roman rapidement, j'avoue avoir eu énormément de mal à m'attacher aux personnages. le personnage de Frannie peut être assez détestable par moments, idem pour les personnages secondaires. J'ai eu du mal à me projeter et à me sentir concernée par ce qui se passait tant les personnages me paraissaient malsains par de nombreux aspects. le récit en perd même de sa crédibilité. Les Confessions de Fannie Langton manque clairement de nuance et c'est dommage car l'histoire, choquante et pleine de vérité (bien que les nombreux drames qui s'enchaînent m'ont paru un peu exagérés à certains moments), aurait pu être beaucoup plus marquante pour moi,

Je remercie Babelio et les Editions Belfond pour l'envoi de ce roman. Bien que loin d'être exempt de défauts, Les Confessions de Frannie Langton est un roman bien écrit et prenant qui traite de sujet très important tel que l'esclavage, l'homosexualité et la place des femmes dans la société anglaise du XIXe siècle.
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Accusée de meurtres, une mulâtre jamaïcaine donne sa version des faits et son parcours de vie depuis la plantation qui l'a vue naître esclave jusqu'aux crimes dont on l'accuse, perpétrés sur le couple londonien qui l'employait.

Les faits se situent au début du 19e. L'abandon de la traite négrière au Royaume Uni débute en 1807 pour une abolition de l'esclavage en 1833.
Donnée en cadeau par son ancien maître\géniteur, Franny devient domestique à Londres, chez les Benham, symbole d'exotisme en rapport avec leur position sociale. Elle est éduquée et lettrée et a participé par contrainte à des recherches scientifiques et anatomiques douteuses sur la population noire des Caraïbes.

Associer la société de l'époque à des thèmes comme la phrénologie, l'anthropologie et l'homosexualité démarque ce livre par rapport à bon nombre traitant de l'esclavage. le racisme induit est par principe présent dans sa conception ancienne de la « civilisation » par rapport aux «sauvages». le roman aux accents gothiques s'élargit sur la vision d'une époque corsetée de préjugés, aux certitudes d'un patriarcat blanc triomphant.

Au-delà du romanesque, le récit interroge sur l'éternelle question de l'Homme et de l'idée (maintenant réfutée) de race, et plus largement sur le statut de la femme, quelles que soient ses origines.
La lecture n'est pas toujours fluide, la psychologie des personnages parfois complexe mais l'écriture est belle et le montage narratif addictif. L'ensemble pose des questions ouvrant réflexions, en se défendant de jugement historique fait au rétroviseur.

C'est une refonte moderne du récit sur l'esclavage, incarné, informatif et effrayant, et sur la servitude sous toutes ses formes.
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Je remercie tout d'abord les Editions Belfond et Netgalley de m'avoir permis de découvrir ce roman palpitant à plus d'un titre.
Quand le roman commence, Frannie Langton est en prison déjà reconnue coupable aux yeux de la société anglaise du double meurtre dont on l'accuse. Cette mûlatresse a été retrouvée dans le lit de sa maîtresse les mains rouges de sang et la seule chose qu'elle accepte de dire c'est qu'elle ne se rappelle pas de ce qui s'est passé. En attendant son procès, Frannie écrit ses confessions. Car elle n'est pas une sauvage sans âme comme on se plaît à la présenter, elle est instruite et cultivée. Elle est née en Jamaïque, propriété d'un couple infâme, les Langton, et si elle a reçu une instruction, ce n'est pas par bonté d'âme de leur part mais pour suivre un plan concocté par M. Langton. Peut-on instruire un noir ? Et si oui, qu'est-ce cela veut dire de leur nature ? En grandissant, Frannie va servir Langton de la plus ignoble des façons : il se targue d'être un scientifique et il étudie les corps des esclaves morts (et même vivants d'ailleurs), cherchant à déterminer ce qu'ils sont. Des expériences répugnantes dont Frannie est le témoin mais aussi la complice. Quand la grange dans laquelle se déroulent ces expériences brule, la femme de Langton en profite pour se débarrasser du mari. le voilà de retour en Angleterre avec dans ses bagages Frannie, qu'il laisse aux bons soins des Benham. Installé dans la maison du couple, en proie à la méchanceté d'une gouvernante qui ne voit en elle qu'un suppôt de satan, Frannie devient la « dame » de compagnie de Mme Benham dont elle s'éprend. Frannie se retrouve alors le jouet d'une femme mariée insatisfaite de sa vie et d'un mari, se posant en homme de bien, alors qu'il n'est qu'un hypocrite de la pire espèce. Dans ces conditions, elle ne peut rien contre la tragédie qui va se manifester sous ses yeux. Qu'importe la vérité, Frannie est la coupable parfaite pour une société figée dans ses certitudes bien pensantes.
Ce n'est pas une lecture facile car la vie de Frannie n'est qu'une suite de maltraitances, de violences, de trahisons. On l'exploite, on la manipule, on la juge, on lui accorde des miettes d'attention, on la rejette… On a envie de hurler avec elle contre ces blancs qui ne la voient que comme un objet et non un être humain. Ce qui est terrifiant c'est cette pensée partagée par Langton et Benham que les noirs sont inférieurs, qu'on pourrait certes abolir l'esclavage mais que pour autant, on ne peut les laisser vivre comme ils le souhaitent et leur accorder leur libre arbitre. Une manière comme une autre de justifier le colonialisme et l'exploitation de milliers de gens. le roman m'a certes secouée mais je le recommande.

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Frannie Langton est une métisse, esclave en Jamaïque. Suite à un incendie, son maître l'emmène à Londres et la donne pour qu'elle soit au service de George et Marguerite Benham. Selon la loi londonienne, elle est une femme libre sur ce territoire. Mais elle restera une femme noire au XIXème siècle, qui plus est, amoureuse d'une femme. Elle sera accusée du meurtre du couple Benham. C'est son histoire que Frannie nous raconte, alors qu'elle est en prison et que s'ouvre son procès. Petit à petit, on découvre qui elle est, ce qu'elle a fait, mais surtout pourquoi.
Ce roman est noir, très noir. Je n'y ai pas vu une once d'espoir. France, bien qu'elle ait beaucoup de caractère, est aussi résignée face à tout ce qu'elle subit. Il y a un malaise qui parcourt tout le livre. J'ai eu beaucoup de pitié pour la narratrice et finalement peu de sympathie. Elle se déteste tellement que le lecteur a des difficultés à l'aimer, alors que rien de tout ça n'est vraiment sa faute. Tout ce qu'elle subit ferait plier n'importe qui.
Ce fut une bonne lecture. Ce fut aussi une lecture dérangeante dont je suis sortie perplexe.
Merci à Babelio et aux éditions Belford pour ce partage.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Un sacré coup de poing.
Une claque.
Un malaise.
Les Confessions de Frannie Langton sont difficiles à lire, ou plus exactement à supporter.

Beaucoup ont déjà résumé l'histoire: le roman s'ouvre sur le procès de Frannie, ou Frances, le 5 avril 1826 à Londres. Elle est accusée du double homicide de ses patrons.
Pour sa défense, elle écrit ses confessions et remonte à son enfance à la Jamaïque, où elle est esclave de l'infâme M. Langton.
Comment supporter sans se sentir mal à l'aise le récit dans lequel deux hommes blancs tentent de prouver la suprématie des blancs sur les noirs en disséquant les corps d'esclaves morts...ou vivants?
Comment ne pas avoir envie de hurler en découvrant les mauvais traitements, les bassesses, les mensonges, les abandons, dont Frannie est victime?
Comment supporter Marguerite Benham, la femme de son second maître, folle et droguée au laudanum?
Marguerite est le personnage qui m'a le plus mise mal à l'aise. L'auteur donne corps et âme à ses personnages et l'ambiance dans la famille Benham est malsaine et glauque à la limite du supportable.
Quant à Frannie, la narratrice, on ne peut que souffrir avec elle. Néanmoins, et c'est là ce qui contribue à l'ambiance pesante du livre, elle est aussi parfois très ambiguë et plus d'une fois elle m'a effrayée.
On ne ressort pas de ce livre indemne, il fait partie de ceux qui vous hantent quelque temps. On a chaud, on est souvent en apnée et il faut régulièrement relever la tête de ce livre pour respirer et reprendre contact avec notre réalité.
Mais ce qui met mal à l'aise, c'est qu'on sait que tout ce qui est raconté dans ce roman a justement été une réalité.

Sara Collins signe ici un premier roman, je m'incline et dis: Bravo.
Un grand merci à Babelio pour ce masse critique exceptionnel et aux éditions Belfond pour l'envoi du livre.
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L'esclavagisme a été un fléau et l'histoire de Frannie Langton en est un exemple frappant, horrible, douloureux et révoltant. Une femme exploitée uniquement en raison de sa couleur, objet d'un pari entre deux hommes avides de mal et malades : rendre cette femme intelligente et cultivée pour mieux la détruire et la réduire à rien, à néant. Un beau personnage de fiction qui ne doit pas être éloigné de la réalité malheureusement et par ce travail historique et romanesque l'auteur permet de garder en mémoire que l'Homme a eu et a encore des comportements ignobles qu'il faut cesser pour que chacun soit accepté pour qu'il est de par son origine, son ethnie, son sexe, ses convictions. Ce fut une lecture complexe, passionnante et impressionnante.
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