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3,76

sur 72 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Parce qu'ils traitaient de thèmes choquants, comme ici la prostitution, dans un milieu bourgeois qui, à l'époque victorienne, s'en pensait totalement préservé, les livres de Wilkie Collins furent qualifiés de « romans à sensation », un genre nouveau préfigurant le roman policier et le roman à suspense. C'est en effet peu de dire qu'entre usurpation d'identité, vengeance et amour impossible, cette histoire à rebondissements réserve bien des surprises et des émotions, dans une mise en scène mêlant drame et vaudeville pour une acide critique sociale.


Une jeune Anglaise, infirmière volontaire sur le front franco-allemand de 1870 pour échapper à son passé, décide d'usurper l'identité de l'une de ses compatriotes, fauchée lors d'un bombardement. Rebaptisée Grace Roseberry, la voici introduite auprès de la riche et vieille Lady Janet Roy, dont, de lectrice et dame de compagnie, elle devient bientôt la fille adoptive, promise à un beau mariage. Tout à ses rêves d'une vie enfin meilleure, libérée de la réputation d'infamie qui lui collait à la peau après une enfance et une adolescence marquées par la misère et par la déchéance, elle ignore encore, contrairement au lecteur qui détient une information capitale, qu'elle n'en a pas fini avec l'ancienne Mercy Merrick...


En vérité, bien plus que la cascade d'événements contraires qui, instaurant un suspense implacable, vont venir menacer sa position nouvellement acquise, ce sont les scrupules et la mauvaise conscience de la jeune femme qui ne tardent pas à empoisonner son existence. Et tandis que, non sans rappeler le théâtre, la mise en scène enchaîne péripéties et quiproquos sur le rythme vif de ce qui aurait pu se transformer en comédie vaudevillesque si les déchirements de Mercy n'avaient définitivement donné au récit le ton d'une tragédie, le véritable propos de Wilkie Collins s'affirme bien vite une virulente critique des hypocrisies bien-pensantes de la si corsetée société victorienne.


L'on s'apercevra de la véritable nature des êtres derrière les masques, la femme déchue devenue usurpatrice démontrant une noblesse de coeur en tout point plus admirable que la terrible et suffisante bassesse confite sous la noblesse de titre. « Quel beau mérite de vivre honorablement quand votre existence n'est qu'une suite de biens et de jouissances ? » Coincée dans le rôle d'une pécheresse par les circonstances et l'injustice, la droite et scrupuleuse Mercy triomphera-t-elle des préjugés mesquins d'une bonne société qui confond convenances et moralité, et qui, dans sa présomptueuse tartuferie, s'autorise en toute bonne conscience les comportements les plus abjects ?


Dans la langue si joliment tournée et délicieusement surannée du XIXe siècle, Passion et repentir est un classique au suspense terriblement addictif, non dénué d'humour dans sa mise en scène, parfaite pour le théâtre, d'une tragédie née des hypocrisies morales de la société victorienne. L'on pourra aisément faire le parallèle avec le quasi contemporain La lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne, dénonçant quant à lui, également à propos d'une histoire de moeurs, l'hypocrisie du puritanisme américain.

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Pendant la guerre de 1870, sur le front franco-allemand, deux jeunes Anglaises que tout oppose (conditions sociales) font connaissance. L'une, Mercy Merryck, est infirmière et a pu s'extraire de son triste sort grâce à cette formation. L'autre, Grace, est une jeune femme qui a vécu en Suisse et dont le père vient de mourrir. Elle regagne l'Angleterre, sa terre natale, pour trouver refuge auprès de Lady Janet, une parente par alliance, avec la recommandation écrite de son père, le colonel Roseberry.
Mais voilà qu'une explosion survient et qu'un éclat d'obus touche la jeune Grace en pleine tête. Mercy décide alors d'emprunter l'identité de la jeune femme laissée pour morte. Une vie nouvelle s'annonce. Adieu misère, inconfort et triste sort... Mais si tout se passe formidablement bien pendant quelques mois, un incident majeur vient tout bousculer.


Voilà un roman dans lequel les qualités, ou plutôt valeurs humaines sont étudiées à la loupe. La psyché des personnages est détaillée dans tout ce qu'elle comporte de bien et de mal. Et il en ressort que l'amour, conjugal ou maternel, y trouve une place de premier plan.
Alors même si ce roman est, d'après les critiques littéraires, le lointain ancêtre du roman à suspense, il n'en demeure pas moins qu'il est avant tout une vraie étude psychologique, un tantinet manichéenne, et une vraie étude de moeurs d'époque. On s'attache facilement à son héroïne, pécheresse de son état, qui a toutes les qualités de générosité et d'altruisme d'un grand coeur et qui subit toutes les vicissitudes de la vie avec beaucoup de courage. La bonne société anglaise est légèrement déstabilisée par tant de qualités venant d'une personne si peu recommandable. Et cette légère instabilité prendra des proportions outragées par la suite, chez ces braves gens corsetés dans leur hypocrisie. Un bon coup de griffe de la part de l'auteur, qui soit dit en passant à écorner aussi la presse, les médecins et les ecclésiastiques dans ce roman.

Et je dois avouer que c'est la première fois qu'un film m'amène au livre. J'avais vu il y a quelque temps, l'excellent film « la place d'une autre » réalisé par Aurélia Georges, et l'ambiance et les portraits tracés étaient tellement magnifiés que j'ai voulu lire le roman auquel il était attaché. Certes l'histoire diffère un peu mais le cadre, l'ambiance et les personnages sont tout autant à la hauteur. Et en plus, pour moi une découverte de cet auteur anglais. Quoi de mieux ?
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La chance n'a pas souri à Mercy Merrick. Orpheline de mère, abandonnée par son père, élevée par des bohémiens, elle n'a pour atouts que sa grâce et sa bonté. Mais son charme fera aussi sa perte jusqu'à l'emmener au plus bas de la condition féminine. Et dans l'Angleterre victorienne, une telle « créature » a très peu de chances de s'en sortir…

Accueillie dans un foyer destiné à offrir une chance à ces femmes perdues, son passé l'a rattrapée à chaque tentative de trouver un emploi digne de sa volonté de vivre honnêtement. Seul le prêche d'un pasteur, le révérant Julien Gray lui a un jour redonné l'espoir et empêchée de commettre l'irréparable.

En cette année 1870, la directrice de son foyer lui a permis de se rendre utile en tant qu'infirmière en France, qui est en guerre contre la Prusse. Elle soigne les soldats blessés avec dévouement dans la maison d'un village lorsqu'arrive une compatriote, Grace Roseberry. La jeune femme, sans famille, vient du Canada et se rend en Angleterre pour devenir la dame de compagnie d'une riche parente qu'elle ne connaît pas, Lady Janet Roy. Elle a avec elle une lettre de recommandation et quelques lettres de feu son père. Trempée jusqu'aux os, Mercy lui prête quelques vêtements marqués à son nom. Les deux jeunes femmes ont à peine le temps de se raconter leurs vies respectives que Grace est touchée par un obus et laissée pour morte…La tentation est grande pour Mercy de changer de nom et de destinée. Elle n'y résiste pas.

Tout le long du roman et jusqu'à la fin, Wilkie Collins nous tient en haleine, dépeignant dans une société victorienne impitoyable et sans charité, des caractères de femmes courageuses qui s'élèvent contre l'hypocrisie ambiante et défendent les vraies valeurs du coeur, ainsi qu'un homme d'église, Julien Gray, réellement soucieux du malheur humain et qui vivra sa religion jusqu'au bout, insoucieux de l'opinion d'autrui. Julien Gray sait juger les êtres au-delà des codes mondains, des apparences et des origines sociales. De nombreux revirements de situation rythment le texte qui devient de plus en plus théâtral au fil des pages, maintenant l'intérêt du lecteur et faisant évoluer ses sentiments à mesure que se révèlent les vrais visages des personnages… Un classique de la littérature anglaise, moins connu que Dickens ou que les soeurs Bronté, qu'on redécouvre avec plaisir.
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A la lecture de ce roman, on a l'impression d'assister à une pièce de théatre décrite , scène après scène avec minutie et force détails : avec une psychologie fine et nuancée, W. Collins dissèque à la manière de Jane Austen les mouvements du coeur et atermoiements des différents personnages et met en lumière avec brio et humour l'hypocrisie de la haute société victorienne et ses difficultés à admettre dans la bonne société une femme qui a "péché".

W. Collins fait preuve d'un féminisme tout à fait contemporain et certains passages frappent par leur modernité.
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Collins ne cesse de surprendre ses lecteurs et pour ceux qui débuteraient son oeuvre , je conseille de commencer par celui-ci . La fin est certes attendue mais malicieusement tournée. du grand art dans son genre.
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C'est un bon roman, il m'a énormément touché, certains passages sont très tristes. J'ai beaucoup apprécié ma lecture, seulement on dirait que l'histoire s'est déroulée beaucoup trop vite. Les événements sont un peu précipités mais cela ne change pas la beauté de l'histoire. Les personnages nous donnent une belle image sur la fidélité et le sacrifice pour ceux qu'on aime. Lady Janet m'a beaucoup plu, surtout sa façon d'agir vers la fin du roman. On voit en elle une très forte personnalité, on n'ose pas la contredire mais il n'en reste pas moins qu'elle a un grand coeur. Julian Gray est un ami fidèle, que chacun de nous voudrait avoir autour de lui. Mercy a commis une erreur, mais selon moi son erreur est pardonnable, car par ses actes elle a prouvé qu'elle regrettait ce qu'elle a fait. C'est un bon roman de Wilkie Collins, il n'y a pas cette ambiance angoissante qui règne dans la plupart de ses oeuvres. Ici on a l'impression de lire une oeuvre qui se rapprocherait plus du style des Brontë (ce n'est que mon avis). C'est donc un livre a lire, mais Wilkie a écrit d'autres qui sont meilleurs. C'est seulement la fin qui aurait pu être plus travaillée.
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Dans ce roman au titre original évocateur (« The New Magdalen », référence sans équivoque à la figure biblique de Marie-Madeleine), Wilkie Collins exploite le thème - alors en vogue - de la « femme déchue » qui tente désespérément de rompre avec son passé mais se heurte en permanence aux préjugés de la « bonne société » anglaise victorienne.
Après avoir connu un parcours chaotique, Mercy Merrick, prostituée repentie, rêve d'une vie meilleure. Travaillant comme infirmière durant la guerre franco-prussienne (seul emploi respectable auquel elle puisse alors prétendre), la jeune femme tente désespérément de rebâtir sa vie. Mais dans une société aussi verrouillée que cloisonnée, ses perspectives d'avenir semblent bien limitées.
Frappée d'ostracisme, Mercy va pourtant voir une incroyable opportunité se dresser sur sa route. Grace Roseberry, jeune orpheline désargentée mais de haute extraction est sur le point de rejoindre une parente en tant que dame de compagnie, lorsqu'elle est frappée par un obus. En proie au désespoir et ne voyant aucun échappatoire à sa situation, Mercy va alors prendre une décision lourde de conséquence. Devant ce qui se présente peut-être comme l'ultime chance de sa vie, elle décide d'usurper l'identité de la défunte.
Sous couverture de cette nouvelle identité, la jeune femme espère ainsi pouvoir tirer définitivement un trait sur son passé et réintégrer la bonne société. Mais un rebondissement inattendu ne va pas tarder à venir bouleverser tous ses plans. L'incroyable « résurrection » de la véritable Grace (qui a miraculeusement survécu) et son retour inopiné ne vont pas tarder à mettre Mercy dans une situation particulièrement inconfortable.
Déjà rongée par le remord, Mercy (alors en proie à une véritable lutte intérieure avec sa conscience), se retrouve de nouveau confrontée à un terrible dilemme: poursuivre son imposture afin de s'élever socialement ou bien révéler sa véritable identité et se racheter. le fonctionnement en quasi huis-clos reflète dès lors parfaitement l'insoutenable tension psychologique de l'héroïne, tiraillée entre sa conscience et le désir de renouer avec une vie confortable dont on l'a si injustement privée.
Wilkie Collins dissèque avec brio les atermoiements de ses personnages et nous livre un portrait saisissant de la société victorienne, mettant en lumière la fragilité de la condition féminine de l'époque. S'appuyant sur la figure de la pécheresse repentie, le romancier dénonce ainsi habilement l'hypocrisie et l'arrogance de la « bonne société » anglaise, à la fois impitoyable et sans concession.
Opportuniste supposée, Mercy se révèle pourtant étonnamment attachante, et le lecteur ne tarde pas à partager ses angoisses et ses doutes. Dans le même temps, la « victime » de ses agissements révèle bientôt sa vraie nature, démontrant par la même occasion que la noblesse de coeur et d'esprit ne sont finalement pas toujours là où l'on croit.
Au-delà d'une intrigue bien ficelée sur fond d'usurpation d'identité, le romancier nous propose donc une intéressante réflexion sur la rédemption, à travers un véritable tour de force. Car non seulement, il amène son lecteur à éprouver de l'empathie pour un personnage a priori « peu fréquentable », mais il lui démontre surtout qu'en dépit de son passé sulfureux et du choix contestable qu'elle a fait pour tenter de s'en sortir, Mercy se révèle être en réalité un être moralement supérieur aux individus « respectables » qui l'entourent.
Dans ce roman aux allures de pièce de théâtre, les entrées et sorties dramatiques s'enchaînent et les coups de théâtre se succèdent. Wilkie Collins cultive l'exagération et soigne ses effets : effusions de larmes, scènes grandiloquentes... tous les ingrédients d'un véritable mélodrame sont ainsi réunis. L'intrigue nous tient en haleine jusqu'au bout et les évènements s'enchaînent dans une délicieuse précipitation et une ambiance saturée d'émotions... Un régal !
Je remercie babelio et les éditions Libretto pour cette excellente découverte !

Lien : http://lectriceafleurdemots...
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Admiratrice de Wilkie Collins depuis que j'ai lu il y a longtemps La dame en blanc, je ne me lasse pas de découvrir chaque roman de cet auteur inclassable : critique féroce de la société victorienne, et défenseur des femmes, souvent victimes de la position légale et économique qui leur était imposée au nom des convenances, de la morale, de la loi, des préjugés. Tous ses romans ne sont pas au même niveau, certains resteront indépassables ; mais j'apprécie à chaque fois son ton particulier, sa plume tour a tour émouvante, drôle, caustique ou trempée dans l'acide.
D'autres avant moi ont à juste titre relevé l'écriture toute théâtrale de Passion et repentir. Est-ce pour mieux souligner que la bonne société n'est qu'une scène de théâtre, avec ses rôles, ses masques, ses codes ? Un théâtre bien plus hypocrite que celui des comédiens, des actrices entretenues, des crève-la-faim et des bohémiens toujours sur les routes.
Wilkie Collins sait à merveille se servir des codes d'écriture de son époque, des thèmes les plus rebattus, la chute, la flétrissure, la déchéance dans les abîmes du vice ou de la pauvreté, le relèvement grâce à la foi et au courage moral, pour mieux retourner l'argumentaire. Il y a quelque chose de profondément pourri au royaume d'Angleterre, et seuls la démission et le départ dans un nouveau monde peuvent permettre de se libérer. On peut douter de cette dernière allégorie, pour ce que fut réellement l'histoire de la colonisation du "Nouveau Monde", mais l'attaque n'en est est pas moins féroce pour la société de son temps.
Tout le talent de l'auteur est de savoir nous émouvoir, nous attacher aux personnages, nous surprendre, nous réjouir du constat implacable de la veulerie de la "bonne société", nous régaler de portraits caricaturaux et de citations hilarantes. Même s'il revient sans cesse sur ses thèmes favoris, le nom, la loi implacable, l'injustice, le double et l'usurpation, Wilkie Collins brosse des portraits d'héroïnes combatives, attachantes dans leur obstination, et des héros courageux qui sont leurs indéfectibles alliés.
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Grâce à la Masse critique Babelio, j'ai eu la chance de découvrir W. W. Collins, auteur dont j'avais beaucoup entendu parler mais que je n'avais jamais lu.

Dès la lecture du résumé, j'avais été conquise par le mélange entre l'Histoire et le roman car je trouve que c'est un excellent moyen de parfaire sa culture. Et ce livre a complètement répondu à cet objectif car je ne connaissais absolument rien à cette période de l'histoire.

On est directement plongé en plein coeur de la guerre entre les lignes franco-prussienne, où l'on fait la rencontre de Mercy et Grace deux femmes que tout oppose. Leur destin va s'entremêler le jour où l'une des jeunes femmes va usurper l'identité de l'autre après la chute d'un obus sur la maison qui les hébergeait.
L'époque victorienne est particulièrement difficile pour la condition féminine, et le monde est rempli de préjugés. Il n'y a pas de place pour la rédemption pourtant en usurpant l'identité de Grace, Mercy cherche à améliorer sa vie.

J'ai beaucoup apprécié le personnage de Mercy qui m'a touché au plus au point. J'ai été émue aux larmes par son personnage et son histoire poignante. C'est une véritable héroïne qui se retrouve victime de la société.

Je ne connaissais pas cet auteur, mais il rentre directement dans mes favoris au même titre que Jane Austen ou Elizabeth Gaskell.
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Le roman de Wilkie Collins que je préfère jusqu'à présent. J'ai trouvé l'écriture et les dialogues très beaux et j'ai aimé ce côté théâtral avec des scènes fixes dont entrent et sortent les personnages. L'intrigue m'a surprise à plusieurs reprises car je m'attendais à aimer Grace et pas Mercy d'après le résumé. Et finalement... Et en même temps, à sa place, difficile de réagir différemment donc je la plaignais un peu aussi. Quant à Mercy elle inspire beaucoup de compassion. Je trouve Collins très doué pour offrir des portraits de femmes à l'époque victorienne qui ne sont pas de simples ingénues mais qui ont vraiment de la substance.
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