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4,11

sur 13810 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Découvert ce premier roman grâce à une émission TV très matinale....
Je me suis empressée de l'acquérir ...le jour même !
Trois destins féminins aux 4 coins du monde,qui ne se rencontreront
jamais, reliés toutefois par un fil étonnant, qui est symbolisé par "les
cheveux"...Chacune de nos personnages féminins... rencontreront
à des étapes, et lieux éloignés... cet élément physique humain,du
"cheveu"...

Trois destins féminins racontés par Solène, écrivain public, qui va rencontrer ces femmes à des moments critiques de leur existence, au Palais de la Femme (Refuge pour les femmes démunies, créé il y a plus d'un siècle par Blanche Peyron )

Des femmes qui se battent pour leur liberté, leur dignité
La première figure féminine, Smita est une intouchable, elle assume
au quotidien parmi les taches les plus répugnantes celle d' "extracteur",
ce qui signifie que faute de latrines, ces intouchables ramassent la
"merde" des autres. Smita ne supporte pas l'idée que sa fille vive la
même honte et la même vie indigne... Elle se battra donc, fera des
centaines de kilomètres dans les conditions des plus éprouvantes,
pour honorer Vishnou dans un sanctuaire lointain... et faire le souhait, trouver la force pour que sa fille aille à l'école; qu'elle apprenne à lire et à compter, et qu'elle puisse vivre une autre vie.

Etant des plus démunies, Smita se fera tondre la chevelure ainsi que celle de sa petite fille en offrande à Vishnou...

Puis Giulia, très jeune femme sicilienne, vivant à Palerme, aux abords de sa vie d'adulte, entre un père adoré, qui lui a appris son métier qu'il exerce dans un atelier fondée par sa famille: un lieu où on fabrique
des perruques et postiches, avec des "vrais cheveux"...

Soudain la catastrophe: le père tant aimé a un accident grave et tombe dans le coma. Il décédera sans avoir repris connaissance. Simultanément,
Giulia apprend que l'atelier croule sous les dettes, et qu'il va falloir
fermer et licencier les ouvrières qui ont toujours travaillé avec le
père de Giulia et elle-même. En dépit des difficultés, et la désapprobation
de sa mère ainsi que ses soeurs, elle se battra comme une lionne... pour sauver l'atelier de son père et poursuivre l'activité de ce dernier, en important des vrais cheveux... d'Inde....

Dernier portrait féminin, Sarah,vivant au Canada, quarantenaire,
brillante avocate, associée dans un cabinet prestigieux, trois beaux-enfants,
la réussite absolue, en dépit de deux divorces...Tout semble lui sourire,
en dépit d'une vie happée par sa carrière, et l'obligation de performance...
Et là aussi, le cataclysme: Sarah, après un malaise et une fatigue grandissante, est confrontée brutalement à la maladie...

Elle aura la révélation du monde impitoyable du travail où les "malades et
les faibles" n'ont pas droit de cité !!.

Après les séances de chimiothérapie, elle se décidera à se rendre à une boutique spécifique où on peut trouver des postiches et des perruques... Sarah, grâce à une perruque réalisée avec de vrais cheveux...provenant... devinez d'où ?? : d'Inde, et fabriquée par l'atelier sauvé par Giulia, en Sicile...retrouvera la flamme...et l'envie de se battre....

Cette perruque est bien plus que des cheveux... elle sera le symbole
de l'espérance et de l'envie de vivre de Sarah, retrouvée...

Trois histoires de femmes vaillantes, combatives, déterminées qui
grâce à leur courage, leur volonté farouche ,parviennent à infléchir leur
destin, qui semblait tout tracé, à conquérir leur indépendance et à
réaliser leurs rêves ....
Un premier roman lumineux, qui diffuse avec bonheur des flux
d' énergie , de dynamisme et d'espérance , bienvenues...

Un très heureux moment de lecture , intense et communicative.

La seule gêne, minime, fut dans la structure, la forme, pourtant
très astucieuses des trois récits entrelacées, comme une tresse
de cheveux...Pour ma part ces alternances, césures m'ont quelque
peu bloquée...J'ai choisi de lire ces trois parcours féminins, séparément, dans leur entier...en me concentrant sur chaque personnage féminin, à la fois...

"Epilogue

Mon ouvrage est terminé.
La perruque est là, devant moi.
Le sentiment qui m'envahit est unique.
Nul n'en est le témoin.
C'est une joie qui m'appartient,
le plaisir de la tâche accomplie,
la fierté du travail bien fait.
Tel un enfant devant son dessin, je souris. (...)


Je dédie mon travail à ces femmes,
Liées par leurs cheveux,
Comme un grand filet d'âmes.
A celles qui aiment, enfantent, espèrent,
Tombent et se relèvent, mille fois,
Qui ploient mais ne succombent pas.
Je connais leurs combats,
Je partage leurs larmes et leurs joies.
Chacune d'elles est un peu moi. " (...)
[p. 221-222]


© Soazic Boucard- Tous droits réservés- 16 mai 2017
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Ce livre que l'on voit passer toutes les semaines, si ce n'est pas tous les jours, je savais juste qu'il s'agissait de trois femmes dont les destins allaient finir par être mêlés à la manière de trois brins qui font une tresse. Mais j'ignorais que j'allais y découvrir le sort des Dalits, ces intouchables qui doivent tous les jours toucher les excréments de leurs voisins, les ramasser à mains nues, jusqu'à l'évidente nausée, avec pour seule consolation le fait de se dire que c'est leur Karma, et que leur prochaine vie sera forcément meilleure. Je savais la condition des femmes en Inde difficile, je savais la violence qui leur est faite, les viols banalisés. J'ignorais les Dalits, j'en suis bouleversée.

Avec beaucoup de talent, Laetitia Colombani n'a pas hésité à nous dérouler le fil de trois histoires de femmes touchantes, marquantes, émouvantes, voire révoltantes.

Le cancer du sein, qui touche tant de femmes, une sur dix, peut-être plus, j'ignore les derniers chiffres, est brossé dans tout son ensemble. Elle dénonce le fait que dans notre société, quand le cancer frappe à notre porte, il nous ferme bien des portes : celle de l'emploi souvent, parce que placardisée ; celle de la banque, qui ne veut prendre aucun risque ; celle des voisins souvent, même de certains amis, qui pensent peut-être que c'est contagieux... le cancer stigmatise à tort et réduit la personne à sa tumeur, quand elle-même doit trouver du soutien pour mener à bien la bataille.
Un cancer, ce n'est pas la fin pourtant.

Et la troisième, l'Italienne, va se battre pour la tolérance, et les unions mixtes. Elle va imposer la blanche et le bronzé, elle va se battre pour sauver aussi les femmes et leur emploi, l'indépendance passant d'abord par là.

Un livre très touchant, mais que je n'ai pas trouvé bien gai à cause des graves sujets qu'il traite, et ce, malgré la force qui s'en dégage.

Les femmes sont des battantes, vous le savez j'espère !
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Laetitia Colombani nous raconte, dans ce roman, l'histoire de trois femmes, de culture et de statut social différents, puisqu'on voyage avec elle en Inde, en Sicile et au Canada, qui prennent leur destin en mains.

Le choix des pays ne semble pas due au hasard: on part de l'Inde où les femmes ne sont pratiquement rien sur le plan social, on passe par la Sicile, où les coutumes sont encore bien présentes, les femmes soumises à leurs maris autant qu'aux traditions, et on va encore plus loin vers l'Ouest, au Canada où elles semblent avoir des droits mais sont-elles si libres et indépendantes que cela?

Celle qui m'a le plus touchée est Smita dont les conditions de vie sont horribles: déjà une femme en Inde ce n'est pas facile mais quand on est en plus Intouchable et qu'on part chaque matin ramasser les excréments des autres, avec l'odeur qui colle à la peau: on ne peut pas les toucher, par contre on peut les violer…

« Intouchables. Ces êtres qu'on ne doit pas toucher, pas même regarder, on les viole sans vergogne. On punit l'homme qui a des dettes en violant sa femme. On punit celui qui fraye avec une femme mariée en violant ses soeurs. le viol est une arme puissante, une arme de destruction massive. » P 91

L'auteur montre aussi qu'on peut être intouchable, pestiférée, discriminée dans la société occidentale du fait de la maladie.

Ces trois femmes n'hésitent pas à partir à la découverte d'elles-mêmes, voir qui elles sont vraiment, comment faire avec les cartes qu'on a en mains pour arriver à être soi-même, échapper au Karma, ne pas le vivre comme inéluctable avec fatalisme, mais tenter de modifier au lieu de subir. Il faut partir sur les routes, ou chercher son chemin en soi.

C'est une jolie histoire, ces trois destins qui se croisent alors qu'elles habitent à des milliers de km et ne se rencontreront probablement jamais, mais seront reliées et les cheveux, les chevelures tressent ces liens, mais je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir…

Laetitia Colombani nous pousse à nous demander ce qu'est une femme aujourd'hui, son statut, ses conditions de vie (travail, famille… ) on leur demande plus qu'aux hommes et on leur montre très vite que leur place n'est pas forcément là, qu'elles n'ont pas toujours le droit de jouer dans la cour des hommes, d'empiéter sur leurs plates-bandes.

La société occidentale est plus hypocrite, elle les autorise à jouer, mais les dés sont pipés, alors qu'en Inde,elles n'ont pas vraiment le droit même de jouer. Il y a encore du chemin à parcourir, mais pourra-t-on le parcourir dans le contexte actuel,

J'ai bien aimé ce roman, car il est bien écrit, l'auteure nous offrant au passage des poèmes, et il incite à la réflexion.
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Pour Smita, indienne de la caste des Intouchables, même si les risques sont immenses, quitter son village est le seul moyen pour éviter à sa fille Lalita de collecter, comme elle, l'immonde fiente humaine. Surtout maintenant que le maître d'école brahmane a avili et fouetté Lalita devant ses camarades, la petite fille refusant de balayer la classe.

En Sicile, Giulia veille son père dans le coma. Depuis son accident elle vient chaque jour lui lire un roman qu'elle emprunte à la bibliothèque. Entre deux visites, la jeune femme va découvrir que l'entreprise familiale est au bord de la faillite, et tomber amoureuse d'un homme interdit...

Sarah cache son cancer pour ne pas être disqualifiée, par refus de la compassion et de la pitié des autres. C'est la façon dont la brillante et ambitieuse avocate canadienne s'est toujours battue, cloisonnant sa vie professionnelle et sa vie privée. Mais là, Sarah est affaiblie par la maladie, rendant le défi à relever titanesque.

À travers l'histoire de ces femmes, Laetitia Colombani rend un bel hommage à toutes celles qui luttent pour leur dignité, leur liberté, leur vie. Smita, Giulia, Sarah, trois femmes qui prennent en main leur avenir. Tels les trois brins d'une tresse, leurs destins se mêlent, joignant leur courage et leur volonté pour triompher de la fatalité.
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Elle est mignonne, cette tresse, mais pas assez épaisse et brillante pour que je la trouve vraiment belle...

Fidèle à son titre, le roman entrecroise les destins de trois femmes comme trois mèches, et nous parle de féminité et de cheveux... Ces trois femmes sont une Intouchable, ou 'Dalit', indienne, une très jeune fabricante de perruques sicilienne et une brillante avocate canadienne. Chacune est confrontée à des problèmes graves et y réagit avec courage, bonté et ingéniosité. La tragique condition de Smita est très bien rendue, Giulia est un petit rayon de soleil, et le dernier chapitre de Sara m'a émue (presque) aux larmes.

Mais, car il y a un mais, c'est un peu léger, un peu convenu, un peu trop bienpensant... Cela dit, c'est le tout premier roman de Laetitia Colombani, on devine son talent, alors peut-être que ses prochains chignons seront encore plus réussis.
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L'écriture est sobre, pure, grâce à des phrases courtes et incisives.

Avec une grande justesse Laetitia Colombani raconte de quelle manière tout peut basculer très vite dans la vie et comment l'on peut et l'on doit se réinventer dans ces moments-là.

Avec sincérité, de sa langue simple mais touchante, l'auteure dépeint de beaux portraits de femmes, fortes et indépendantes, tout en racontant une histoire universelle, celle de l'espoir, de la foi en l'avenir, qui nous redonne foi en l'humain.

Un livre qui fait du bien !!

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J'ai une copine (virtuelle, elle ne veut pas me voir 😢) qui adore les blagues Carambar sur un coin de toile cirée, genre : « Tu préférerais t'appeler Ella Stick ou Maud Zarella ? » 😏

Quel rapport avec ce roman ?

Eh bien en découvrant les destinées de Smita, Giulia, et Sarah, on ne cesse de se demander laquelle de ces trois femmes on préférerait être (ou ne pas être, plutôt). L'Intouchable indienne qui ramasse des déjections humaines à la main ? La jeune Sicilienne qui doit prendre la relève de son père à la tête d'une entreprise artisanale ? Ou la wonder-woman canadienne over-deborded qui sacrifie, pour sa brillante carrière, enfants, maris, et santé ?
Difficile de choisir, on se contenterait volontiers des pauses méridiennes câlines dans la grotte avec Kamal, et point barre. Pour tout le reste, je préfère de loin rester moi, ici et maintenant.

Une jolie histoire, un peu trop simple malgré l'entrelac bien trouvé - mais un brin tiré par les cheveux.
La plume est facile et les métaphores éculées abondent :
• « [Elle] se dévêt. Sa robe d'été glisse à ses pieds. [Il] reste immobile, figé comme devant une fleur qu'on hésite à cueillir de peur de l'abîmer. »
• « Seul compte l'instant présent, ce moment où leurs corps s'entrelacent pour ne plus faire qu'un, telles deux pièces d'un puzzle se fondant l'une dans l'autre, parfaitement. »
• « Dans sa tête, les questions se mettent à tournoyer. Son imagination galope, comme un cheval fou qu'on aurait libéré. »
• « Hannah, en particulier, est si sensible. Elle vibre comme une feuille au moindre souffle d'air. »

Mais j'ai tort de chercher des petits poux dans cette jolie tresse, et je conseille cette lecture à tout le monde, au moins pour découvrir la terrible condition des Dalit. « De ceux que Gandhi appelait les enfants de Dieu. Hors caste, hors système, hors tout. Une espèce à part, jugée trop impure pour se mêler aux autres, un rebut indigne qu'on prend soin d'écarter [...] Ils sont des millions à vivre en dehors des villages, de la société, à la périphérie de l'humanité. »

A faire lire à nos 'pauvres petites filles riches', si on arrive à les convaincre de lâcher trois heures leurs précieux écrans pour un livre...
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Lorsque j'avais lu le résumé de ce livre , lors de sa sortie, je m'étais dit deux choses .
La première, c'est "Whaou !" Pour l'idée , hyper judicieuse, hyper intelligente au niveau du titre qui raisonne dans la construction..
Trois femmes sur trois continents, trois pays et des conditions de vie complètement différentes, trois destins qui se rejoignent à la fin.
Et puis , la deuxième chose que j'ai pensé , c'est : " Ah, oui, je vois venir le truc, j'ai déjà l'histoire dans la tête, je sais où l'auteure va m'amener, où elle veut en venir ; à quoi bon le lire..."
Smita est indienne, elle appartient à la caste des Intouchables, elle rêve d'un autre destin, d'un autre "métier", pour sa petite fille. Elle veut mieux... mais comment faire, elle n'a aucun, droit, ne possède rien , à part sa foi en Vishnou ...
Giulia est sicilienne, elle travaille dans l'entreprise familiale de son père. Quand celui-ci tombe malade, elle se rend compte que la faillite est proche. il va falloir se "réinventer" pour que la petite entreprise ne connaisse pas la crise ...
Sarah, est avocate à Montréal. Sur le point d'accéder ( enfin ) au statut d'associée du cabinet, elle apprend qu'elle souffre d'un cancer ...
Vous voyez venir le "lien" ? Oui ? Non ?
Et bien , même en sachant très bien ce qui allait se passer, j'ai apprécié ma lecture,( surtout les passages sur l'Inde, même s'ils sont à charge ).
Et même si on sent la documentation sérieuse, et même si les portraits ne sont pas très creusés, les exemples choisis, un peu caricaturaux, j'ai aimé.
J'ai aimé la construction, un brin de cheveux qui revient au centre , un personnage éclairé, mis au premier plan, puis il s'efface, , au profit d'une autre, et c'est le brin de cheveux à gauche que l'on attrape, en serrant bien, puis le brin de droite....etc...
Des destins de femme qui interrogent sur la condition féminine à travers le monde . Elles sont très seules ces femmes ( Giulia faisant figure de privilégiée...) ... Très seules devant la précarité, la pauvreté , le deuil, devant la maladie. Et si les pays riches peuvent offrir une meilleure vie, une vie faite de choix, de possibilités, ce n'est pas toujours rose pour les femmes.
Un roman qui m'a fait penser à la chanson "Etre né quelque part "...
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Pour être honnête, j'étais assez rétive à l'idée de lire ce livre, avec ma tête de pioche je trouvais qu'il avait trop de succès à mon goût. Oui mais voilà, c'est-t'y-pas qu'on me l'offre avec gentillesse et que je peine à cacher ma joie : "Bon bah je vais le lire hein, toutes façons c'est court."

Et bien je remercie mon asperge pour ce cadeau puisque j'ai aimé et m... mince. Oui j'ai aimé les histoires de ces trois femmes complètement différentes, habitantes des quatre... euh trois coins de la planète. Chacune de leur vie se compare à une mèche de cheveu qui pousse, brillante et fragile à la fois, mais inéluctablement. C'est lorsqu'une petite main invisible et ardue à la tâche, rassemble ces mèches pour en tisser la trame que le roman prend tout son sens. Et lorsque la tresse est finie, on a tout compris et qu'est ce que c'est beau.

Un seul regret, ces trois femmes en trois tomes auraient peut-être gagné en épaisseur et la tresse finale n'en aurait été que plus belle mais, je peux me tromper et puis c'est le choix de l'auteure !
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En Inde Smita est une Intouchable, condamnée à vider les latrines des gens riches de son village. Son sort, elle l'a accepté, comme sa mère et sa grand-mère avant elle. Mais Smita est mère et pour Lalita, elle rêve d'un autre destin.
Très loin de l'Inde, à Palerme, Giulia travaille dans l'atelier de son père. Depuis des générations, sa famille vit de la cascatura, l'art de créer perruques et postiches à partir de cheveux véritables. Tout bascule le jour où elle découvre que son père est couvert de dettes. L'entreprise familiale va fermer. A moins qu'elle ne trouve une solution.
Loin de la Sicile, Sarah Cohen mène sa vie tambours battants, jonglant entre ses trois enfants et sa carrière d'avocate. Sarah se bat bec et ongles pour obtenir une promotion, boucler ses affaires et être présente pour sa famille. Un équilibre fragile qui vacille quand son corps lâche. Malade, Sarah doit dorénavant se battre pour sa vie.
Trois pays, trois histoires, trois femmes dont le destin va se lier comme les trois branches d'une tresse.

Certes ce n'est pas de la grande littérature. L'écriture est minimaliste, presque enfantine et Laetitia Colombani fait parfois du remplissage en étalant ses connaissances, soit durement acquises, soit puisées sur Wikipédia...Mais le résultat est un petit livre qui tient ses promesses et l'émotion est au rendez-vous. Dénonciation de la violence faite aux femmes, partout dans le monde et sous toutes ses formes, cette tresse démontre aussi la très grande force dont elles peuvent faire preuve envers et contre tout. Refuser la fatalité, se battre contre les préjugés, contre un destin tout tracé, prouver sa valeur, avancer malgré les obstacles, les traditions, la prédominance des hommes, tels sont les défis que doivent relever les trois héroïnes de cette histoire très touchante. Un bon moment de lecture.
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