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1847, L'Irlande, une île de noirceur. Une terre rongée par la famine, les maladies, la violence et le désarroi des hommes en quête de jours meilleurs.
Le décor est planté.
Les narrateurs sous l'identité de « Page Comman » nous invite avec « Martin » dans une aventure hostile pour une traversée de l'océan vers une destination d'espoir.
L'Outaouais, région du Québec située au sud-ouest de la province, sur la rive nord de la rivière des Outaouais, est-elle bien la terre promise ?
Un pays majestueux où chaque arbre est un piège, chaque rivière un danger ?
Ici la violence couve en permanence. C'est un territoire d'ours et de meutes, les hommes ne sont pas les bienvenus.
Mais L'Outaouais c'est aussi une histoire d'amours, d'aventures, de vengeance où la vie et la mort se côtoient constamment.
On ne peut qualifier ce roman d'historique, mais un énorme travail de recherche a été réalisé afin de nous transmettre cette histoire.
Les événements, les lieux, le vocabulaire, les moeurs et les conditions de vie, tout est retranscrit dans le détail avec une belle précision et un style particulier que j'apprécie.
On est impressionné et transporté dans cette aventure humaine en marchant à côté du personnage principal. Suspendu au-dessus de lui, nous voyons également comment les autres personnages progressent dans d'autres lieux.
Dans cet ouvrage, la nature est omniprésente, elle est également un personnage à part entière. On est pris tant de fois par surprise et c'est là tout le talent des auteurs : la pluie, le vent, la neige, la mer, les montagnes, les forêts, la rivière, la boue.
Mais, il y a aussi les hommes avec tout ce que cela comporte d'émotions ; la joie, l'amitié, la peur, le dégoût, la violence, la cruauté, la tristesse, la surprise, la colère et l'Amour. Vous les ressentirez, tour à tour, parfois en même temps. Les scènes sont crues, dures, il faut s'accrocher dès les premières pages.
L'objet de ce billet n'était pas de vous présenter les personnages ni leur histoire car cela vous gâcherait la découverte de cette aventure, de cette belle histoire de vie et d'amour. Alors je vous laisse apprécier ces écrits à leur juste valeur et ainsi entretenir le suspense.
A la lecture des dernières lignes, tant de passages sont à partager, discuter, à transmettre pour vous convaincre de découvrir Outaouais.
Certaines pages ne sont pas à lire dans un lieu public car cela anéantirait le travail de ce duo d'auteurs qui n'arrive à ne faire plus qu'un pour vous embarquer dans leur voyage.
De tous ces évènements du début à la fin, certains resteront gravés dans ma mémoire : les paroles de Mistahimaskwa, une fin improbable et cette Lettre.
« Quand on a la chance d'avoir sous les yeux une telle lettre et qu'elle nous est destinée on se doit d'en écouter la musique. Parce que cette musique est celle de l'âme et qu'il est rare de l'entendre ».
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Le difficile parcours d'irlandais du 19ᵉ siècle confrontés à la famine et aux différents partis qui s'opposent face aux anglais et tentent de survivre en quittant leur pays.
Un style riche et dense qui nous emporte dans les forces du vent, les forces du malheur, de la violence, de l'espoir et des émotions intenses.
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Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique Littérature de septembre 2023. Merci aux Éditions M+ pour l'envoi.

Outaouais est un livre écrit a 2 mains, sous le nom de plume de Page Comann, qui cache en réalité les auteurs Ian Manook et Gérard Coquet. J'avais vu passer quelques retours sur ce livre qui m'avaient donné envie de le découvrir, moi qui aime les romans de grands espaces.

L'histoire commence en Irlande, à Sligo, en 1847. le pays est ravagé par la famine. Martin Sullivan, moitié irlandais, moitié français, se retrouve au coeur d'un drame qui va l'obliger à embarquer sur un navire en partance pour le Canada, accompagné de la jeune Kate Mc Bride. Là-bas, ils vont être séparés par la maladie, et nous allons suivre le périple de Martin, seul, qui a promis à Kate d'aller dans l'Outaouais, cette région sauvage dont leur a parlé l'un des membres d'équipage du navire et qui les fait rêver. Mais c'est sans compter sur le climat, la violence et le clan Mullargh qui s'est lancé à travers l'océan à la recherche de Martin pour lui faire payer un crime qu'il n'a pourtant pas commis.

Pour ce qui est des grands espaces, on peut dire que j'ai été servie ! Que ce soit les paysages d'Irlande ou les plaines enneigées du Canada, les auteurs ne tarissent pas de descriptions de l'environnement et c'est un vrai plaisir. On s'imagine parfaitement les forêts, les lacs, mais aussi les villes et villages du fond du Canada, peuplées d'autochtones ou d'immigrants européens. Mais ce livre est aussi le prétexte tout trouvé pour dépeindre la société de la moitié du XIXe, celle d'Irlande comme celle des nouveaux arrivants au Canada, les difficultés de cette époque, la famine irlandaise et les dures conditions de traversée vers le nouveau monde, qui ne s'arrêtent pas aux portes du Canada puisque les immigrants devaient passer un séjour en quarantaine à leur arrivée et reconstruire ensuite toute une vie...

Si j'ai aimé le côté grands espaces et aventure, ainsi que l'histoire de Martin et Kate, j'avoue avoir eu plus de mal à accrocher avec l'écriture. En effet, les auteurs ont pris le parti d'une narration et de dialogues qui collent à l'époque mais j'ai été parfois gênée par cela, et surtout par les nombreux mots liés à la navigation, au bûcheronnage... que je ne comprenais pas et qui n'étaient pas forcément expliqués. Je dois reconnaître que ça a rendu ma lecture parfois plus difficile. Mais ça n'enlève rien au superbe tableau réalisé par les auteurs et au rythme narratif qui est particulièrement entraînant. Quant aux personnages, j'ai été déstabilisée car ils sont très nombreux et je m'y suis quelques fois perdue. Mais en revanche, les personnages principaux sont passionnants, que ce soit les plus attachants comme Martin, ou les plus ignobles comme les hommes Mullargh.

Au final, c'est un roman qui m'a globalement plu, une belle histoire sur l'immigration au Canada au XIXe parsemée d'aventure, de violence mais aussi d'amour.
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Une lecture rafraîchissante.

L'aventure m'a rapidement alpagué.

Nous voyageons sur diverses contrées en fin de 1800.

L'ambiance est là, les odeurs et les saveurs également.

Les frissons ainsi que les coups de coeur sont bien présents aussi.


Si vous avez envie d'un voyage maritime à ce siècle là foncez.
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Embarquons pour un voyage entre l'Irlande et le Canada, au beau milieu du XIXè siècle.
Poussés par la famine, par le désespoir, ou encore par le destin, les immigrants irlandais tentent de recommencer une nouvelle vie de l'autre côté de l'Atlantique. Mais avant de pouvoir s'installer, ils devront faire face à la traversée, la maladie, les éléments. On sent le désespoir qui les poussent à tout recommencer, et cela fait curieusement écho avec l'actualité.
Kate McBride assiste au meurtre de ses parents. Alors qu'elle aussi manque de se faire agresser, elle est sauvée par son voisin, Martin Sullivan et par son amante la belle Sinéad. Mais ce sauvetage a un prix : l'un des fils Mullargh, la famille qui tient d'une main de fer toute la région, est assassiné également. Alors, Kate et Martin n'ont d'autre choix que d'embarquer pour l'Amérique.

Ce roman est à la fois une histoire d'espoir, de nouveau départ pour Kate et Martin, mais aussi une histoire de vengeance pour Robert et Deaglan Mullargh. Et cette vengeance les emmènera au plus profond des forêts canadiennes.

Roman sans concession, mêlant nature writing et règlements de comptes sanglants, je me suis tout de même parfois ennuyée à sa lecture. Les termes techniques concernant l'abattage des arbres ou le maniement d'un navire sont un peu trop techniques, et cela m'a souvent fait décrocher. Mais cela reste une bonne histoire de grands espaces.
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Outaouais de Page Comann est une véritable pépite.

Tout démarre dans l'Irlande de la grande famine en 1847, Martin Sullivan et Kate McBride fuit le clan Mullargh en s'embarquant sur un navire en partance pour le nouveau monde.

Les conditions terribles de ses traversées sont excellement bien décrites.

La persévérance, le courage de s'en sortir de Martin et Kate leur permet de survivre aux épreuves.

Leur rêve s'installer dans le sauvage Outaouais, régis par la loi de la nature. La violence de celle-ci, des hommes est très présente comme cela l'était à l'époque.

Tout est très bien décrit, documenté, je me suis projetée dans l'histoire, les lieux, et ai ressenti chaque émotion des personnages.

L'histoire est vraiment passionnante, je vous la recommande vivement et vous laisse la découvrir.

Bon, j'avais deviné pour la fin
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Un romain écrit à quatre mains.... une aventure bouleversante qui prend naissance en 1847 en Irlande , une période de grande famine et de toutes les exactions...
Un seule issue pour Martin et Kate, fuir vers le Canada et le monde non moins hostile des bûcherons ...
Quels dangers vont-ils affronter? La dure loi des hommes et de la nature...
Entre roman historique et fiction un très bon moment de lecture...
Mais avec ces quatre mains là, on ne prend aucun risque...
Après Souviens-toi de Sarah, ils nous reviennent en grande forme...
et la quatrième de couverture juste parfaite... si elles était toujours comme ça je ne les bouderais pas...
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Une chose est sûre, je ne m'attendais pas à ça !

J'imaginais de longues balades dans le paysage canadien... alors certes, on voit du pays, et du beau, mais ce n'est pas ce que j'ai le plus retenu de ce bouquin.

L'aventure de Martin est assez incroyable, on se demande même à quel moment ça va s'arrêter.

Mais dans ce paysage et cette époque, ça ne s'arrête jamais. Surtout lorsque l'on est poursuivi...

Car oui Martin est poursuivi, depuis cette soirée en Irlande où en voulant sauver la jeune Kate, le fils du chef est tué. Il fuit alors son pays vers le nouveau monde : le Canada.

Nombreuses rencontres le guideront, mais la mort sera toujours à ses trousses...

Je ne saurais dire si je l'ai aimé ou non. Je ne l'ai pas détesté. J'ai pris du plaisir à la lire, même s'il a été dur pour moi.

J'ai remarqué que ce livre avait créé beaucoup de coups de coeur en tout cas.

Et vous ? Qu'en pensez-vous ?
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Thriller historique, roman d'aventure, roman initiatique et nature writing, Outaouais c'est tout ça à la fois. Digne d'un scénario de Tarantino cette histoire nous propulse au milieu du XIXème siècle, dans une Irlande où la famine et l'oppression anglaise déciment le peuple. Beaucoup veulent fuir pour le Nouveau Monde, le Canada, et c'est ce que s'apprête à faire la famille de Kate. Malheureusement ses parents et son petit frère se font tuer juste avant de partir, et le voisin, Martin Sullivan, va l'aider à s'enfuir. C'est alors un périple à travers l'Atlantique qui commence, puis à travers le Québec ; entre la maladie, la cruauté des hommes, le climat, les animaux sauvages et l'isolement, nos personnages vont-ils s'en sortir indemnes ?
On assiste en quelque sorte à la naissance de la mafia irlandaise aux Amériques et on se rend compte à quel point la vie a changé en 150 ans !
Ce roman est comme un « western » québécois (ou plutôt un « eastern »), littéraire et aux expressions bien spécifiques à la fois. Beaucoup de vocabulaire m'était inconnu (surtout dans l'univers marin et celui des bûcherons) mais j'ai réussi à suivre, même si j'aurais bien apprécié un glossaire au début.
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Amateurs de romans d'aventures, férus d'histoire, adeptes des récits authentiques et immersifs, fans de grands espaces, ce livre est fait pour vous, et pour tous les autres, je vous invite également à la découverte car c'est un voyage unique et inoubliable que le duo Page Comann nous offre ici.
L'intrigue s'ouvre donc en Irlande au 19e siècle et va se poursuivre outre atlantique, après une traversée mémorable.

Entre rivalités de clans irlandais, moeurs de l'époque parfaitement mises en scène et rebondissements multiples, j'ai été scotchée à mon canapé pour quelques bonnes heures de lecture sans parvenir à décrocher. Ce roman est juste sublime. Les deux auteurs nous embarquent avec eux et leurs personnages aux personnalités travaillées pour une immersion on ne peut plus réaliste, alternant dialogues vivants et crédibles, descriptions magnifiques et récit dynamique bourré d'action, maniant les champs lexicaux à merveille pour une balade des plus fidèles à la réalité de l'époque.

Je n'ai absolument aucune critique à apposer. J'ai été subjuguée, j'utilise rarement cette expression tout faite, la trouvant galvaudée, mais cette fois-ci, j'ose : c'est un véritable coup de coeur livresque, j'ai adoré !

J'ai ressenti au plus profond de moi les tourments des protagonistes (que l'on trouvera tantôt attachants, tantôt détestables), j'ai avancé la peur au ventre, chamboulée par les ressentis et les difficultés auxquelles nos héros touchants sont confrontés. C'est non seulement fabuleusement écrit mais c'est aussi un vrai tourbillon d'émotion. Une vraie réussite. J'en suis encore toute bouleversée, car la tension dramatique est gérée page après page avec expérience, rigueur et efficacité.

Un livre magnifique, à découvrir de toute urgence et à ne surtout pas manquer. L'accord des deux plumes se révèle d'une fluidité sans pareille, cette collaboration relève presque de la magie, c'est époustouflant. Foncez !
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