Il existera toujours un chemin

Margot, 32 ans, est mariée à un pervers narcissique alcoolique qui la bat. Un soir qu'il frappe plus fort que d'habitude elle craint de mourir et fuit le domicile conjugal. Elle se réfugie à Saint Jean Pied de Port dans la gîte tenu par Elaïa.
Alexandra, 25 ans, est une influenceuse basée à Dubaï. Elle se pose de plus en plus de questions sur le sens de son activité aussi, quand elle est trahie par son agent et compagnon, elle décide de rentrer en France. Direction Saint Jean Pied de Port et le gîte tenu par son amie Elaïa.
Fils d'un gros viticulteur du Bordelais Mathieu, 37 ans, a rompu avec ses parents mais pas totalement puisqu'il a acheté un domaine viticole en Espagne. Quand il fait faillite il plaque tout et s'en va sur le chemin de Compostelle.
Les trois personnages vont se rencontrer, se lier d'amitié et trouver ensemble le courage de faire de nouveaux choix.

Que dire ? le style est plat, les dialogues sonnent faux et les réactions des personnages ne sont pas crédibles. Chaque chapitre est introduit par un court paragraphe, conseil de développement personnel à deux balles. Un exemple (j'ai choisi le plus problématique, à mon avis) :
« On peut rejeter notre éducation, notre enfance, nos origines, rendre responsables nos parents de tous les malheurs qui se présentent sur notre route. Les accuser de tous les maux, de nos hésitations, nos trahisons, nos faiblesses.
Mais, au fond, qui sommes nous pour ne rien assumer et pour faire preuve d'une telle lâcheté ?
Rien n'est écrit à l'avance, nous deviendrons ce que nous déciderons d'être.
Notre existence n'est dictée que par une seule chose : notre volonté ! »
Enfants battus ou victimes d'inceste, arrêtez de vous plaindre et faites preuve de volonté ! Vous l'avez compris, c'est du feel good pour ceux qui vont déjà bien. Et si nos personnages ont décidé de changer de vie, il ne s'agit pas de tout foutre en l'air : on respecte ses parents et on ne divorce pas quand on a un enfant en bas âge.

Malgré tout cela se lit sans difficulté et même avec l'envie de savoir où va me mener ce chemin : vers un monde sans chômage où une caissière de supermarché devient facilement salariée d'une ONG, une influenceuse productrice de fromage et un viticulteur failli photographe pour un éditeur. du moment qu'on a la volonté. Et les bonnes relations...
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Ce roman se lit vite. le cadre est donné et les personnages dépeints entrent dans le moule de thèmes très en vogue en ce moment : les violences faites aux femmes/intra conjugales/familiales, l'estime de soi via l'emprise parentale, la reconversion professionnelle et la prise de conscience : le tout sur le chemin de Compostelle. What else ? Un scénario sans surprise, les personnages principaux sont attachants, pleins d'empathie, d'écoute, de réserve aussi : ils s'entraident, sans jugement. On en rêve....C'est charmant, bien écrit mais terriblement "creux".
Un roman "détente" sans plus.

Déception. Si vous êtes un ou une inconditionnel.le, ne m'en veuillez pas, et passez, car je fais état des mes goûts, de mes appréciations. Je suis lectrice et cette publication est un témoignage avant d'être une critique.
Le résumé annonce un roman feel-good , centré 3 personnages en rupture avec leurs choix de vie , et dont les chemins se rencontrent. Sur le papier, ça pourra être super. Mais ca ne décolle pas des clichés. Attention, les clichés sont fait pour être exploités, mais là, il n'y a derrière les premiers clichés (personnages superficiel/blessé/suicidaire) que d'autres clichés (révélation attendue, revirement téléphoné, prise de conscience magique) noyés dans des poncifs de développement personnel qui ont le goût des citations prêtes à l'emploi qui circulent en bannières sur les réseaux sociaux. L'écriture est le principal problème, sans relief, sans image, sans vocabulaire sans surprise, rien qui - de clichés pourtant bien choisis - ferait émaner des émotions, de l'inattendu, de la profondeur ou de la beauté. Un roman que j'ai lu comme je regarde une mauvaise série B : arrivée au 2 tiers, je termine en diagonale pour savoir ce qu'il advient. Tout se termine exactement comme on peut l'imaginer - pourquoi pas - mais sans magie ni joie, plutôt comme du prêt-à-penser, ou du prêt-à-ressentir. Comme du temps gâché devant une mauvaise émission télé , même pas détendue, ni même divertie.