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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Décembre 1944. Les américains prennent place sur le front des Ardennes Belges. Avec eux il y a de jeunes recrues comme "le bleu" qui vivent leur première guerre. On lui donne l'ordre de se planquer dans un trou d'obus au pied d'une croix et d'attendre les ordres. Quel n'est pas sa surprise en découvrant que ce trou est en fait déjà occupé par... trois fantômes jouant à la belote!

Un ouvrage un peu onirique avec la compagnie de ses fantômes que seul le bleu peut voir. Il y a Amédée l'ancien instituteur du village détruit par erreur par l'aviation américaine, lui il se prend pour Jésus sur sa croix. Il y a Manfred allemand et Joseph tous deux morts pendant la guerre de 14. Pour passer le temps ils jouent à la belote. Ils ont pris le gamin en affection et même s'ils aimeraient un quatrième mort pour jouer à la belote avec eux, ils vont l'aider dans l'offensive qui s'annonce.
J'ai trouvé l'ambiance bien rendue, il faut dire que Comès sait vraiment bien rendre le noir et blanc. Les contrastes et lumières sont saisissantes. le trait plutot fin, très simple dans les visages, laisse toute sa place au contraste entre le noir et le blanc.
Après l'histoire ne m'a pas plus transcendé que ça. c'est sympa à lire, un peu fantastique, un peu onirique. Mais il manque un peu de matière pour en faire quelque de plus dense au niveau du scénario.
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Comès nous entraine dans ses Ardennes belges natales en 1944, où il nous fait rencontrer une patrouille américaine où évolue, depuis peu, un 'bleu' qui fait la découverte du front.
Ordre lui est donné de se creuser un trou pour s'abriter au pied d'un petit calvaire où il va faire la rencontre de trois fantômes : un civil belge mort en 14-18 à cet endroit, un soldat Prussien qui l'accompagnait et un notable du village mort d'une cirrhose au pied de ce même crucifix. Ces trois revenants, aux manifestations spectrales très différentes, jouent à la belotte et voudraient bien trouver un quatrième joueur...entendez par la une 4e personne qui aurait la bonne idée de mourir à cet endroit précis.
C'est onirique, c'est fantastique, c'est une BD qui se lit agréablement mais qui ne me laissera pas vraiment de réelle marque sur le long terme. Je souligne tout de même le fait que Comès met en avant que ce sont des bombardements américains qui ont détruit le village où se passe l'histoire...une réalité souvent oubliée de la grande Histoire (mais pas des Ardennes belges).
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J'avais emprunté cette bd à ma bibliothèque le jour où j'ai appris la mort de cet auteur accompli qu'était Comès. Je me souviens que son Silence m'avait littéralement captivé. C'était une découverte dans une autre sphère de la bande dessinée beaucoup plus adulte. On ne peut être que peiné par sa disparition. Il n'a publié qu'une dizaine d'oeuvres durant sa carrière. Cependant, quelques unes sont devenues de véritables classiques.

Dix de der est sa toute dernière oeuvre d'une noirceur absolue qui signe comme un testament. Il s'agit d'évoquer la bataille des Ardennes en Décembre 1944 qui sera le dernier baroud d'honneur d'Hitler. Comès décale son regard pour traiter du caractère ignoble de la guerre.

Le fantastique et le burlesque font une incursion au milieu de cette guerre difficile à gagner pour les américains. Bref, un récit onirique qui donne à chaque élément une âme. Cela ne sera pas la plus réussie de ces oeuvres mais cela donne un aperçu de son immense talent.
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Je venais de finir le tome 8 de l'ambulance 13 qui se fini dans la dernière offensive sur la Meuse le 9 Novembre 1918, pour arriver directement dans la dernière grande bataille de la seconde guerre Mondiale, pas très loin de la Meuse, puisque c'est la fameuse bataille des Ardennes.
J'aime beaucoup de ce dessin en noir et blanc uniquement. Pas besoin de nuance pour montrer les horreurs de la guerre.
Quand au récit, je ne sais pas quoi en penser, cette histoire de fantômes me laisse un peu dubitative. Cela permet de mettre en relation les soldats de la première guerre mondiale, et ceux de la seconde... et après ?
Alors oui, ces fantômes où ces réincarnations en corbeau ont toutes un discourt assez cynique et grinçant quant aux atrocités qui se déroulent autour d'eux, mais je n'ai pas accroché à l'histoire.
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Avec l'élégance de son encre noire et de ses respirations blanches, Comès nous propose un album simple, ironique et curieux. L'histoire se passe dans les Ardennes belges en décembre 1944, dans un no men's land creusé par les bombardements allemands. On suit "Le Bleu", jeune américain sans expérience du combat. Il n'est pas effrayé pour autant, il ne se prend pas pour un héros. Il est juste là comme il serait ailleurs. Il suit sa troupe sans broncher. Son sergent l'installe dans une planque, un trou d'obus dans un cimetière, pour faire le guet. Une fois abandonné là, le Bleu se rend compte qu'il n'est pas seul dans cette tranchée de fortune. Joseph, un crâne borgne, Manfred, un uniforme prussien, et Amédée, crucifié fièrement sur une croix, sont trois fantômes de la guerre de 14. Ils passent leur mort là, à jouer à la belote et à boire du schnaps. le Bleu ne s'inquiète pas de leur paranormale présence. Il profite simplement de leur présence amie. Après une première attaque allemande, notre jeune soldat doit avancer avec sa troupe et se frotter aux ennemis, prévenu des dangers par deux corbeaux-revenants, anciennement curé et sacristain. Les deux charognards philosophent sur leur condition et enterrent leur religion à coup de sarcasmes et de flatulences. "La chair à canon est devenue chair à corbeaux", mais lorsqu'elle est trop fraîche, elle n'est visiblement pas digeste. Et les chars grondent et avancent encore...

Comès offre ici un récit légèrement cynique et absurde, un petit moment de plaisir, quelques sourires et un sentiment d'impuissance face à la destinée. Non sans cette poésie qui caractérise l'auteur, cette bd surprend par son originalité, dans ce contexte historique surexploité. A lire, non pas la fleur au fusil, mais la malice à l'esprit.
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