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Citations sur Un été avec Pascal (20)

Entre orgueil et désespoir, ni l'un ni l'autre ou les deux à la fois, telle est la position de l'homme de foi selon Pascal, raisonnablement malheureux.
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Blaise Pascal "Les pensées"

Il est juste que ce qui est juste soit suivi. Il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante. La force sans la justice est tyrannique. Le justice sans force est contredite parce qu'il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste. La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute. Ainsi, on n'a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice, et a dit qu'elle était injuste, et a dit que c'était elle qui était juste. Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.
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Idéalement ( 1 ), c'est le juste qui devrait être fort. Mais dans la réalité, c'est le fort qui passe pour juste, qui s'impose comme juste.
...
Puisque le juste ne saurait être fort, il faut bien que le fort soit juste, ou passe pour juste afin que la société se maintienne.

NDL : ( 1 ) Pascal raisonne ainsi dans "Les Pensées".
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"La vraie éloquence se moque de l'éloquence" (671-513). Voilà un fragment des Pensées que l'on cite souvent, sans toujours se rappeler qui en est l'auteur. L'idée était alors à la mode. Un honnête homme doit se comporter avec désinvolture, cette negligentia diligens, ou "diligente négligence", qui avait été cultivée par l'homme de cour depuis la Renaissance. Tandis que les fleurs de la rhétorique sentent l'école et l'artifice, l'art véritable se dissimule. Pascal, sous couvert de naturel, connaissait tous les moyens de la persuasion.
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Pascal fut de ceux-là après sa "nuit de feu", un rescapé des trois libidos, revenu de la chair et de l'argent, de la science et de la gloire. On se demande qui, à la Banque de France, eut, en 1968, l'étrange idée de faire figurer son effigie sur la plus grosse coupure, le "500 francs Pascal" qui se retrouva quelquefois dans nos portefeuilles.
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Puisque le juste ne saurait être fort, il faut bien que le fort soit juste, ou passe pour juste, afin que la société se maintienne. Ce qui donne la légitimité de la force sur la justice, c'est qu'il stabilise l'ordre politique et social. (p.39)
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Dans De l'art de persuader, Pascal soutenait déjà que "les meilleurs livres sont ceux que ceux qui les lisent croient qu'ils auraient pu faire" (III, p. 427 ; p. 144). Lisant Pascal, parce qu'il s'exprime en style naturel et ne proscrit pas les répétitions, c'est comme si je trouvais en moi-même les vérités qu'il recherche ; je l'écoute comme si c'était moi qui cherchais.
C'est ainsi que Pascal lisait Montaigne, dont il s'inspira tant : "ce n'est pas dans Montaigne, mais dans moi que je trouve tout ce que j'y vois" (568-689), affirme-t-il, en défense de sa méthode de lecture. Pascal ne démarque pas Montaigne, il se retrouve en lui, se reconnaît et se connaît en lui. Montaigne fut son "maître à écrire", disait Jean Mesnard.
Proust observera : "L'écrivain ne dit que par une habitude prise dans le langage insincère des préfaces et des dédicaces : "mon lecteur". En réalité, chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même." Pascal, après Montaigne, concevait déjà la lecture comme lecture de soi dans le livre de l'autre.
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Toute compréhension anticipe le sens du tout. C'est le principe de toute recherche que Pascal avait parfaitement formulé: [Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais trouvé] (p.203)
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Si Dieu se découvrait continuellement aux hommes, il n'y aurait point de mérite à le croire; et s'il ne se découvrait jamais, il y aurait peu de foi. Mais il se cache ordinairement, et se découvre rarement à ceux qu'il veut engager dans son service. Cet étrange secret, dans lequel Dieu s'est retiré, impénétrable à la vue des hommes, est une grande leçon pour nous porter à la solitude loin de la vue des hommes.
"...vere tu es deus absconditus"
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La délicatesse rhétorique fait plus violence que l'éloquence brusque. (p.180)
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