Lorsqu'à l'automne 1404, muni d'une lettre de recommandation de Giovanni della Rovere pour Piero Soderini -le gonfalonier de Florence - le jeune peintre (Raphaël) arrive dans la capital toscane, il est à la fois en possession de son métier et au fait des idéaux humanistes débattus au sein de la brillante cour d'Urbino. Il arrive à point nommé pour voir s'affronter les deux au sein de la brillante cour d'Urbino. Il arrive à point à point nommé pour voir s'affronter les deux plus grands artistes du temps, Léonard, revenu de Milan pour peindre la fresque de la Bataille d'Anghiari dans la salle du grand Conseil, et Michel-Ange, œuvrant à sa Bataille de Cascina, pour la même salle. L'un et l'autre auront sur lui un fort impact, le premier lui offrant l'exemple du sfumato, des contours fondus dans l'atmosphère et d'une expressivité inédite, ses figures paraissant dotées d'une vie intérieure ; le second, auteur de la voûte de la Sixtine, lui montrant la puissance et la noblesse des formes sculpturales dotées d'une farouche énergie.