Le dernier coyote

Harry est un menteur, un hâbleur, il n'hésite pas à citer le nom de son chef qu'il veut compromettre, afin d'obtenir des renseignements qu'on ne lui donnerait pas à lui : eh oui, dans un moment de rage incontrôlée, il a jeté son chef contre la fenêtre, ce qui lui a valu, outre des débris de verre cassé, une mise à pied et des sessions de rattrapage psychologique. Normal, il se venge.
Devant la psy il voudrait bien fumer, mais jamais il ne le lui avouerait « pour s'entendre parler de fixations orales ou de dépendance à la nicotine », alors, mieux vaut s'abstenir.
Petite parenthèse comme sait faire Connelly : il reçoit une carte postale de sa dernière ex, représentant « Les Saints et les Damnés, » où l'on voit un ange accompagnant un saint dans un tunnel, vers la lumière du paradis.
Tableau de Hieronymus Bosch.( Des damnés, pas question.)

Oui, voilà, Harry a perdu sa compagne, son travail, le chef lui redemande la voiture et il se fait décortiquer l'esprit par une psy.
Comme si ça ne suffisait pas, il perd aussi sa maison, après le tremblement de terre, malgré ses simulacres de ne pas l'habiter. Pas brillant le tableau.
Le déclic vient quand il dit à la psy : toutes les victimes comptent ou aucune ne compte (car le meurtre d'une prostituée n'a pas passionné son ex -équipe de police.)
Déclic : sa mère était prostituée, il a grandi au pensionnat, et il a appris un jour qu'elle s'était fait assassiner. Il était petit à l'époque, car le crime remonte à 33 ans. La vie de Marjorie a compté apparemment seulement pour Harry et à présent l'énigme de sa mort compte seulement aussi pour lui.

Pour cela, il doit jouer en solo, il doit voler un insigne, mentir, se défendre, et il nous fait rire lorsqu'il profite de l'absence d'une obèse -qui le reçoit mal, et finit quand même par aller chercher ce dossier important pour Harry- pour repousser le bureau et se régaler des contorsions de son interlocutrice. « sa grosse cuisse heurta le coin du plateau de formica. Apparemment, c'était plus humiliant que douloureux, Déséquilibrée par le choc, elle agita les bras, et la secousse de la collision renversa le gobelet de punch. ».
A part la grosse, il rencontre plein de contrariétés, dont le fait que certains des policiers chargés de l'affaire sont ou morts ou en chaise roulante dans un asile.
Pourquoi le dernier coyotte ? il en voit un dans les fourrés et il semblerait que cet animal lui donne un message : continue à chercher.
Tout cela est bien sympathique, y compris et surtout l'illégalité dont il se sert pour mener à bien son enquête. Malheureusement, l'histoire elle même n'est pas à la hauteur de cette illégalité réjouissante. Et tombe même dans un mélodrame désuet, une conformité navrante, une correction totale dans la découverte de l'assassin de sa mère. Très policièrement correct.

elui-ci nous raconte un moment difficile dans la vie de son flic préféré, Harry Bosch. Récemment quitté par son amie et mis à pied parce qu'il a frappé un collègue, il se décide à mettre le nez dans les dossiers concernant le meurtre de sa mère, vieux de vingt-cinq ans. Harry est donc à fleur de peau et cela le rend touchant. de plus, pour une fois, j'ai trouvé l'intrigue assez intéressante.
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Une longue enquête que Harry Bosch fait, sur ses racines et sur lui-même. Malgré de nombreux rebondissements à la fin, je considère que c'est le moins bon des quatre premiers épisodes.

Cinquième histoire d ' Harry Bosh : assez bien sans plus .