AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Des chauves-souris, des singes et des hommes (42)

Olympe pensait à la tante si belle,si grande,si forte,qui savait qu'il y avait un conte pour chaque personne et pour chaque événement,et que le secret de la délivrance était dans le conte.Dans quel conte Olympe était-elle enfermée ? Qui l'en délivrait? Septième station.
Commenter  J’apprécie          110
l'Afrique poubelle du monde la bonne conscience en prime.
p 62
Commenter  J’apprécie          100
Et pendant que les petites Sœurs procéderaient à la vaccination, Agrippine consulterait avec l'aide de Thomas. Elle verrait des malades si anciens qu'ils seraient devenus la maladie, toute la maladie comme incrustée dans un corps dont elle s'était emparée et qu'elle ne lâcherait plus, moins pour en venir à bout et le tuer que pour rester accrochée sur l'individu qui la transmettrait. Il n'y a rien que les maladies aiment tant que d'être transportées d'hôpital en hôpital mais quand elles n'en ont pas l'occasion, de village en village. Elles ne sont pas contre les balades en forêt et les croisières en pirogue. Les maladies souffrent de solitude, un malade n'est pas assez. Elles adorent les rêves-parties.
Commenter  J’apprécie          100
Depuis pas mal de temps, elle tournait dans le monde avec des ONG au gré des guerres et des épidémies, et quand elle reprenait pied en Europe, le dégoût la saisissait. C'était une civilisation à bout de course qui n'avait plus le souvenir de sa longue histoire et qui mettait ce qui lui restait de vitalité à défendre un individualisme borné. On n'en était plus à je préfère ma sœur à ma cousine et ma fille à ma sœur. On clamait je me préfère à tous et que crèvent mes parents et que crèvent mes enfants et surtout que crèvent mes voisins... alors le reste du monde ! Les catastrophes, des tsunamis aux accidents d'avion, des tremblements de terre aux inondations, justifiaient le blockhaus où ils s'étaient terrés derrière leurs haies de thuya dressées entre eux comme des murs de béton vert.
Commenter  J’apprécie          100
La dernière source de sagesse du monde se trouve au fond des yeux des gorilles que l'on tue.
Commenter  J’apprécie          91
C'est toujours au moment où l'héroïne capitule que le sortilège s'ilpose,comme si ,ayant abandonnétoute résistance,elle laisse advenir ce qui doit être .Dans un conte ,Olympe pourrait être attaquée par une panthère qui n'en laisserait pas un bout et les garçons sur le chemin du retour retrouveraient qu'un petit morçeau de son pagne jaune tout ensanglanté .
Commenter  J’apprécie          80
Si j'ouvrais un cabinet, je consulterais en souffrances refoulées, celles que nous logeons dans le secret de nos corps pour nous rappeler une angoisse négligée. Il n'y a pas que les saints pour porter des stigmates, nos chagrins creusent dans nos chairs de profondes blessures et nos plaintes retenues s'échappent en cris sauvages. Tout se paie, personne n'échappe à sa souffrance, ne serait-ce que celle d'un instant...
Commenter  J’apprécie          70
Au moment où ses grands-parents étaient arrivés en Afrique, dans les années cinquante, la pensée coloniale abandonnait le paternalisme. Elle se voulait moderne et imaginait une politique de développement qui s'appuyait, nouvelle méthode de coercition, sur la vaccination de masse. Contre l'indigène, on ne brandissait plus la pétoire mais la seringue. On lui promettait la santé et on le rendait malade. L'empire était en pleine mégalomanie, la puissance médicale naissante confortait le politique...
Commenter  J’apprécie          70
Olympe ne possédait ni lit, ni couverture, rien qu'une natte usée qu'elle ne retrouvait pas toujours. Elle n'avait pas de jouets, de ceux que l'on achète, mais elle en fabriquait beaucoup avec du fil de fer, du bois et des os. Elle n'utilisait pas de brosse à dents mais se servait comme tout le monde d'un bout de bois émoussé. Pas de savonnette, pas de vêtements. Un matin, pour afistoler sa nudité, sa mère lui avait noué un fil de perles blanches autour des reins. L'enfance, du lait au sein, du nez mouché entre deux doigts, de l'urine qui rougit la terre aux pieds de sa mère, était terminée.
Commenter  J’apprécie          70
A sept ans, Olympe savait le prix de l'eau, le temps passé sous le soleil à le puiser, le poids de la bassine sur la tête, la brûlure du sol sous les pieds qui durcissent.
Commenter  J’apprécie          70






    Lecteurs (201) Voir plus



    Quiz Voir plus

    L'Afrique dans la littérature

    Dans quel pays d'Afrique se passe une aventure de Tintin ?

    Le Congo
    Le Mozambique
    Le Kenya
    La Mauritanie

    10 questions
    291 lecteurs ont répondu
    Thèmes : afriqueCréer un quiz sur ce livre

    {* *}