Interrogatoire

Automne 52. Jack Pierce reçoit un appel de son supérieur, le commandant Burke, en fin de journée, lui demandant de venir immédiatement, lui et son collègue, l'agent Norman Cohen, dans les locaux du commissariat. Que les deux agents se préparent pour la nuit qui risque d'être longue. En effet, le présumé coupable d'un meurtre d'une enfant de 8 ans, Cathy Lake, survenu 15 jours auparavant, se trouve toujours en garde à vue. Une garde à vue qui se termine le lendemain matin, à 6 heures. Les deux inspecteurs doivent interroger à nouveau Albert Jay Smalls. Niant en bloc toutes les accusations, ce vagabond d'une vingtaine d'années, a été interpellé près du terrain de jeu, là où le corps de la gamine a été retrouvé. Il reste 12 heures à la police pour prouver la culpabilité de Jay...

Un suspect idéal, vagabond errant près du lieu du meurtre, deux inspecteurs pour qui la culpabilité ne fait aucun doute. Comment mener à bien cet interrogatoire oppressant ? Comment faire flancher, peu importe de quel côté de la balance, ce jeune homme au profil idéal et au comportement étrange ? Pierce et Cohen n'ont d'autre choix que d'obtenir des aveux, et ce, avant 6h du matin, s'ils ne veulent pas voir ce Jay Smalls se balader de nouveau en liberté. Thomas H. Cook nous plonge dans un roman noir où le bien et le mal cohabitent et où les différents protagonistes ont tous une part d'ombre. Alternant l'interrogatoire dans une salle à l'ambiance étouffante et extrêmement tendue, l'inspection sur les lieux de l'enfance du suspect et quelques éléments du passé, l'auteur nous offre un récit saisissant à l'intrigue fort bien orchestrée et au coeur duquel le doute s'immisce. Un interrogatoire mené de main de maître....

Bon , faut que j'arrête de choisir des bouquins au pif dans la pâle PAL , au risque de me lasser . L'avant-dernier , Jonquet pour pas balancer - La Bête et la Belle – évoquait un interrogatoire viril mais correct . Je repioche un coup d'une main innocente - pas la boule noire , pas la boule noire - et en ressors Thomas H.Cook , bieeeen , auteur d'Interrogatoire , pas bieeeen , dont la construction narrative , je vous l'donne en mille , évoque furieusement une discussion à bâtons rompus entre deux flics remontés comme des coucous Suisses et un présumé innocent qui va devoir ramer sévère pour espérer s'en sortir . Mais les similitudes s'arrêtent là . Vainqueur sans conteste par K.O. , roulement de biniou acoustique , Cook sous vos applaudissements .

Dans le rôle ingrat des enquêteurs pressés par le temps , 12 h pour être précis avant de devoir libérer leur nouvel ami pour la vie , et devant donc au plus vite résoudre cette sordide affaire de fillette de huit ans retrouvée assassinée aux abords d'un terrain vague : Jack Pierce et Noramn Cohen .
Dans celui du meurtrier incontournable , un pauvre bougre sans abri aux allures de coupable trop idéal : Albert Jay Smalls .
Action .

Cook est un multirécidiviste qui sévit , semble-t-il , en toute impunité .
Un garçon méthodique , rusé et pervers qui ne tendrait que vers un seul but , vous retourner la tête au sortir de ses guillerets et bienveillants épisodes fort injustement blackboulés par la collection Harlequin champion d'L amour . On se demande bien pourquoi...
Lire Cook , c'est balancer une grenade dégoupillée en l'air puis attendre patiemment la déflagration . Et la détonation viendra , croyez-moi , violente , subite , dévastatrice .
Un procédé récurrent , un résultat similaire , la grosse gifle de fin d'intrigue . Ami maso , tu me remercieras plus tard ! Ce fut le cas pour Les Leçons du Mal et Les Feuilles Mortes , Interrogatoire n'échappe pas à la règle .
Cook déroule son intrigue méticuleusement , vous perd à dessein pour vous prendre finalement dans sa toile et le pire , c'est que vous en redemanderez !

Interrogatoire est un exercice de style parfaitement maîtrisé qui n'attend plus que vos délicates menottes !

Moins lyrique que dans la plupart de ses livres, l'auteur d'« Au lieu-dit Noir Etang » nous livre ici un roman nerveux, prenant, qui rappelle à bien des égards, l'excellent « A table ! » de John Wainwright que Claude Miller adapta au cinéma sous le titre « Garde à vue », avec Lino Ventura, Michel Serrault, Romy Schneider et Guy Marchand. Les inspecteurs Cohen et Pierce, tous deux meurtris par les évènements du passé, disposent d'une, une seule, pour pousser Smalls, un vagabond à avouer le meurtre d'une fillette de 8 ans. Mais Jay Smalls est-il coupable ?

C'est à cet interrogatoire serré, où le doute, l'exaspération et la réminiscence de souvenirs douloureux assaillent les protagonistes qu'assiste le lecteur. Habilement amenés, comme des fondus-enchainés, des flash-back renvoient au déroulement de l'enquête et aux démarches menées par les deux inspecteurs. Une galerie de personnages avec chacun un timbre de voix bien personnel, des parcours semés d'embûches et des motivations pas toujours louables vient enrichir une intrigue déjà forte.

Impossible de lâcher ce polar très efficace.

Heureuse méprise !
Parcourant les rayonnages de ma bibliothèque municipale préférée, j'étais plutôt à la recherche d'un thriller médical de Robin Cook.
De retour à la maison, j'ai constaté q'un "Cook" en avait remplacé un autre...
Les scènes d'interrogatoire et les recherches sur le terrain cadencent la lecture de ce policier et nous mènent à un dénouement plutôt inattendu...
Si j'emprunte un nouveau roman de Thomas H.Cook, ce ne sera probablement pas par inadvertance...

J'ai préféré "Les feuilles mortes" mais c'est encore une fois un livre qui se lit bien. J'ai apprécié l'alternance entre scènes d'interrogatoire, retours en arrière et situations présentes...

Excellent roman. L'auteur nous fait partager cet interrogatoire de manière tangible, rythmé par les rebondissements.
C'est un de ces livres qui une fois ouvert, est très difficile à refermer sans l'avoir terminé.

Encore un chef d'oeuvre de Thomas Cook qui se déguste jusqu'à la derniere ligne,à ne pas manquer

Tout est bon (l'écriture, l'histoire, les personnages, ...) mais sans plus selon moi. le roman pâtit de sa concision (300 pages) qui fait que d'ici quelques jours, je l'aurai complètement oublié. Un bon roman néanmoins.