AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 188 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Il n'est pas toujours aisé de reprendre en cours de route, une série comprenant de nombreux tomes, surtout après une longue pause. Et lorsque le volume avec lequel on se remet en selle s'avère en fait être non pas un opus indépendant mais la deuxième partie du précédent, c'est encore plus compliqué (oui je sais, c'est pas bien malin de s'être arrêté en plein milieu de l'histoire, je ne sais pas ce que j'ai boutiqué...). Quatre ans après avoir lu la première partie de « Elle est les ténèbres », j'avoue donc avoir eu un peu de mal à retrouver l'univers de la Compagnie noire pour une neuvième aventure. Se repérer parmi la multitude de personnages et les nombreuses références sibyllines à des événements passés n'a pas été une mince affaire, d'autant que l'auteur, un poil taquin, ne s'encombre d'aucun dramatis personae, et encore moins de cartes qui nous permettraient de suivre la progression de la Compagnie. J'ai quand même fini par retrouver le fil au bout d'une centaine de pages qui m'ont permise de me rappeler que nos mercenaires n'étaient pas en super posture depuis qu'ils s'étaient lancés dans une grande quête à la poursuite de leurs lointaines origines. [Je précise qu'à ce stade de la série, des spoilers sont malheureusement inévitables (même si je vais m'efforcer d'en révéler le moins possible) aussi j'encourage vivement les lecteurs qui n'aurait pas encore atteint ce neuvième tome à passer directement au paragraphe suivant]. Sortie victorieuse mais salement amochée du siège de Dejagore, notre Compagnie poursuit donc sa route vers le mythique Khatovar, berceau dans lequel elle serait née il y a bien longtemps aux dires des rares archives que les mercenaires ont pu consulter. Les embûches pour y arriver sont néanmoins encore très nombreuses, et les adversaires désireux de contrecarrer leur plan encore davantage. Les potentats et divinités locaux, d'anciens ennemis resurgis d'on ne sait où, les membres d'une obscure secte religieuse, des sorciers particulièrement puissants capables de manipuler les ombres… : le moins qu'on puisse dire, c'est que la Compagnie a du pain sur la planche pour parvenir à terrasser tout ce petit monde !

Le récit prend une fois encore la forme d'annales rédigées par un des membres de la Compagnie. Autrefois sous la responsabilité de Toubib (depuis devenu capitaine), ces dernières reposent désormais entre les mains de Murgen, porte-étendard ayant la particularité pour le moins curieuse et pratique de pouvoir extraire sa conscience de son corps pour voyager sur le plan astral. Une petite astuce qui lui permet d'observer sans être vu à peu près tous les coins du monde, ainsi que tous ceux dont la Compagnie a des raisons de se méfier. Un procédé qui permet à l'auteur de se contenter du point de vue de Murgen, mais qui a néanmoins ses limites puisqu'il donne au lecteur un désagréable sentiment de répétition. le personnage se contente en effet pendant les cent-cinquante premières pages de faire un nombre incalculable d'aller et retour entre la réalité et le rêve, un balai incessant qui nous est toujours rapporté de la même manière : Murgen se retrouve transporté quelque part, récolte des informations, et se réveille pour les transmettre au capitaine, et ce encore, et encore, et encore. Au point d'ailleurs qu'on se demande si le personnage ne passerait pas son temps à pioncer ! Les nouvelles missions qui échoient à Murgen ne sont également pas sans conséquence pour la représentation que le lecteur a de la Compagnie qui passe ici au second plan tandis que les ressentis et les tourments du porte-étendards prennent davantage de place. Une distance s'installe donc entre le rédacteur des annales et les soldats sur le terrain, et par conséquent entre le lecteur et les autres membres de la Compagnie. Un reproche dont l'auteur est visiblement conscient puisqu'il donne l'impression de s'en excuser en mettant régulièrement un scène un Murgen se faisant chambrer par ses camarades pour son isolement, voire même se faisant rabrouer par le capitaine pour la manière dont il tient ses annales ! La narration se diversifie heureusement un peu plus dans la seconde moitié, avec un Murgen moins passif et qui renoue avec les figures emblématiques de la troupe.

Du côté de l'univers, par contre, on est toujours aussi bluffé. L'auteur met en scène une région qui emprunte à diverses influences mais qui ressemble quant même beaucoup à l'Inde, que ce soit du point de vue de l'organisation de la société (castes, intouchables…) que de la pratique religieuse (multiplicité des pratiques et des cultes), ou encore du paysage et du climat. Un décor qui paraîtra pour le moins exotique aux lecteurs plutôt habitués à évoluer dans un cadre européen. ! Pour ce qui est de l'influence historique, on pense surtout aux périodes antiques et médiévales, même si les innovations techniques réalisées par Madame et ses affidés permettent à l'auteur d'inclure désormais un équivalent des armes à feu. On pense aussi beaucoup dans ce neuvième tome à l'expédition orientale menée par Alexandre le Grand, avec ces soldats qui ont quitté leur chez-eux depuis tellement longtemps qu'ils ont désormais davantage d'attaches sur place que là-bas, et qui finissent pour certains par se fondre dans la population locale dont ils adoptent les us et coutumes. La complexité des structures locales et des rapports de pouvoir entre les différentes forces qui gouvernaient dans la région avant l'arrivée de la Compagnie est quant à elle toujours aussi manifeste, et ce malgré le fait que l'auteur se montre parfois un peu avare en détails, à la grande frustration du lecteur. Même si on en apprend un peu plus sur les motivations des différents adversaires de la Compagnie, son histoire et sa destination restent en effet très opaques. Les personnages sont pour leur part toujours aussi attachants, même si Murgen occupe un peu trop de place au dépend de ses camarades. On retrouve avec plaisir un Toubib un peu plus vieux et écrasé par les responsabilités, une Madame toujours aussi impressionnante et puissante, et des personnages secondaires assez marquants, qu'il s'agisse des sorciers Qu'un-Oeil et Gobelin, du taiseux Thai Dei ou encore de la retorse Volesprit.

Malgré une remise en route quelque peu compliquée par une longue absence et un mode de narration un peu lassant, c'est finalement avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé la Compagnie noire et les soldats qui la compose. Bien que la quête du Khatovar peine toujours à avancer, on reste malgré tout fasciné par la qualité et l'originalité du décor mis en place par Glen Cook, de même que par sa capacité à surprendre les lecteurs. Cette fois, pas de pause, j'enchaîne avec la suite !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
Commenter  J’apprécie          110
(critique commune première + seconde partie; version complète sur mon blog)

Un tome 8 un peu trop long, un peu lent, mais marqué par des révélations et autres rebondissements vraiment passionnants

Ce tome 8 est le premier pour lequel je relève autant de points vraiment négatifs : longueurs, manque de rythme, côté « les méchants ne sont jamais vraiment vaincus ou tués ». Pour autant, il ne manque pas de qualités, à commencer par de nombreuses révélations et autres retournements de situation très réussis (pour la plupart), souvent peu prévisibles. C'est surtout sa fin qui fait tout son intérêt : elle rebat les cartes d'une façon telle que le tome 9 va forcément faire souffler un énorme vent de fraîcheur sur le cycle. de ce fait, Elle est les ténèbres reste globalement un roman recommandable, même si pas vraiment au niveau des meilleurs tomes du cycle de la Compagnie noire.
Lien : https://lecultedapophis.word..
Commenter  J’apprécie          110
Maudit soit le charcutage de l'édition française! Les éditeurs n'ont en effet rien trouvé de mieux que de diviser certaines livres en deux, les tomes 8 et 9 n'en forment en fait qu'un seul. Si ce procédé ne m'avait pas gênée lors de ma lecture de l'Assassin Royal, là j'ai eu beaucoup de mal à raccrocher tous les wagons de l'histoire alors que je n'avais laissé s'écouler que quelques semaines entre ma lecture des tomes 8 et 9. Ça a été très très laborieux et j'ai lu ce tome sans vraiment tout comprendre, l'intrigue et les personnages devenant plus obscures au fil des pages. J'ai heureusement persisté et ma mémoire et le talent de Glen Cook ont fait le reste, comblant les manques. Heureusement... Ce tome qui en termine un autre se clôture sur un rebondissement des plus intrigants, augurant (je l'espère) un dixième tome passionnant. Niveau personnage, il y a longtemps que la Compagnie originale n'a plus ma préférence, remplacée par des personnages qui l'intègrent plus tardivement. Ici c'est Roupille qui a retenu mon intérêt. La suite me dira si j'ai eu raison de m'attacher à ce personnage ou non. Malgré l'impression mitigée que me laisse ce tome, j'ai déjà hâte de me plonger dans les tomes suivants, que j'enchainerai pour m'éviter de trop me perdre.
Commenter  J’apprécie          90
Un très bon Tome avec de l'action, quelques rebondissements et comme d'habitude diverses trahisons qui maintiennent la tension tout du long. Un bon Glen Cook qui nous a habitué à des romans de qualité de toute façon depuis le début de son cycle.
On y retrouve toujours les mêmes protagonistes tels que le Vieux, Madame et Murgen qui arrive dorénavant a chevaucher le fantôme sans Fumée par l'intermédiare de ses sommeils. Concernant les vilains pas beaux, on retrouve toute la clique que l'on avait laissé à la fin du 1er épisode, Ombrelongue, le Hurleur et un Volesprit beaucoup plus présent, en pleine forme et plus machiavélique que jamais, véritable cerveau de cette histoire. Murgen devient de plus en plus un personnage incontournable du fait qu'il est porte-étendard dont la lance est protectrice contre les Ombres et surtout grâce à ces dons de voyage mental qui en font un précieux informateur. La trame principale : Cette fois-ci le Toubib accompagné de Madame décident de s'occuper sérieusement de Belvédère et de ses occupants et de reprendre la route de Khatovar en franchissant la Porte des Ombres...
Pour résumer, un bon Tome de Glen Cook assez passionant qui laisse une fin en suspend moins épique mais plus désespérée dont on est pressé de connaître la suite... A lire donc sans aucune appréhension, ce cycle ne perdant en aucune façon de son intérêt.
Commenter  J’apprécie          50
Ont retrouve encore Murgen au commande de ce tome. le nouvelle annaliste va nous conter l'avancé de la compagnie noire à Belvédère, citadelle du dernier maître des ombres.
Toubib est toujours présent en tant que Capitaine. Ont se rend compte au fur et à mesure que la saga avance que le bonhomme s'assombrit. En même temps avec toutes les galères qu'il a vécu on peut le comprendre.
Je dois dire que l'absence de Gobelin dans ce tome, et du coup l'absence de chamaillerie entre lui et Qu'un oeil mon manqués. C'est qu'on s'habitue très vite à ses deux loustiques.
Au niveau de l'histoire nous avons pas mal de rebondissement. Des batailles comme Glen Cook sait nous les faire. En bref encore un très bon tome de cette saga dont je suis tombé amoureux.
Commenter  J’apprécie          30
Je suis assez sidérée par le talent de Glen Cook à nous tenir en haleine, comme ça, au bout du neuvième tome (enfin le 8ème normalement). C'est pas croyable !
Ce tome 9 se dévore, carrément. Pour ma part je suis plus qu'accro, cette saga est démoniaque !

Toubib, à mon grand regret, devient assez imbuvable. Je crois que la fréquentation de Madame et de Volesprit lui porte sur la coucoutze ! Madame et lui, d'ailleurs, ont eu, me semble-t-il, les chevilles qui enflent et ont cru pouvoir maîtriser l'immaîtrisable. Combien de fois au cours de leur incursion dans la plaine des pierres scintillantes me suis-je dit, à l'instar de Murgen notre annaliste, "qu'attendent-ils pour se débarrasser de Volesprit ?"

Bien sûr s'ils s'étaient débarrassés de Volesprit, la saga se fut arrêtée là. Or donc nous voilà plus accros que jamais, et ça, c'est fort, c'est très très fort !
Il y a aussi un truc louche entre Volesprit et les Nuyeng Baos. L'Oncle Doj a un compte à régler avec elle, mais on n'en sait pas plus à la fin du tome, là encore on reste sur des ???? à répétition !

Murgen est comme qui dirait pieds et poings liés, bien que réticent, et obligé de suivre Toubib dans son délire. Quand retrouvera-t-il sa Sarie et son fils ? La question reste entière.
Ce tome est absolument terrible, et la fin plus terrible encore !

Bon j'avoue j'ai lu les premières pages du tome 10 parce que c'était trop insupportable de rester dans le noir complet comme ça...
Commenter  J’apprécie          30
La Compagnie noire poursuit sa route vers Khatovar en affrontant les Maîtres d'Ombres…
Que dire de plus ? A mon sens, pas grand chose puisqu'à l'image de Saisons funestes, l'intrigue d'Elle est les ténèbres est extrêmement lente. Elle s'étend en outre sur environ 700 pages.
Murgen est toujours annaliste. Heureusement, par rapport au volume précédent, il gagne en clarté puisqu'il n'est plus victime du sortilège temporel. En revanche il a encore la faculté de "marcher avec le fantôme", c'est-à-dire d'aller observer des évènements passés et lointains par le biais de l'esprit, le sien ou celui d'une tierce personne. Mais décidément Murgen n'a pas le "charme" de Toubib en tant qu'annaliste. On ne retrouve donc toujours pas la qualité des trois premiers volumes de la série.
Deux petits mots enfin sur l'édition. D'abord il est à noter que le traducteur n'est pas le même que celui des volumes précédents. Il s'agit de Frank Reichert, qui avait toutefois déjà traduit une oeuvre de science fiction de l'auteur (Le dragon ne dort jamais). Ensuite, et surtout, L'Atalante a publié ce tome en 2 volumes.
Est-ce à dire qu'il est impossible de relier 700 pages en un seul livre ? J'en doute…
Commenter  J’apprécie          20
Deuxième partie du 8ème volume de la saga . Murgen est toujours annaliste .Le siège de Belvédère se poursuit , non sans quelques longueurs . L'imbroglio entre Ombrelongue, le Hurleur , la trilogie Kina/Fille de la nuit/Singh et Volesprit devient de plus en plus tordue . Et pour finir entraîne (avec les pouvoirs pleinement retrouvés de Madame) la chute de cette imprenable forteresse ( un peu vite d'ailleurs ) . du coup Toubib peut enfin franchir la Porte d'Ombre et satisfaire son obsession de rejoindre Khatovar en compagnie de Murgen le Porte-Etendard d'une bonne partie de la vieille équipe(exceptés les deux antiques sorciers) , et des prisonniers (le Hurleur,Ombrelongue,Volesprit,entre autres) Il s'engagent sur la mystérieuse et mortelle Plaine scintillante en direction d'une immense forteresse …. Et là ! Je ne dévoile pas la suite mais c'est du lourd !
Commenter  J’apprécie          10
Ce qui m'ennuie ici (attention spoiler) c'est de comprendre comment Murgen a pu rédiger tout ce récit et notamment la fin, étant lui même pris au piège dans la grotte de glace... Ce petit rien me tracasse et me fâche...

Il me tarde de lire la suite !
Commenter  J’apprécie          10
Pour une fois, on est du coté des méchants. Enfin, pas tous a fait. La compagnie noire est une compagnie de mercenaire. Sans aucun doute la meilleur. Mais pour continuer à avancer, il va leur falloir se tourner vers leurs passé
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (567) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2507 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}