Bruno frappa avant même d'avoir tenté de pousser la porte. Jörg s'enfermait toujours à clé afin de n'être pas dérangé au cours des expériences qu'il poursuivait à toute heure du jour et de la nuit. Deux heures de relaxation lui suffisaient depuis qu'il avait perdu le sommeil sous les bombes américaines, à Dresde. Ces heures d'apocalypse l'avaient aussi privé de l'usage de la parole. Jörg-enfant était devenu muet. Jörg-homme s'exprimait en écrivant sur des morceaux de papier suspendus en liasse au bout d'une ficelle qu'il portait autour du cou.