AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cedratier


« La rafale et le zéphir – Histoire des manières d'éprouver et de rêver le vent » : Alain Corbin (Fayard, 160 p)
Déception. Je n'avais jamais rien lu de cet «historien des sensibilités» (belle spécialité), connu surtout pour son essai «Le miasme et la jonquille», sur lequel se serait appuyé (?) Patrick Süskind pour écrire «Le parfum» ; une approche historique et sensorielle des représentations du vent, a priori, ça fait donc plutôt envie. Las, je me suis beaucoup ennuyé.
Corbin fait un voyage dans l'histoire (depuis l'Antiquité grecque, l'Ancien Testament, jusqu'à nos jours), pour nous raconter les vents, la manière dont ils ont été perçus, surtout par le biais de la littérature, puis très brièvement du cinéma. Il y a un certain nombre de considérations sur la perception scientifique du vent et son évolution à quelques moments de l'histoire. Surtout, de chapitres en chapitres se succèdent les citations de textes bibliques, de poésies, de romans, de pièces de théâtre. Même si certaines sont intéressantes, émouvantes, parfois très belles (je songe à une longue citation très sensuelle de «Regain», de Giono, à des extraits de poèmes de Hugo, de Leconte de Lisle…), cette profusion est d'autant plus gênante qu'elle se mêle à des citations partielles (parfois intéressantes) mais plus ou moins bien répertoriées empruntées à des essayistes qui ont réfléchi aux mêmes questions, au point qu'on se demande parfois qui a écrit quoi. Surtout, j'ai eu l'impression que ce flot noyait une réflexion qui m'a semblé (?) rester en surface, je me suis demandé au long (long...) de cette lecture assez fastidieuse quel était finalement l'objet réel de ce texte. Et que reste-t-il de la pensée de Corbin ? Certes, l'auteur impressionne par l'éclectisme de sa culture, mais j'y cherchais une poésie, « un souffle » (oups), une originalité que sa plume propre ne m'a pas offerts. Il reste quand même l'ouverture vers quelques beaux textes cités qui font envie, (et j'en retiens le dernier nommé « L'Arche de Kerguelen. Voyage aux îles de la Désolation », de Jean-Paul Kaufmann, qui rejoint ma PAL)


Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}