Orcs et Gobelins, tome 2 : Myth le voleur

Ça va me faire du bien de respirer le grand air et de dormir à la fraîche. Avant de retrouver la civilisation et l'une de ses plus grandes inventions : les tavernes. Je ne cracherais pas sur une binouze.

Je ne suis pas le mieux placé pour parler des joies du couple.
Mes relations les plus longues ont rarement dépassé le cadre du sexe tarifé, et ma face balafrée comme mes origines ne font pas de moi un candidat crédible aux épousailles.
Par conséquent, je me garderai de juger le patriarche Sullemis pour son abstinence. Ou son épouse, la délicate et subtile Bellissa Ronda dont le nom est déjà tout un programme en soi, pour sa façon un tantinet définitive de rappeler à son conjoint son devoir marital.

Pour ce qui est de la sauvagerie, les hommes n'ont rien à envier aux orcs. Ils s'y entendent pour éviscérer leur prochain, et mettre les pieds dans un tas de boyaux ne les perturbe pas outre mesure. Néanmoins, allez savoir pourquoi, ils rechignent à patauger dans leur propre merde. Il faut dire que, pour une fois, je les comprends. Je ne sais pas ce que mange la distinguée population de Scarande, mais ce qui sort de son cul aurait de quoi soulever le cœur d'un coprophile.

- "Penser", ce n'est pas trop mon rayon. J'ai plutôt tendance à "vouloir" et à "obtenir", si vous me suivez.

Vous voulez connaître le secret de ma longévité? D'abord ne compter que sur soi. Ca évite les déceptions. Ensuite se préparer à toutes les éventualités. Si vous ne le faites pas, ne venez pas vous plaindre en cas de problème. Enfin prendre les bonnes décisions, qu'elles vous plaisent ou non, comme celle-ci!
-AAAH! MYTH! Raclure de fond de bidet! Tu me le paieras!

Il y a l'assassin basique, qui fait dans le barbare. On le repère à son allure, ses manières rustiques, le peu d'humanité et d'intelligence dans son regard... Et à son logis qui est souvent le reflet de sa personnalité.
Ce lieu révèle un esprit raffiné, typique du pervers. Tout ici respire le sadisme... le culte de la mort. J'ai du sang sur les mains. Et dans le genre vicelard, je me pose là. Mais ça, c'est autre chose.