AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 349 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A la cadence d'un roman par an, je poursuis ma lecture de cette saga… dont j'ai déjà les tomes 4 à 6, dont le tome 7 est paru en français, dont le tome 8 est paru en anglais et dont le tome 9 paraîtra en 2021. Autant dire que je ne suis pas au bout de mes peines… ou plutôt au bout de mes joies !

Il est en effet tellement facile de se replonger dans ces aventures spatiales, même après de nombreux mois et malgré des souvenirs un peu flous des épisodes précédents. Comme à de nombreuses sagas de science-fiction, je reprocherai d'ailleurs à cette série l'absence de résumé permettant de se remémorer les principaux évènements et de resituer les différents personnages. Cela dit, pour les personnages, ce n'est pas si grave car, à l'exception de Jim Holden et son équipage, au coeur de la saga, les autres personnages principaux sont une nouvelle fois complètement renouvelés, ce qui est un peu étonnant et dommage, c'est à peine si on fait encore mention de certains.

Dans ce tome, Holden partage donc la narration avec trois personnages plutôt intéressants : Anna, Bull et Melba, tous très différents (un pasteur, un militaire, et… mystère) mais qui vont jouer un rôle capital dans les évènements qui vont mener des vaisseaux terriens, martiens et ceinturiens à franchir la porte spatiale créée par une entité extra-terrestre. Porte derrière laquelle se cache tout un univers (à explorer dans les futurs tomes j'imagine…), mais surtout une zone de déplacement lent qui va occuper toute la flotte un bout de temps - le temps du roman en fait, qui lui aussi n'avance pas très vite et s'étire parfois à l'excès sans faire avancer le schmilblick.

Pourtant, si j'ai l'impression qu'il s'agit un peu d'un épisode de transition avant d'entrer dans des aventures plus grandioses, j'ai vraiment apprécié ce tome par ses personnages et ses rebondissements liés au complot contre Holden et à la prise de pouvoir du vaisseau principal. On n'y croit pas toujours, loin de là, mais le parfait enchaînement de récits rend ce tome plus fluide à lire que les précédents et finalement difficile à lâcher. Par ailleurs, avec moins de politique et pas d'horreur (sinon celles de la guerre), mais plus d'action, ce tome m'a particulièrement enthousiasmé.

Et surtout, il ouvre à une possibilité infinie d'aventures, pas sûr que je résiste un an avant d'attaquer la suite…
Commenter  J’apprécie          70
Autant le dire tout de suite, la série de James S. A. Corey est ce que j'ai lu de mieux en SF depuis des années !
Alors certes, en comparaison avec les deux précédents tomes, « La Porte d'Abaddon » souffre de quelques longueurs, mais il faut ce qu'il faut pour amener les différents protagonistes à se retrouver devant un mystère qui les dépasse.
Beaucoup de nouveaux personnages, des regrets de ne pas voir des visages rencontrés dans le précédent opus (Bobbie ? Où es-tu?), mais les auteurs concluent magistralement leur trame narrative et enchaîne illico sur une nouvelle.
L'équipe du Rossinante n'en finit pas de prendre de la carrure et l'ajout d'une thématique religieuse et éthique est parfaitement à propos. Des batailles, des espions, des traîtres, des conflits politiques et, bien plus intéressant, une réflexion morale sur la place de l'Homme dans l'univers.
C'est magistralement mené – on reconnaît là des professionnels des scenarii, qui savent exactement comment faire évoluer l'action pour qu'elle soit visuellement marquante –, malgré quelques petites baisses de régime, les personnages sont tous superbement campés et l'aventure, astronomique, est proprement géniale.
Bref, je ne saurais dire tout le bien que je pense de ce cycle ! Et je trépigne en attendant de lire la suite !
Un mot de la série The Expanse, diffusée sur Syfy qui a très bien géré la difficulté adaptation/fidélité aux romans. C'est un vrai bonheur de se plonger dans cette série télé et retrouver intact les plaisirs de la lecture.
Franchement, il ne faut pas louper ça !
Commenter  J’apprécie          72
Abaddon's Gate est le troisième volume de de la saga de science-fiction The Expanse signée James S.A. Corey, le nom de plume du duo composé des auteurs Daniel Abraham et Ty Franck. A ce jour, il s'agit du dernier roman adapté dans la série TV tirée de cette saga, les trois premières saisons diffusées couvrant globalement les trois premiers romans du cycle.

Le récit reprend là où Caliban's War, le précédent volume, s'achevait :

" For generations, the solar system – Mars, the Moon, the Asteroid Belt – was humanity's great frontier. Until now. The alien artefact working through its program under the clouds of Venus has emerged to build a massive structure outside the orbit of Uranus: a gate that leads into a starless dark.

Jim Holden and the crew of the Rocinante are part of a vast flotilla of scientific and military ships going out to examine the artefact. But behind the scenes, a complex plot is unfolding, with the destruction of Holden at its core. As the emissaries of the human race try to find whether the gate is an opportunity or a threat, the greatest danger is the one they brought with them. "

Comme dans le volume précédent, les auteurs nous proposent de suivre le récit à travers le point de vue de quatre personnages différents, mais hormis James Holden qui reste le protagoniste principal depuis le début de la saga, les trois autres personnages que nous suivons sont différents de ceux du tome précédent :

- “Melba” se présente comme une technicienne à bord d'un vaisseau des Nations Unies en route vers l'Anneau, mais derrière cette identifié fictive se cache en réalité Clarissa Mao, la soeur cadette de Julie Mao et la fille de Jules-Pierre Mao, tombé en disgrâce après les événements du deuxième tome, que Clarissa veut venger en tuant Holden et son équipage

- Bull est un ancien militaire des Nations Unies auprès de Fred Johnson, qu'il a ensuite rejoint au sein de l'OPA ; il est désormais chef de la sécurité à bord du Behemoth, l'immense vaisseau générationnel construit par l'OPA pour les Mormons, reconverti en vaisseau de guerre en route vers l'Anneau pour “représenter les intérêts” de l'OPA face aux puissances “coloniales” terriennes et martiennes

- Anna est pasteur de l'Eglise méthodiste, elle est originaire de Russie et membre de la délégation civile qui approche l'Anneau à bord d'un vaisseau des Nations Unies ; elle a laissé sur Terre son épouse et leur jeune fillette âgée de moins de deux ans

- Quant à James Holden, il est toujours capitaine du Roccinante, son vaisseau “emprunté” à l'armée martienne, toujours attaché à son équipage formé du pilote Alex, du mécanicien Amos et surtout de son officière en second, l'ingénieur Naomi ; depuis la fin du deuxième tome, il est également “hanté” par d'étranges apparitions du détective Joe Miller, mort à la fin du premier roman mais réapparu “comme par magie” par l'intermédiaire de la protomolécule

Nous avons à nouveau des personnages variés qui offrent des points de vue différents sur l'histoire qui se déroule au fil des plus de cinq cent pages du roman.

Je dois avouer que certaines personnages m'attiraient plus que d'autres : Holden a parfois tendance à m'agacer par son côté boy-scout, et le personnage d'Anna, qui nous parle beaucoup de sa foi, n'avait pas forcément grand chose pour me plaire. Les chapitres où Bull s'exprime étaient clairement mes préférés au début, avec les luttes de pouvoir au sein du Behemoth. Finalement, tous les personnages apportent quelque chose au récit et j'ai même suivi avec beaucoup d'intérêt ceux d'Anna, en particulier l'épilogue où elle conclut magnifiquement le roman.

Je dois noter un point que j'ai beaucoup apprécié : c'était déjà le cas dans le volume précédent, et contrairement à certains romans de SF ou de fantasy, l'auteur n'attend pas les derniers chapitres du roman pour qu'il se passe réellement quelque chose, pour que le récit avance vraiment.Dès le milieu du livre, il y a des scènes ayant un impact fort et des enjeux importants, telles qu'on les rencontre parfois dans les cinquante dernières pages d'un roman. Pas de tel artifice ici : l'intrigue avance, on n'a pas l'impression de lire 300 pages de progression un peu laborieuse vers un climax tant attendu.

Le rythme est bien géré, avec des moments où le rythme s'accélère et d'autres où le souffle retombe. Les auteurs gèrent très bien ces changements de rythme pour proposer un roman où les événements s'enchainent parfaitement, avec le bon compromis entre un récit haletant et des moments pour réfléchir et s'interroger sur les thèmes évoqués dans le livre.

Un bémol, toutefois, qui m'a particulièrement marqué dans ce troisième tome : une tendance des auteurs à tuer des personnages secondaires pour montrer que leur récit est sombre, que le danger est omniprésent et que personne n'est à l'abri d'une balle … sauf les personnages principaux que l'on suit depuis le début de la saga. J'ai parfois eu l'impression que les auteurs sacrifiaient des personnages secondaires que l'on avait suffisamment croisé pour s'y attacher et que leur mort ait un impact émotionnel sur le lecteur, mais sans oser s'attaquer aux personnages principaux, trop souvent intouchables dans ce genre de romans.

Ce travers n'enlève cependant rien à la grande qualité de ce roman, sans doute mon préféré des trois premiers volumes du cycle. Il y a de l'action, des personnages mémorables, des enjeux forts, et des interrogations intelligentes sur l'humanité et son avenir. La fin change beaucoup de choses, élargit encore les enjeux de la saga, et promet une évolution significative dans les prochains tomes, j'ai déjà hâte de découvrir cela dans le quatrième volume : Cibola Burn.
Lien : https://zerojanvier.fr/2019/..
Commenter  J’apprécie          60
En commençant ce tome, j'ai eu peur d'être déçue, je n'arrivais pas à m'attacher aux nouveaux personnages (Bull, Melba et Anna). Finalement, la lecture était tellement intense que je me suis laissé happer, comme pour les deux premiers tomes. Je n'ai pas eu beaucoup d'empathie pour Melba au départ, vu le bordel qu'elle a mis et qui a conduit les vaisseaux à traverser l'anneau, mais elle s'est révélée plus intéressante dans la deuxième partie. J'espère qu'on la retrouvera par la suite pour savoir ce qui lui arrive.

Anna ne m'a pas beaucoup emballé non plus, mais elle apporte tout de même quelque chose (même si c'est un peu bateau) sur l'aspect religieux, spirituel. Contrairement à elle je ne crois pas que la rédemption soit à la portée de tous et qu'il suffit de tendre la main, toutefois elle a réussi à trouver sa place au milieu du chaos et c'était intéressant d'avoir ce style de personnage un peu hors sol, moins héroïque, pour changer.

Et pour finir, je trouvais Bull un peu antipathique et assez classique. Je me suis toutefois surprise à l'apprécier au fil des pages, plus encore lorsqu'il accomplit son destin.

Ce tome n'était pas des plus originales, j'aurais aimé plus d'éclaircissements sur les origines de la protomolécule, mais il était haletant, difficile à lâcher avant la fin. Les deux auteurs ont encore une fois réussi à m'avoir, et maintenant je trépigne autant de retrouver la série que de me procurer la suite des bouquins!
Commenter  J’apprécie          40
3e tome de la série The Expanse, La Porte d'abaddon est une sorte de huis-clos sidéral monumental ou la menace polymorphe à une nouvelle fois évolué. James S.A. Corey, avec ce 3e épisode s'en tire bien au niveau de l'intérêt que l'univers suscite. Intrigues et personnages continuent d'avoir des choses à dire et à raconter.

Comme je l'ai dit, cet épisode me fait l'effet d'un huis-clos tant cette Porte et sa capacité confine, limite et rend toutes les relations géopolitiques très tendues. Difficile pour chacune des parties de savoir ce que les autres pensent, font, prévoient de faire et anticipent ce que les autres vont faire. Jeux de dupes dans l'espace sans limite ou presque.

On en apprend un peu plus sur ce qui motive la protomolécule, un peu plus sur sa « nature » et nos héros se retrouvent une nouvelle fois impliquer malgré eux. Bon, il est vrai qu'il n'est pas aussi certain que le hasard soit seul responsable.

Le style de James S.A. Corey est une efficacité qui permet de dévorer La Porte d'abaddon, comme les précédents, un pavé de près de 700 pages.

Et la fin, parfaite fin d'épisode, donne envie de lire la suite et découvrir ce que cette nouvelle situation propose.
Lien : http://livrepoche.fr/the-exp..
Commenter  J’apprécie          10
On retrouve avec plaisir la suite de cette Saga (The Expanse est également une série Tv diffusée sur SyFy pour les intéressés, mais lisez les livres d'abord !). Si on a aimé les précédents, aucune raison de détester celui-ci, allez-y les yeux ouverts.
Commenter  J’apprécie          10
Un excellent tome dans le genre qui m'a fait miroiter l'espace et ses contraintes. Malgré quelques longueurs j'ai apprécié replonger dans cet univers si crédible, passionnant dans la mise en place de ces détails ainsi que ces personnages tous très différents. C'est compliqué de ne pas s'y perdre mais si on prend son temps pour tous les visualiser, la vue d'ensemble donne un scénario plausible qui avance dans l'histoire .

Nos héros sont mis à mal , de nouveaux personnages s'incrustent dans la toile et vont leur mener la vie dure. Melba est détestable au départ mais plus on avance et plus elle m'a passionnée dans son rôle à jouer . Son histoire m'a captivée jusqu'à la fin , son évolution est bien maitrisée et m'a amenée à l'apprécier.

Holden reste égal à lui même tout en étant en retrait , Amos parle peu mais quand il donne son avis ça vaut le détour.

Je vais tout de suite lire le prochain, une saga qui mérite qu'on s'y intéresse avec son univers riche en détails et son écriture moderne er fluide.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (815) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4887 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}