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Tout à fait conforme à la ligne éditoriale des EDITIONS CAPRICCI , cet ouvrage sur le cinéma est non seulement essentiel mais sort aussi des sentiers battus. Beaucoup de rythme et de faits importants et intéressants y sont relatés, d'une écriture toujours fluide qui donne envie d'en savoir toujours plus et de suivre l'évolution de Roger Corman. Cet ouvrage offre même la possibilité d'une double lecture: celle d'un récit sur le métier d'un auteur exceptionnel de films d'exploitation ou de séries B (même si l'auteur en récuse le qualificatif car il est anachronique) devenu producteur et distributeur avec ses recettes de réalisation (qu'il transmettra à beaucoup de cinéastes américains), de montage, de pré et post- production, ses anecdotes, sa ligne de conduite et celle de l'histoire d'un homme qui possède absolument toutes les facettes de son métier et a refusé de jouer dans la cour des grands non pas tant par manque de confiance en lui-même que par gout de sa propre liberté et envie de réussir par ses propres moyens avec ce en quoi il excelle tout en se donnant le luxe de lancer de nouveaux produits, de nouvelles formes de conception et aussi de donner leur chance à des films européens (de Bergman, Truffaut, Kurosawa) aux Etats-Unis).
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Dans cette autobiographie, Roger Corman, cinéaste américain touche-à-tout prolifique, détaille sa vie professionnelle. D'abord réalisateur, il explique comment il a réussi à braver les contraintes de budget (la plupart de ses films dits de "série B" ont été réalisés avec un petit budget) ou de tournage et à créer ses sociétés de production. Sa carrière décolla avec le cycle Edgar Allan Poe (La chute de la maison Usher en 1960, La Chambre des tortures en 1961 ou encore le Corbeau en 1963).
Producteur, distributeur et également acteur, Roger Corman livre sa conception du cinéma, lui qui a lancé de grands réalisateurs tels que Coppola, Dante, Demme ou encore Scorsese.
Le récit de Roger Corman est entrecoupé d'anecdotes et de témoignages d'acteurs, réalisateurs ou collaborateurs qui peuvent se lire indépendamment.
Un témoignage écrit avec Jim Jerome révélateur du processus de création et du fonctionnement d'une industrie important pour l'histoire du cinéma.
Lien : https://roxane-feuilledeblog..
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C'est avec envie que j'ai participé à ma première  Masse Critique chez Babelio, catégorie "non fiction",  et avec plaisir que j'ai appris que je recevrais  ce titre, que j'avais sélectionné. En effet, en plus de la lecture, j'aime également le 7ème art, et Roger Corman , dont j'allais recevoir l'autobiographie,  est le réalisateur de films qui m'ont marquée  adolescente, comme "La chute de la maison Usher".

C'est un livre passionnant, qui explique à merveille la façon de voir de ce réalisateur qui a appris  sur le tas, dont l'opiniâtreté et la débrouillardise,  alliée à un grand sens pratique lui ont permis de s'imposer dans ce milieu. le récit se déroule dans l'ordre chronologique, nous raconte sa vie, sa conception du monde du cinéma,  la manière dont il réfléchit pour créer et faire ce dont il a envie....on suit toute l'évolution de sa carrière,  c'est truffé d'anecdotes vraiment drôles. A intervalles réguliers,  il y a des interventions de ses collaborateurs,  des gens qu'il a lancé, aidé..., tels que  Martin Scorcese, Francis Ford Coppola, Jack Nicholson,  Ron Howard, Joe Dante...

De réalisateur,  il passera ensuite producteur,  nous explique comment il a créé ses sociétés de production , et le regard qu'il porte sur l'industrie du cinéma,  qui reste aussi un business. J'ai d'ailleurs moins aimé cette dernière partie, qui ne représente que les 30 dernières pages du bouquin, et n'enlève rien au plaisir d'avoir découvert de manière si fouillée la carrière de Roger Corman. C'est un professionnel,  mais aussi un mentor, un esprit de conviction, qui a su garder une liberté d'esprit dans un milieu très régulé.

Lien : https://instagram.com/danygi..
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Roger Corman règne en maître en tant que parrain du cinéma indépendant. Depuis 1954, il a produit plus de quatre cents films avec des budgets restreints, mélangeant action, sexe, humour et message social dans des divertissements branchés (et rentables). Il a également fait preuve d'un oeil surnaturel pour le talent, lançant les carrières hollywoodiennes de Jack Nicholson, Peter Fonda, Martin Scorsese, Jonathan Demme et James Cameron, pour n'en nommer que quelques-uns. Grâce à une campagne soutenue par des générations d'anciens élèves reconnaissants, il a été honoré d'un Oscar en 2009. C'était un adieu approprié, mais Corman lui-même est toujours aussi fort, produisant des mash-ups de monstres comme "Sharktopus" et les promouvant via les réseaux sociaux d'aujourd'hui.
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Lorsque règne la loi de la débrouille, Roger Corman ne manquait jamais de sortir un lapin de son chapeau. Il avait compris que les spectateurs souhaitaient que quelqu'un anticipe leurs désirs. Il fallait donc leur apporter de la nouveauté en recyclant l'ancien, quitte à ériger en système certains arguments avec le risque avéré de les galvauder. Roger Corman ne se voyait pas au pinacle, mais se considérait comme un tâcheron méticuleux qui aimait que chaque élément soit mis en place avec promptitude, sans perdre un temps considérable à tergiverser. Avec une calculatrice dans la paume, il évaluait le coût de chaque tournage et refusait les risques. Ainsi, les films qu'il réalisait ou produisait ont toujours rapporté. Tout le monde ne peut pas affirmer pareille chose !
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Roger Corman est réputé pour être hyperactif, pour ne jamais procrastiner et avoir réussi à ne jamais perdre d'argent en produisant ou en réalisant des films. Il est aussi un cinéphile patenté qui a fait connaître aux States Truffaut, Bergman, Fellini, Resnais … en les distribuant. Un livre confession qui permet de circonscrire sa méthode et de revenir sur une série de souvenirs. Bien sûr, il ne livre aucune recette, car il n'en existe pas. Il a surtout bénéficier d'une chance incroyable, à laquelle s'est ajoutée un incroyable flair. Quant à son job de réalisateur et de producteur, il a toujours pratiqué une méthode qui évite tous frais inutiles, préférant un budget famélique et la débrouille à d'immenses plateaux qui coûtaient chers. Enfin, il a toujours surfé sur les modes pour attirer le public en salles. A son actif, aucun chef-d'oeuvre, mais quelques longs métrages qui sont entrés dans la postérité. Principalement ceux qui louchaient du côté de la veine fantastique !
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Pape du film fauché, réalisateur de dizaines de films de série B et producteur de centaines d'autres, cinéaste farouchement indépendant doublé d'un dénicheur de talents hors pair (il a lancé les Coppola, Dante, Bogdanovich ou autre Nicholson, liste non exhaustive), Roger Corman consignait, en 1990, ses souvenirs dans une autobiographie haute en couleur nourrie d'anecdotes innombrables, How / Made a Hundred Movies in Hollywood and Never Lost a Dime. Soit

quelque chose comme le manuel improbable d'un Hollywood dissident...
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