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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cela fait maintenant près d'un siècle que, partout dans le monde, certaines personnes naissent dotées d'étranges pouvoirs. On ne sait pas pourquoi seulement une partie de la population est touchée, ni la raison de l'apparition soudaine de ces pouvoirs, mais toujours est-il que, régulièrement, un enfant naît doté d'habilités extraordinaires. Les « bougeurs » sont capables de déplacer des objets par la pensée, les « estompeurs », eux, peuvent traverser les objets tandis que les « lourds » ont le pouvoir de jouer avec la gravité et que les « voyageurs » peuvent se téléporter d'un endroit à un autre. Et puis il y a les guérisseurs, les crépiteurs, les engrenages, et toute une série d'autres types d'« actifs », tous dotés de capacités plus ou moins développées. Dans les États-Unis des années 1930, l'opinion publique reste divisée quant à la façon dont on devrait traiter ces êtres d'exception. Si certains les considèrent comme des habitants comme les autres et apprécient leur contribution (les lourds sont les rois des transporteurs, les crépiteurs protègent les passagers des aéronefs de la foudre...), d'autres éprouvent à leur égard une répulsion mêlée de peur et militent pour qu'ils soient mis au ban de la société. Au sein même des actifs, différentes factions se livrent elles aussi une lutte sans merci : les partisans de l'Imperium se battent pour imposer leur suprématie partout dans le monde, tandis que les membres de la société du Grimnoir tentent par tous les moyens de les en empêcher. A première vue, le postulat de base n'a rien de très original : les actifs font évidemment penser aux X-men, ainsi qu'à divers autres films ou comics de super-héros, tandis que le combat opposant une société secrète à de puissants ennemis cherchant à dominer le monde est extrêmement éculé. Et pourtant, on se prend vite au jeu de cette petite équipe de « super-héros » qui n'ont pas franchement la tête de l'emploi, ainsi que de cette Amérique uchronique dont l'histoire a considérablement été modifiée par l'arrivée de ces étranges pouvoirs.

Loin de nous balancer sans subtilité les nouveaux tenants et aboutissants de son univers et les changements par rapport à l'histoire « officielle », Larry Correia nous dévoile son uchronie par petites touches. le lecteur se rend d'ailleurs compte de la plupart des transformations moins grâce au texte en lui-même que par le biais de petits extraits présents à chaque début de chapitres. Rapports officiels, décrets, correspondance personnelle… : les supports sont nombreux et variés et permettent de prendre conscience des nombreuses différences entre les années 1930 telles que dépeintes par l'auteur et celles que l'on connaît. On apprend par exemple que la Seconde Guerre mondiale n'a pas eu lieu, que Berlin n'est plus qu'un champ de ruine, ou encore qu'Einstein était en fait un « engrenage » (un genre particulier d'actifs dotés d'une intelligence hors du commun). le charme du roman tient aussi à la diversité et à la manière dont sont exploités les différents pouvoirs dont ont hérité une partie de la population. En effet, si la majorité des capacités évoquées par Larry Correia paraissent très classiques, la façon dont elles fonctionnent reposent, elles, sur des logiques un peu plus élaborées. L'aura de mystère qui plane autour de ces fameux pouvoirs joue également en faveur du roman. Comment se fait-il qu'ils se soient manifester d'un seul coup ? Pourquoi ne peut-on pas en maîtriser plusieurs ? Comment fonctionnent les pouvoirs psychiques et physiques ? Pourquoi telle personne en possède-t-elle un et telle autre non ? Autant d'interrogations qui, je l'espère, trouveront leurs réponses dans les tomes à venir et qui permettent de maintenir la curiosité du lecteur en éveil tout au long de la lecture. le plus gros point fort du roman tient cela dit moins à la qualité de la construction de l'univers qu'à celle des personnages. Jake Sullivan est un protagoniste torturé et peu loquace, ce qui lui donne un certain charme auquel il est difficile de rester insensible. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, même si le passé ou la personnalité de certains auraient mérité d'être un peu plus approfondis.

Tout n'est cependant pas rose, et le plus gros reproche qu'on pourrait adresser au roman concerne son côté un peu trop « blockbuster ». Qui dit super-pouvoirs dit scènes spectaculaires, et je comprends que les auteurs ou les réalisateurs aient souvent du mal à refréner leurs ardeurs, mais privilégier constamment l'action au dépend de la complexité et de la finesse finit malheureusement par porter préjudice à l'oeuvre. Les scènes de combat durent inévitablement trois plombes et enchaînent cascades de fou, explosions, prises de ninja, puis destruction totale ou partielle du décor. C'est amusant au début, mais la répétition finit malheureusement par devenir franchement lassante. L'intrigue suit d'ailleurs le même chemin dans la mesure où elle repose sur de grosses facilités scénaristiques et adopte vite un point de vue totalement manichéen. Il y a les méchants forcément sadiques et cruels de l'Imperium, les gentils un peu naïfs du Grimnoir, et quelques trop rares personnages plus nuancés pour faire tampon entre les deux extrêmes. C'est d'autant plus dommage que les premiers chapitres laissaient pourtant entrevoir la possibilité d'une intrigue plus nuancée, à base de lutte d'influences dans les hautes sphères du pouvoir. On retrouve également avec déception un autre élément ô combien bancal : l'artefact super-puissant disparu depuis des années mais qui refait aujourd'hui surface et à la poursuite de laquelle les deux camps vont se lancer. Et pourtant, malgré tous ces bémols et tous ces stéréotypes, on ne peut s'empêcher d'éprouver un certain plaisir à la lecture de ce roman dont le côté « pulp » est clairement assumé par l'auteur, voire volontairement exagéré. Ce premier tome a ainsi, en dépit de ses limites, un petit côté fun qui pousse le lecteur à passer outre les maladresses et les facilités du scénario. L'affection qu'on ne manque pas développer pour les personnages y est évidemment aussi pour quelque chose, même si, là encore, tout n'est pas parfait (le personnage de Faye m'a notamment un peu gênée : non pas qu'elle soit mal écrite ou antipathique mais les dialogues qui lui sont octroyés ainsi que son comportement correspondent davantage à ceux d'une petite fille qu'à ceux de l'adolescente qu'elle est censée être…).

Larry Correia signe avec ce premier tome des « Chroniques du Grimnoir » un roman pêchu, doté d'un côté pulp assumé qui rend la lecture divertissante. On peut toutefois regretter le manque de nuance d'une partie des personnages, ainsi que certaines facilités de l'intrigue qui rapprochent trop souvent l'ouvrage des blockbusters qui pullulent dans nos salles de cinéma. Divertissant, donc, mais j'en attendais davantage, sans doute un peu trop. Je lirai tout de même la suite par curiosité.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Grimnoir Chronicles
La première accroche c'est la couverture : pulp et tarantinesque. Pile au moment où j'avais besoin d'une lecture détente sans une sollicitation excessive de mes neurones. J'ai pas été déçu, c'est un livre cocktail qui offre un bon mélange des genres sans nous faire sombrer dans le n'importe quoi, offrant un univers plaisant et tout à fait cohérent. Uchronie, steampunk, roman noir, pouvoirs magiques...Le clin d'oeil évident aux X-Men est le premier atout du livre, dans l'univers du Grimnoir, un petit pourcentage de la population sont des "actifs", soit des personnes ayant développés des capacités magiques dans des domaines spécifiques : contrôle de la gravité, possibilité de se téléporter, influence mentale, le glossaire en fin d'ouvrages est très riche, notamment dans la création des noms pour chaque typologie d'actifs. le côté uchronique est habilement introduit avec des citations en exergue de chaque chapitres où l'auteur s'amuse à reprendre des auteurs célèbres ou des personnages historiques en détournant les citations au profit du réalisme de son propre univers. Les personnages sont un peu basique, mais sympathiques, et l'histoire
simplissime est bien menée, les scènes d'actions fabuleuses. J'ai lu ça à toute berzinque, avec beaucoup de plaisir, et il de forte chance pour que je lise la suite de cette savoureuse geekerie.
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Magie Brute... Ou le bouquin sapin que je suis à la bourre, mais que je me gardais sous le coude parce qu'on m'avait dit avec celui-là tu va voir, tu vas t'éclater ! C'est du bon !...

Pitch :
C'est le bordel à faire le pitch... sans rien dévoiler, ou trop dévoiler, ça ça serait franchement dommage... et pi vous avez la quatrième de couv... et puis objectivement... je m'en fous un peu...

Mais disons, une uchronie américaine, avec un côté steampunk, X-men et film noir... oui c'est un mix improbable...
Et franchement c'est un mixe qui aurait du me plaire... Mais...
Vous l'avez senti venir ce « mais »...

Y a un problème, pour moi un gros.... vu comment il pose son uchronie, il y a un truc qui à mon sens ne colle pas du tout.. mais manque de bol pour l'auteur c'est le gros antagoniste...
Correia use de faits passés pendant la deuxième guerre mondiale, manque de bol la deuxième guerre mondiale n'a pas eu lieu... comme c'est facile mec... faudrait savoir...

Oui pour celui-là tant et tant de monde me connaissant et connaissant ce que j'aime (sf, urban fantasy, film noir, hardboiled, les Marvel et tout un tas d'autres trucs aussi) me l'ont conseillé avec un grand sourire.. et en fait faut croire qu'ils ne me connaissent pas tant que ça...

Parce que non...
Parce que même si l'écriture est jubilatoire, et que ça se lit tout seul, vraiment fastoche....
Parce que même si l'ambiance film noir, vieille bagnole, imper et chapeau mou, pègre, al Capone Elliot Ness et consort est vraiment bien rendue..
Parce que même si les scènes de baston, sont plutôt bien foutue..
Parce que même si le mélange pouvoir de X-men (et y en a un gros tas) et ballon dirigeable est plutôt rigolo...
Et malgré tout ça... non... non pas du tout...
Non.... Parce que... putain de fond... le côté le gâteau est bien beau, bien brillant et donne envie, mais quand on mord dedans et bien la crème est rance...
Le fond retiré de tous ces oripeaux sympas, et bien je le trouve détestable...
Américan patriot... va-t-en guerre... nationaliste …

On me dit c'est du divertissement on s'en fout du fond...
Et bin là dessus je ne suis pas d'accord ! Pas du tout d'accord... Mais je suis chiante... je le sais, et pour plein d'autres bouquins aussi, que mes potes aiment, et que moi non, tout à ça à cause d'un fond que je trouve merdique... et ils me hurlent « c'est du divertissement ! »
Et j'ai beau leur dire que heu non, justement c'est par le divertissement que la pire propagande s'installe, hop tranquille à l'aise Blaise... et ils me regardent louche en soupirant...
Le divertissement et la propagande, c'est pas nouveau... y en a eu d'autres, depuis toujours, et encore maintenant...
Cette propagande vaseuse... ce truc qui m'a sauté dessus dés le début... qui suinte de partout...

Au début je voulais pas faire la chronique de ce livre, genre est-ce de ma faute ? Suis je une lectrice super chiante, même pour le divertissement ? Ai-je tort ?

Et puis non, parce que je viens lire un autre divertissement, là aussi ultra violent, qui fait pas dans la demi mesure, et j'ai adoré.... Carbone Modifié de Richard Morgan... donc c'est pas une histoire que je peux pas me faire attraper par du divertissement... faut dire que le fond de Carbone Modifié, c'est un peu le contraire de Magie Brute..
Même si les deux héro sont d'anciens militaires, et qu'ils sont traumatisés tous les deux, par les horreurs de la guerre, ils n'ont pas du tout la même manière de voir la chose.. c'est même le grand écart...
Et même si je dois bien admettre qu'on est pas du tout dans le même genre de littérature, steampunk/unban/pulp versus cyberpunk...

Et je regarde les nationalité des auteurs... et je hausse un sourcil... limite ça m'amène un sourire en coin...

Et mon ressenti de ce bouquin, quelque part ça me désole, parce que j'avais envie d'aimer... j'avais hâte d'aimer...
Mais tellement pas que j'ai aucune envie de savoir la suite, d'avoir les autres, et ça c'est assez significatif...

C'est pas très grave au demeurant, y en a tellement d'autres que je veux lire... et vu le prix des Grimnoir, ça va me permettre d'en acheter plein..^^
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Introduction a un univers mêlant super-héros et magie dans l'Amérique des années 30, l'ensemble est assez classique et ne recèle pas de grandes trouvailles. La première moitié est cependant très bien rythmé et malgré un style un peu caricatural, on passe un bon moment avant un trou d'air où l'action est moins trépidante. Les personnages ne sont pas vraiment développés et on reste globalement dans le cliché, souvent sympathique. le livre a des qualités indéniables de lisibilité mais l'excès d'hémoglobine au détriment de réflexions (même classiques) sur le thème super-héroique a quelque chose de très adulescent. L'univers n'est pas inintéressant sans être pleinement original puisque le principe de mêler les super-pouvoirs à un autre contexte spatio-temporel n'est pas nouveau. Un moment de lecture rapide et distrayant mais dont on peut attendre mieux.
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�hroniques du Grimnoir : Magie Brute, Larry Correia 📚

Livre reçu via ma box Kube au mois de janvier.
J'avais demandé une lecture dans la veine que Harry Potter, je voulais de la magie, du fantastique et de l'action !

Concrètement, ce roman avait un super potentiel ! Quand le libraire Kube me l'a proposé, j'ai été faire un petit tour sur Babelio pour voir les avis et je n'ai pas trop hésité à accepter la proposition.

Comme on dit le soufflé est retombé…. Ok j'ai attendu 4 mois pour le lire, parce que entre temps j'ai eu d'autres envies, n'empêche que j'avais misé beaucoup sur ce roman et que je n'y ai pas retrouvé grand-chose …

De la magie, oui on peut dire qu'il y en a, les gens se retrouvent affublés de certains « dons » de façon plus ou moins aléatoire. Sa provenance 🤷
De l'action, il y en a aussi même beaucoup trop, les protagonistes utilisent d'ailleurs majoritairement tout un inventaire inépuisable d'armes à feu … ce qui m'a complètement déstabilisée ! Ils ont des pouvoirs magiques et ils ne les utilisent que très peu car leurs ressources sont très vite épuisables…

Et des protagonistes, il y en a à la pelle !!! Beaucoup trop également, je me suis complètement perdue dans tous les personnages et leurs histoires, difficile de les relier entre eux, de comprendre qui est du côté de qui… je me suis complètement emmêlée les pinceaux…

Il n'y a d'ailleurs pas que les personnages qui m'ont perdu mais les événements et leurs explications aussi. Il m'aurait fallu un tableau d'enquêteur pour retrouver le fil rouge et mettre au clair tout ça…

En somme, trop de personnages, trop d'événements qui s'entrecoupent et d'explications alambiquées (un vrai labyrinthe !) et beaucoup trop d'armes !
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