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Des histoires très humaines, intimes, des histoires de vie, de souffrance, d'amour, des histoires faites de ces petites choses du quotidien qui, par la plume de Cortázar, deviennent sublimes ! Un ouvrage très facile à lire... pour un moment de flânerie, par exemple.
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Pour le moment, avec ma manie de lire plusieurs livres en même temps, je n'ai lu que la première nouvelle : "Liliana pleurant"... Wah ! C'est merveilleusement bien écrit. Simple. Facile à lire. L'histoire racontée, en elle-même, n'a rien d'extraordinaire, elle "s'encre" dans le quotidien d'un homme malade à qui il reste peu de temps à vivre. Il nous raconte les réactions de son entourage, les visites, sa femme, Liliana, la vie qui continue comme elle peut en dehors de sa chambre et... l'inattendu. Les mots, les émotions semblent glisser d'eux-mêmes sur cette simple et banale histoire qui pourtant explore les profondeurs des relations humaines.
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Dans ce recueil, Cortazar présente ses différentes facettes, entre tranches de vie, vacillement de la réalité et surgissement de l'insolite. Il joue avec ces facettes au fil de huit histoires, comme avec un prisme de forme octaédrique, qui évoque la figure du kaléidoscope de son roman Marelle. Parfois aussi joueurs que lui, ses personnages se laissent dériver hors du vraisemblable, notamment lors de mes deux nouvelles préférées du recueil qui débutent chacune dans le métro parisien pour s'achever on ne sait trop où, en un basculement à la fois angoissant et malicieux, comme le souligne le clin d'oeil adressé à Poe via le titre « Manuscrit trouvé dans une poche ». Cortazar est fasciné par la façon dont la conscience se modifie au sein des transports en commun, lieux de passage vers des univers que l'auteur explore en laissant aller sa pensée via des phrases voluptueuses, entortillées comme un plan du métro. Cette verve stylistique sauve d'ailleurs à elle toute seule la seconde nouvelle « Les pas dans les traces », qui aurait pu s'avérer ennuyeuse si le surgissement du doute n'était pas rendu d'une manière aussi vivace et endiablée, comme de nouveaux fils de vie qui se déploient en phrases échevelées et présentent au personnage des chemins de traverse pour s'écarter de la voie toute tracée, en une suspension languide de ce qu'il croyait être la réalité. Ces fils faits de mots sont aussi un appât pour sonder le rêve et l'au-delà, qui fusionnent le temps de la quatrième nouvelle « Là mais où, comment », un temps sans lieu, sauf peut-être celui de la littérature.

Les saisons se mélangent également le temps de cette lecture, entre la neige du « Petit chat noir » et l'été qui donne son nom à la nouvelle où surgit un cheval fantomatique sans doute autant inspiré par les cauchemars de Füssli que par les rêves d'évasion des femmes surréalistes comme Leonora Carrington ou Remedios Varo, à laquelle une nouvelle est dédiée. Les motifs animaliers (cheval, mais aussi papillons, sans oublier les deux femmes surnommées « oursonne » et « petit chat noir ») illustrent toute l'ambiguïté des fuites que nous propose ici Cortazar : elles peuvent s'avérer vivifiantes, vertigineuses, grotesques, érotiques, oniriques, obsessionnelles, fusionnelles, mortelles ; et la dernière nouvelle fait converger tous ces aspects en un bouquet final comme si toute les facettes de l'octaèdre, exposées à la lumière, se fondaient dans l'aveuglement des personnages et du lecteur emporté par le souffle de Cortazar qui évoque tant les solos de saxos, comme si les mains incontrôlées du « petit chat noir » maniaient les clés de cet instrument.
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Huit nouvelles comme les huit faces d'un octaèdre. Soit ! La première nouvelle, Liliana pleurant, est superbement écrite, l'auteur ensorcelle le lecteur en le faisant glisser du récit d'un mourant qui raconte son entourage, ce qu'il imagine, ce qui est, avec une chute inattendue après avoir eu l'impression d'une fin prévisible.
Les pas dans les traces : une intéressante mise en abyme qui laisse un goût amer. Dommage que le récit soit un peu longuet ou un peu lent.
Manuscrit trouvé dans une poche : le narrateur rajoute au hasard des rencontres dans le métro un jeu de hasard, et que fait-il quand il renonce à une de ses règles ? Surprenant, mais à l'écriture un brin trop alambiquée.
Été : Comment une angoisse obsédante, peut surgir n'importe quand, à partir d'un rien, même dans un moment ordinaire et tranquille.
Là mais où, comment : C'est le récit où le style de l'auteur colle le mieux à son propos qui est de raconter un rêve qui le poursuit, l'obsède, de ces rêves que l'on croit réel lorsque l'on se réveille.
Lieu nommé Kindberg : la rencontre entre une jeune stoppeuse et un commercial avec une chute brutale et surprenante
Les phases de Severo : récit fantastique d'une sorte de veillée funèbre pleine de superstitions
Cou de petit chat noir : récit fantastique qui commence dans le métro de façon très banale pour terminer de façon hallucinante
Beaucoup de ces nouvelles sont hantées par le thème de la mort. La plume est intéressante, mais parfois fatigante à lire, un peu trop torturée à mon goût par rapport au propos, et parfois l'impression d'avoir eu affaire à des exercices de style. J'ai bien aimé l'univers de l'auteur, sa façon de faire surgir le fantastique à partir de petites choses du quotidien, sa capacité à transcrire l'angoisse qui surgit de presque rien . Je sors de la lecture de ce recueil avec une impression assez mitigée, et l'envie de mieux découvrir cet auteur que je ne connaissais que de nom.
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Un recueil de l'écrivain argentin Julio Cortázar, une des figures de proue du courant littéraire du réalisme magique (pour le dire succinctement, un genre sud-américain où se mêle réalisme, fantastique et surréalisme) paru en 1974. On retrouve huit nouvelles qui s'étalent sur tout juste 130 pages.

Ceux qui connaissent déjà Cortázar ne seront pas surpris de retrouver dans Octaèdre les ingrédients habituels des recueils de l'auteur : un quotidien troublé par des éléments fantastiques, des non-dits qui laissent place à l'imagination du lecteur et des nouvelles où la disparition, l'agonie et la mort occupent une grande place.

Sur les huit nouvelles, quelques-unes sont particulièrement appréciables :
-"Été" : une nouvelle à l'atmosphère très réussie où un malaise prend peu à peu forme chez un couple qui garde la fille de leur ami
-"Les phases de Severo" : Une nouvelle où le fantastique est très présent ezt qui décrit les dernières journées et les phases que traverse un moribond
-"Lieu nommé Kindberg" : un récit qui nous narre une rencontre entre une jeune hippie et un commercial itinérant de vingt ans son ainé et que la vie a rangé. Une nouvelle que l'auteur a décrite comme autobiographique et à laquelle la fin abrupte et inattendue donne tout son sens.

Les autres nouvelles sont pour la plupart bonnes sans être exceptionnelles avec un bémol pour "Les pas dans tes traces", davantage moyenne et qui manque singulièrement de rythme.

C'est un recueil plutôt agréable à réserver aux seuls amateurs de Cortázar. Les autres auront davantage intérêt à découvrir en priorité Fin d'un jeu, à mon sens le meilleur recueil de l'auteur, ou encore Tous les feux le feu.
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OCTAÈDRE de JULIO CORTAZAR
8 nouvelles.
Le docteur Ramos s'occupe de lui, lui écrit, ça le soulage, il devrait quitter le monde lundi ou mardi, mercredi pour les funérailles il pense aux copains la fournaise qu'il va faire. Ça va être dur pour Liliana, elle sera avec maman, papa est au Mexique. Il imagine les jours d'après, Alfredo qui sûrement va lui succéder auprès de Liliana…
Jorge Fraga, 40 ans décide d'étudier l'oeuvre du poète Roméro connu par trois livres, intrigant certains continuaient à le lire avec passion. Il compila tous les éléments à la fin 1954 mais pas une ligne n'était écrite. Il lui fallait trouver l'angle d'attaque entre les érudits et le peuple. Il trouve trace de Suzana à laquelle il avait écrit trois lettres toutes les pièces du puzzle s'emboîtent. de façon imprévue le livre eut un très grand succès, adaptation théâtre et radio, polémique sur les influences de Romero. Reçoit le prix National mais…
Il joue un drôle de jeu, il prend le métro, repère une femme qui lui plait s'assied en face d'elle. Il regarde uniquement le reflet dans la vitre, Margritt, si elle tourne la tête vers le reflet, il la suit quand elle change mais uniquement si elle suit le programme qu'il a préétabli dans sa tête, pas de triche. Mais avec Ana il avait triché suivi son sac rouge et au café quand ils s'étaient installés, Margritt avait cédé la place à Ana. Et le jeu reprend à travers les stations du métro parisien…
Florencio demande à Zulma et Mariano de garder la petite, il a une affaire urgente sur la côte. Eux profitent c'est la fin de l'été la Jeep va bientôt les ramener à leur appartement en ville. Un bruit, un cheval, il veut rentrer, Zulma est terrorisée, la petite dort, Zulma pense que la petite va ouvrir la porte au cheval…
J'écris, du mal à séparer les rêves d'un côté Paco de l'autre, lui mort depuis 31 ans et pourtant il est évident que Paco est vivant et qu'il va mourir. Il rêve aussi d'Alfredo, mort avant Paco, il reste la mélancolie mais Paco lui se lève en même temps que lui, pourtant Paco n'est pas un fantôme, dès le premier rêve il savait qu'il était vivant. J'écris pour raconter ce que nous avons vécu pendant que je dormais, je sais que tu es vivant là où tu es…
Ils se sont arrêtés à Kindberg, montagne des enfants, montagne gentille, Lina, chilienne, fredonnant un air d'Archie Sheep, mangeant sa soupe, sac à dos, « oursonne parmi les fleurs du désert », elle lui avait demandé si elle pouvait rester avec lui, faire un bout de route…
Ils sont tous venus pour les »sueurs » de Severo , ça jaillissait sans cesse sur les draps, mais il bouge pas trop alors il ne donne pas de travail dit sa femme. le fils aîné dit que c'est fini, la phase des sauts va commencer. Des papillons vont se poser sur la tête de Severo, il donne un nombre à chacun, c'est alors le temps des montres, il va s'endormir…
Dans le métro Lucho a un jeu il met sa main sur la barre et touche le doigt d'une femme, indignation surprise ou participation, au jeu tout arrive, ce jour là à Volontaires après une secousse brusque, la main gantée recouvrit ses doigts, en descendant elle dit »c'est toujours comme ça, il n'y a rien à faire », elle s'appelait Dina, ils prirent un café…

Comme souvent avec Cortazar on part d'une banalité dans la vie quotidienne pour passer la frontière du rêve et du fantastique, de la poésie aussi bien sûr.
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Des ambiances plutôt glauques pour ces huit nouvelles dont le nombre donne le titre au recueil. On balance entre le souffreteux et l'amer, on frise l'insupportable, on assiste à une agonie en direct ou à un quasi-suicide post-coïtal. Un style fait de longs paragraphes enchaînés n'aide pas à rendre plaisant l'exercice. Guère réjouissant et plutôt décevant.
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