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EAN : 9791070030486
145 pages
OXYMORON Éditions (05/03/2020)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Le célèbre détective Nick CARTER est lancé sur la piste du Docteur Quartz et de la belle et dangereuse Zanoni, bien décidé à mettre un terme à leurs méfaits. Dans cette traque méticuleuse, il parvient à capturer le Docteur Crystal, élève zélé de Quartz, et pense enfin être sur la trace de son puissant ennemi. Mais dans sa hâte d’en finir, il tombe dans un piège grossier et devient une marionnette dans les mains de son adversaire qui décide de l’emporter dans son ant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Raaa, les belles années de gloire de Nick Carter...

Non, je ne parle pas de l'âge d'or des « Boys Band », ces groupes de chanteurs gominés à minettes dont les « Backstreet Boys » comprenait un membre éponyme.

Non, l'âge d'or auquel je fais référence est celui de la littérature populaire et, même, en fait « d'âge d'or », j'évoquerai plutôt ses débuts avec ce personnage phare de la littérature populaire américaine de la fin du XIXème siècle et de toute la première moitié du XXème et du personnage charnière de la littérature populaire française du début du XXème siècle.

Né de la plume de John R. Coryel en 1883, Nick Carter, le fameux détective, vécu mille aventures dans son pays dont plusieurs centaines furent traduites avec succès en Europe et en France, dès 1908.

Ce succès fut si fracassant que les auteurs et éditeurs de l'hexagone et d'ailleurs, se mirent à en produire des clones et des inspirations jusqu'à plus soif.

Martin Numa (qui, en fait, est né avant l'importation de Nick Carter), Marc Jordan (qui fut l'occasion de la première intrusion des éditions Ferenczi dans la littérature fasciculaire et dans la littérature policière en même temps) en passant par les Ethel King, les Miss Boston, Lord Lister et compagnie...

La littérature policière de ce début du XXème siècle se partageait entre les imitations de Nick Carter et celles de Sherlock Holmes...

Nick Carter, ce héros urbain, courageux, intrépide, persipaces, fort, intelligent... entouré de ses fidèles lieutenants Chick, Patsy et Ten Itchi, combattent le crime et, plus particulièrement, les maîtres du crime comme le Docteur Quartz, premier du nom, et le Docteur Quartz le second.

Cette seconde lutte s'étendit alors sur plusieurs épisodes (8, normalement) dont « La dernière partie du Docteur Quartz » comme le titre le laisse entendre, est l'ultime combat.

Nick Carter fait la chasse aux Docteur Quartz et Crystal ainsi qu'à la belle Zanoni.

Durant sa traque, en compagnie du gardien de la prison de Dannemora, Price, il tombe sur Crystal, qu'il fait prisonnier et qu'il menace de pendaison pour qu'il lui dise où trouver Quartz.

C'est là que s'était arrêté le précédent épisode, avec la lettre de Quartz adressée à Crystal, retrouvée dans la poche de ce dernier et indiquant que le terrible docteur allait se faire enfermer sous une fausse identité dans une prison afin de prendre du repos.

Ce dernier épisode reprend la suite de l'histoire au moment où, dans la même cabane, alors que Crystal est toujours au bout de la corde, Zanoni, Quartz et ses hommes débarquent et prennent Nick Carter au lasso et Price aux bolas.

Quartz annonce alors à Nick Carter l'intention de l'emmener sur une île isolée dans le pacifique afin de se consacrée à ses penchants pour la vivisection sur le détective.

Pour ce faire il lui injecte une drogue qui le rend docile et lui fait perdre le sens des réalités, lui faisant croire qu'il est un riche lord malade accompagnée de sa chère femme (jouée par Zanoni) et de ses deux médecins (Crystal et Quartz). Ce, dans le but de voyager tranquillement en train jusqu'à la côte où un yacht les conduira jusqu'au tombeau de Nick Carter.

Pendant ce temps, Chick, Patsy et Ten Itchi, inquiets, cherchent un moyen de retrouver leur maître et ami mais les indices sont rares.

Seul deux lettres « P » et « f », tracées dans la poussière de la masure semblent constituer une piste laissée par Nick Carter...

Dans cette dernière partie, qui semble donc augurer, d'une manière ou d'une autre, de l'issue du combat entre Quartz et Carter (sachant que Nick Carter vivra bien d'autres aventures par la suite, on devine qui va gagner), l'auteur assiste impuissant au calvaire de Nick Carter qui est non seulement tombé aux mains de son ennemi mais qui, en plus, est humilié par la drogue qui le pousse à apprécier et à s'appuyer sur ses adversaires en attendant d'être découpé en morceau par le terrible docteur.

C'est donc transi d'amour pour Zanoni que Nick Carter va faire le voyage, pendant qu'il remerciera Quartz et Crystal de si bien le soigner.

D'autre part, le même lecteur suivra le désarroi des lieutenants du détectives et leurs tentatives désespérées pour le retrouver sain et sauf.

On suit donc deux récits particuliers qui finiront par se rejoindre à la fin pour former l'ultime péripétie de cette lutte entre le super policier et le super méchant.

Que dire de plus ici que je n'ai déjà expliqué dans mes précédentes chroniques sur les divers épisodes de Nick Carter.

Dans un récit d'un peu moins de 30 000 mots, l'auteur intègre tous les ingrédients qui firent le succès de la série. du rythme, de l'action, un peu de sensation, de suspens, de l'amitié, des sentiments, de la peur, du machiavélisme, du courage, de l'exotisme...

Si la série n'est pas un sommet de la littérature, que le style, aussi bien de la version originale que des traductions, ne vole pas bien haut, force est de reconnaître que l'intensité, un rythme bien calculé, des personnages manichéens, des bons sentiments face à des très mauvais, font que l'on est assez vite prit par l'envie de savoir comme l'histoire va se terminer.

La série Nick Carter est comme tout bon produit « bis », que ce soit un film de série B ou une série télévisée que l'on a un peu de honte à regarder, on sent bien que ce n'est pas du grand art, mais l'on prend quand même un grand plaisir à la déguster.

Si je n'ai jamais eu honte de regarder des séries B américaines, à apprécier les films de JCVD, à connaître le nom et une partie de la filmographie de tout un tas de mauvais acteurs dont les talents résident principalement à savoir lever la jambe pour moucher l'adversaire du bout de son pied, je n'en ai pas plus à lire de la littérature populaire (et, même, j'en suis assez fier) même quand celle-ci peut être considérée comme encore plus bas de gamme que la moyenne.

Mais quand on a pas goûté réellement ce genre de série, difficile de comprendre ce qui peut attirer car c'est bien souvent sur le long terme qu'elle vous attrape et vous donne envie d'en lire encore plus.

C'est réellement le cas des Nick Carter.

Effectivement, alors qu'à la lecture d'un premier épisode pioché au hasard (qui fut l'occasion de la première lutte entre le second Docteur Quartz et Nick Carter), je me demandais, dubitatif, comme cette littérature là avait pu avoir tant de succès. Alors que j'avais même de la difficulté à croire que l'on puisse écrire ce genre de textes (du moins en faire de si indigestes traductions), j'ai très vite été rattrapé par la réalité : ce que les textes perdent en qualités littéraires et en crédibilité, ils le gagnent en énergie, en rythme et en tension.

Bref, on suivra donc ce ultime bataille jusqu'au bout comme on a dégusté les précédentes, avec le même plaisir et peut-être même un peu plus quand l'auteur titille la fibre émotionnelle.

Par contre, pour ceux qui liraient cette histoire pour savoir ce qu'est devenu le gardien Price, ils seront fort déçus car l'auteur semble l'avoir oublié en cours de route... mais qu'importe.

Au final, une dernière bataille entre Quartz et Carter (il faut le croire) qui tient toutes ses promesses et qui donne à espérer que Nick Carter trouvera rapidement un autre génie du crime à combattre.
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