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Plongé dans les oeuvres complètes d'Albert Cossery, je poursuis avec ce 3ème opus... Toujours avec autant de plaisir.

Nous sommes toujours parmi les plus humbles des plus humbles égyptiens du Caire, tourmentés par une maison tombant en ruine et menaçant de tous les ensevelir. L'occasion, une nouvelle fois pour Cossery, d'exercer son style bien particulier, tout en précision et surtout ironique.

J'apprécie toujours autant cet auteur, que j'ai pourtant préféré dans Mendiants et Orgueilleux que je conseillerai pour aborder cet auteur.
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Ouvrir ce livre d' Albert Cossery, l'iconoclaste qui manie dérision et humour c'est avoir en mains un texte abrasif, toujours loin des sentiers battus, court ce qui ne gâte rien et qui offre un plaisir maximum.
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L'histoire est simple, l'intrigue également, si tant est qu'on en ait une. le style est celui de ce grand écrivain, qui en partant d'une banale affaire de maison délabrée, nous amène peu à peu à considérer qu'il raconte en fait la révolte mesurée de quelques hommes, et que cette révolte n'est que le signe avant coureur du grand soir. le petit peuple opprimé, sans moyens, pauvre à pleurer, dispose d'un pouvoir indicible, celui de la révolution qui adviendra.
Un très beau livre, un grand écrivain.
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Albert Cossery est un écrivain égyptien d'expression française née au Caire en 1913 et mort à Paris en 2008. Malheureusement, me semble-t-il un peu tombé dans l'oubli, Albert Cossery était pourtant une figure de Saint-Germain-des-Prés. Personnellement, j'aime énormément cet auteur surnommé le « Voltaire du Nil » et lorsque je souhaite lire un livre marqué par l'ironie, je sais qu'avec Albert Cossery je ne serai pas déçu. Alors, de temps en temps, pour mon plus grand plaisir, je me plonge dans une histoire égyptienne. En effet, sachez que les récits d'Albert Cossery se déroulent tous en Égypte, mais dans l'Égypte des humbles, des pauvres gens, de tous ceux qui ne connaissent ni gloire ni fortune…

Dans « La maison de la mort certaine », l'action se déroule dans un quartier démuni du Caire et dans lequel des locataires trop pauvres pour pouvoir s'installer ailleurs se retrouvent piégés, à cause d'un propriétaire foncier malhonnête, dans des habitations en ruines. Parmi tous les habitants mal-logés, un homme se fera remarquer par un enfant espiègle et nu comme un ver que sa maison est sur le point de s'écrouler. Aussi, c'est à partir de cette entrée en matière que l'histoire du livre va progresser, avec des personnages pittoresques hauts en couleur. Les femmes du quartier seront les premières qui iront se révolter auprès du propriétaire indélicat, afin que la maison du vieil homme soit réparée… Ces dernières, à la langue bien pendue feront tout leur possible pour parvenir à leurs fins, tandis que les hommes iront trouver celui qui sait écrire pour les aider à contacter les autorités compétentes.

« De la part du gouvernement, il ne pouvait advenir que des malheurs. Les locataires étaient tranquilles de ce côté. Si le gouvernement les ignorait, c'est qu'il était occupé ailleurs. À quoi pouvait-il être occupé, le gouvernement ? Les locataires pouvaient mourir, mille fois mourir, le gouvernement, c'était certain, ne se dérangerait jamais pour leurs sales gueules. »

Toutefois, le premier concerné, le vieil homme qui habite la maison fissurée de toutes parts sera aussi celui qui prendra les choses avec le plus de philosophie. Ce locataire observera ce petit monde agité d'un regard détaché et il analysera les situations de manière simple, mais toujours avec justesse et pragmatisme. Dans ce roman, on retrouve l'Égypte comme si nous y étions, mais non pas l'Égypte du touriste occidental, mais celui du peuple égyptien. Les personnages de ce roman usent d'un langage grossier, ils profèrent des insultes que seuls les locaux connaissent. Effectivement, l'histoire ne se situe pas dans le milieu petit-bourgeois égyptien, mais dans les bas-fonds et l'auteur restitue avec maestria l'ambiance du lieu. Il s'agit d'un endroit poisseux dans lequel la pauvreté règne, mais où les gens n'en sont pas moins heureux. Albert Cossery, tourne en ridicule le propriétaire hors-la-loi, c'est jubilatoire. Cependant, le livre n'est pas seulement une fable orientale, il est aussi une critique du gouvernement égyptien qui a abandonné son peuple, celui-ci doit se débrouiller seul. Aide-toi et Dieu t'aidera ! Les personnages du roman se demandent même si les autorités locales existent… Il y a beaucoup de dérision dans ce texte, comme dans tous les livres d'Albert Cossery qui possède un style franc. Cependant, l'histoire n'est jamais triste même si les situations sont malheureuses.

Si vous souhaitez découvrir cet auteur égyptien, je vous conseille de commencer par « Mendiants et orgueilleux » qui reste mon roman préféré d'Albert Cossery. Qui connaît cet écrivain ? Quel autre écrivain égyptien me conseilleriez-vous ?
Lien : http://deslivresetdesfilms.c..
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Au centre du livre une maison au bord de l'écroulement achetée par un bonhomme désirant faire un profit facile sur le dos de pauvres gens, parce malgré l'état de décrépitude du lieu, et du danger que courent les habitants, il louent les appartements en se refusant aux travaux indispensables. Et les habitants n'osent pas déménager de peur de se voir réclamer au départ les arriérés de loyer.

Albert Cossery nous dresse un portrait riche en couleurs des différents habitants. Il ne les idéalise pas, ce n'est pas parce qu'ils sont pauvres qu'ils sont généreux ou parés de toutes les vertus, au contraire, la misère a aussi pour effet d'émousser un certain nombre de qualités, de rendre mesquin et indifférent aux autres, dans une vie difficile, la moindre frustration peut vite devenir insupportable et produite des manifestation d'intolérance et de violence gratuite vis à vis des autres.
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Au coeur de l'hiver, dans l'Égypte misérable, une maison menace de s'écrouler. Plusieurs familles vivent dans cet bâtisse fissurée, en proie au froid , et partagent une extrême pauvreté. Face à la malhonnêteté du propriétaire Si Khalil, les locataires n'ont d'autre choix que de s'en remettre à la dérision. Les femmes et les enfants ne ratent en effet pas une occasion de ridiculiser cet homme dégoûtant. Abdel al le charretier, tente de se révolter contre cette injustice et de rassembler les locataires autour d'une même voix...

Ce roman d'Albert Cossery tourne en dérision les riches propriétaires exploitant la misère de leurs semblables. Comme dans la plupart de ses livres, l'humour et le sens de l'insulte sont très présents. Les personnages sont riches, colorés, incroyables. La conscience politique de l'auteur est particulièrement présente dans ce titre, et l'on ressent aussi un certain fatalisme face à la situation de son pays d'origine, l'Égypte.

Un style toujours inimitable et une histoire inoubliable !

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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Plutot dantesque, cette longue nouvelle ou tout le monde il est moche et tout le monde il est méchant, pour paraphraser le titre de la comédie satirique de Jean Yanne. Au milieu d'une misere physique et morale extremes, les habitants de la maison passent leur temps a s'invectiver, a se détester et a avoir faim et froid dans l'hiver cairote des années 1950. Surtout, lorsqu'ils émergent un instant de leur méchante apathie pour se rendre compte que la masure risque a tout moment de s'effondrer sur leurs tetes, ils se mettent a hair le propriétaire qui refuse de faire réparer ce qui menace de devenir le tombeau de ses locataires. Et alors, dans la tete de l'un de ces pauvres heres, jaillit obscurément l'idée de la révolte... Car, en fin de compte, ce récit est une parabole de la révolution populaire qui nait du trop plein de misere et d'indifférence de ceux qui ont pour ceux qui n'ont pas.
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Au Caire, une vieille bâtisse en ruine et surpeuplée menace à tout moment de s'effondrer. Lasses de cette situation, les femmes décident de prendre à parti le propriétaire, un homme pingre et malhonnête. Ce marchand de sommeil n'a pas l'intention de faire les travaux nécessaires, et bientôt un bras de fer s'engage. Commencent aussi les chicaneries entre locataires, tous plus miséreux et incultes les uns que les autres, alors même que ceux-ci devraient faire bloc.
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Un auteur egyptien superbe on se croirairà Marrackeich
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