Les traces

Claire, la quarantaine, est auxiliaire de vie.
Elle s'occupe à temps plein de quatre personnages âgées, au détriment de sa propre vie.
Ce roman rend parfaitement compte de la situation de ces personnes, assistées ou assistantes.
Le quotidien, les difficultés, les attachements, les agacements........
Bien que passionnée par son travail, Claire est cependant ambiguë.
Et lorsqu'elle rencontre Raphaël, elle se permet quelques privautés vis à vis de ses clients.
Après sa rupture avec Raphaël, n'ira t-elle pas trop loin dans son investissement ?
Le style est bon, agréable à lire.
Tous les personnages sont authentiques.
Un livre choisi par défaut à la bibliothèque mais dont je ne regrette pas la lecture.

Il y a Alice, qui pour maintenir encore active sa mémoire, écoute quotidiennement son jeu télévisé de questions: «  dans une volaille comment appelle -t-on le petit morceau de chair très fine » Elle écoute car elle n'y voit plus grand chose Alice.
Anne-Louise, elle, perd la tête et ça la panique, heureusement un petit verre de porto Calem et là voilà requinquée. Et puis il y a aussi Hugo le grincheux et ses papillons, Rose et Gwen les inséparables.
Ils sont tous les quatre, les vieux dont s'occupe Claire, auxiliaire de vie, dame de compagnie , chienne de compagnie comme elle le dit elle-même.
Claire attend l'amour, le vrai. Il arrive enfin : la rencontre, le désir, les étreintes et très vite la première dispute, l'impossible désillusion.
Mais il faut continuer à aller s'occuper de ses vieux.
Claire est un personnage ambigüe. Elle fait preuve à la fois d'humanité et parfois d'une certaine perversité à l'égard de ses patients. Elle fouille dans leurs affaires personnelles, occupe leurs maisons, les néglige quand il s'agit d'aller retrouver son amoureux.
Ce roman délicat et sans concessions aborde la question de la vieillesse, de la dépendance, des traces qui subsistent dans les mémoires de ceux qui vont partir
et de celles que l'on laisse à ceux qui nous ont connus.
Dans une écriture sans fioritures, sur un ton juste et direct, Delphine Coulin interroge notre rapport au temps qui passe et la place des vieux dans notre société.

Claire, 39 ans, célibataire, dame de compagnie. Rencontre Olivier, mais que lui dire ? Alors elle s'approprie la vie et le passé des vieillards dont elle s'occupe. Ecriture et histoire simplistes, agrémentées sur fond de télévision (beaucoup d'écrits sur les émissions). Et dire que je lis pour ne pas voir la télévision et dans ce roman elle est à chaque page. Remarqué par le masque et la plume parce que l'auteur journaliste ?

Claire a la quarantaine, elle est auxiliaire de vie dans la région Nord de la France et elle a donc en charge cinq papys, mamys. Sa vie personnelle ne la satisfait pas vraiment, c'est une grande rêveuse, elle voudrait qu'on l'aime, elle voudrait laisser une trace d'elle comme les anciens dont elle s'occuppe. Alors elle commence à s'approprier des objets chez chacunes des personnes où elle intervient, puis elle rencontre un homme dont elle tombe éperduement amoureuse, mais les mensonges prennent trop de place et sa vie bascule petit à petit dans une autre vie, celle dont elle rêve. Un roman émouvant, qui décrit très justement la viellesse, la difficulté du maintien des personnes âgées à domicile. On suit la dérive de cette femme avec angoisse, en se disant que le désoeuvrement peut parfois mener très loin...

Le livre :

Claire est dame de compagnie pour personnes âgées. Tous les jours elle s'occupe du bien-être d'Alice, Hugo et Anne-Louise en les aidant à se laver, manger, boire, se soigner, se divertir. Alice aime regarder « Questions pour un champion », Hugo des documentaires animaliers et Anne-Louise parler de sa famille. Claire en a assez certains jours d'être patiente et de s'occuper d'eux. Elle aimerait une vie à elle…

Autour du livre :

Un beau livre sur toutes les personnes qui s'occupent professionnellement des personnes âgées. On ressent beaucoup d'émotion avec ce livre qui parle de la vieillesse et des petites choses du quotidien. Quelquefois je n'ai pas compris le comportement De Claire mais après tout c'est un personnage de papier.

J'ai été touchée parce que je connais un peu les maisons de retraite : une découverte de ce drôle d'endroit quand ma grand-mère paternelle y était, une volonté de donner de mon temps quand j'étais bénévole à Se Canto, association de chants en maison de retraite et à présent par des visites régulières à mon grand-père maternel qui y est.

Delphine Coulin est une écrivain français née en 1972.

En lisant les premiers chapitres, je pense ne pas avoir saisi combien l'émotion allait finir par me gagner. L'histoire d'une dame de compagnie, qui s'occupe des personnes âgées, les mêmes rituels, les mêmes journées, encore et encore, la fragilité des mots, la sensibilité de l'écriture, face à nos aînés, l'histoire allait sans doute me plair. Mais elle gagne en intensité peu à peu, et après s'être attaché à Claire, on s'attache à ses petits protégés. Puis l'inverse, puis finalement on ne sait plus. On suit l'héroïne partout, chez ses petits vieux, mais aussi, peu à peu, dans sa tête, dans sa souffrance. On étouffe peu à peu avec elle, on découvre ses pensées, ses désirs, ses maux. On ne sait plus si le travail fait partie de sa vie, ou s'il a pris le pas sur sa vie. Ses mots sont empreints d'une jolie poésie, le ton est juste, réaliste, peut-être un peu mélancolique aussi, parfois noir et triste. C'est l'histoire d'une femme à la dérive, restée seule trop longtemps, qui s'invente une autre vie, puis plusieurs, pour remplir un vide, le vide terrible que laisse son quotidien trop terne. Une belle histoire, touchante et douce.

Clarabel en a fait une critique plutôt positive de ce roman. Et je me dis que peut-être pour apprécier ce livre il faut prendre du recul, le relire sous un autre angle.
Le thème de ce livre est le temps qui passe, les personnes âgées. Les traces s'est aussi la transmission que nous laisse ces personnes âgées.
Claire trente neuf ans célibataire vit en Bretagne, son métier est dame de compagnie, elle rend leur rend visite. Personnellement quel courage, quel dévouement je suis assez admirative.
"A trente-neuf ans bientôt , il me restait un maigre espoir qu'un grand changement arrive."
Il y a Alice fana des jeux à la télévision, le frère et la soeur inséparable Rose et Gwenael, Anne-Louise et son petit porto et Hugo avec ses papillons. Elle aime farfouiller chez ses vieillard, pour connaître leurs passés.
"Le présent était déjà du passé, c'était frappant à la télévision d'ailleurs, ou dans des articles que je lisais à Anne-Louise, tout ce que qu'on racontait on le faisait comme si c'était déjà historique , on le commémorait d'avance. Mes vieillards dataient déjà d'avant-hier."
Hugo (il me fait penser au père de Pierre Arditi dans le film de Resnais) pas content et difficile pour Claire.
Ses colères étaient les seuls excès auxquels il avait droit."
Il est un collectionneur de papillon, Claire cela la fait rêver et un jour elle en a pris un. Elle s'occupe d'eux les lave, les soigne. Ces personnes âgées sont fragiles comme des papillons.
Puis, elle rencontre Olivier, avec qui une belle histoire d'amour va naître. Grâce à lui elle oublie un peu ses personnes âgées.
Elle va voyagé en Italie pour son anniversaire elle ira à Strombolie où l'été 1963 Anne Louise a été.
Puis elle va se venger car au moment de sa paye Hugo lui donnera un chèque qui ne correspond pas au montant habituel.
Elle lui piquera les clés de sa maison de campagne à Saint-Éloi. Elle en profitera avec Olivier et ce passage va donner une autre dimension au récit, un rebondissement en quelque sorte. J'ai pris plaisir à relire ce livre délicat, réaliste émouvant. L'écriture est très visuelle. Mais le seul petit bémol que je pourrais émettre à ce livre c'est qu'il est trop long.
Merci Clarabel, c'est vraiment grâce à toi que j'ai pu avoir un autre regard sur ce livre, bien intéressant. Ce voyage au pays des personnes âgées est très réaliste et donne froid dans le dos.