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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un roman sombre (noir, je crois qu'on peut vraiment le dire !), et vraiment oppressant. J'ai tardé à en écrire une critique, car il m'a vraiment laissé une drôle d'impression, et même maintenant je ne pense pas pouvoir mettre des mots sur mon ressenti. Je vais tout de même tenter de décortiquer un peu tout cela en abordant les deux points qui me semblent réellement en son coeur : l'ambiance et les personnages.
Ce n'est pas un polar dans le sens consensuel du terme, car même si meurtre et enquête sont là, ils ne sont pas centraux (selon mon ressenti je précise). C'est réellement l'histoire d'un/des homme(s) qui… pètent un voire plusieurs plombs, mais le terme n'étant pas très poétique, disons plutôt : qui perdent pied avec la réalité. J'ai aimé suivre cette évolution, même si je dois dire que j'ai parfois été mal à l'aise. L'ambiance est vraiment oppressante, et cela tient aussi grandement au travail du personnage principal : flic pour la Brigade de Protection des Mineurs. J'ai eu soudain une révélation : je n'avais jamais lu de polar où le personnage principal travaillait là-dedans, à chaque fois, ça avait été la Crim. Et on peut dire que ça fait son effet. Je n'aurais qu'un mot pour le décrire : sordide. Ah si, peut-être aussi : horrifiant.
La première partie du roman est plutôt lente au niveau du rythme, il n'y a pas vraiment d'action, mais c'est ce qui permet d'instaurer cette ambiance si particulière : ça stagne, comme une eau marécageuse, trouble et nauséabonde. Pour rester en ces termes : le personnage principal semble comme embourbé, dans ses pensées, ses cauchemars, ses peurs.
Dans la deuxième partie, le rythme s'accélère d'un coup et il n'est plus question de lâcher le livre avant la fin.
(spoiler)J'avais trouvé le coupable un peu avant la révélation (ça m'avait fait tilt, il manquait une seule petite pièce pour que le puzzle soit reconstitué). Mais ça ne m'a pas dérangé, parce qu'au final, le roman suit une ligne logique, qui fait un peu figure d'inéluctabilité, et les personnages sont tels qu'il ne pouvait en être autrement. L'identité de celui-ci renforce encore la cruauté ambiante, car finalement, personne n'est bon, ni gentil.(fin spoiler)
Ce qui est aussi assez étonnant dans ce roman, c'est que les femmes y sont toutes absentes (mortes ou parties), alors même qu'un personnage très central (Aurore) est finalement omniprésent. Même Virginie est souvent en arrière-plan. Des personnages absents donc, tout en étant très présents. Les hommes, eux, semblent tous habités par une certaine violence contenue (ou non, d'ailleurs). Je les ai trouvés assez fouillés, surtout pour un roman finalement assez court.
Bref, pour conclure, je dirais que c'est un roman qui ne laisse clairement pas indifférent et qui hante, tout autant que son personnage principal est hanté.

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Dernière fenêtre sur l'aurore en est aussi une sur l'horreur, de fenêtre. le qualifier de roman noir tient de l'euphémisme, on part bien au-delà, dans du noir foncé mais en plus sombre encore.
En littérature comme en café, le noir super noir, j'accroche de moins en moins. La faute à des auteurs qui en font des caisses dans la surenchère, transformant une atmosphère sombre en délire qui ne ressemble à rien.
Pas le cas ici. C'est super noir mais bien fichu, l'auteur maîtrise sa créature. Après, faut aimer l'oppressant, le sordide, l'horrible, le macabre. Si je me lançais dans un inventaire à la Prénoir (c'est comme du Prévert mais en moins rigolo), je citerais jalousie, vengeance, traque, pédophiles, mafieux corses, étudiante égorgée, torture, folie… Un contexte du pire, où chaque personnage perd les pédales, soit une ambiance très Apocalypse Now dans l'esprit. L'aurore, l'aurore… Ben y a pas grand monde qui en verra la lumière ni les doigts de rose.
Dernière fenêtre sur l'aurore ne plaira pas à tout le monde, c'est rien de le dire. Je t'épargne les clichés “à ne pas mettre entre toutes les mains” et autre “âmes sensibles s'abstenir”, tu vois l'idée.


Le roman est court et tant mieux, il en ressort d'autant plus percutant. Pas besoin de tartiner 400 pages quand 250 suffisent. En plus, on peut assez vite deviner qui est le coupable (spoiler : il ne s'agit pas du colonel Moutarde avec le trombone à coulisse dans la chambre de bonne). Donc même si l'intérêt de l'histoire ne réside pas en premier lieu dans l'enquête et sa résolution, vaut mieux éviter de faire traîner pour ne pas perdre en punch ou en intérêt du lecteur. Coulon a pris le parti de ne pas noircir juste histoire de dire, il a eu raison.
Il y aurait beaucoup à dire sur les personnages. Mais à moins de révéler tout ou partie de leurs agissements, motivations, secrets honteux… et donc de raconter la moitié du bouquin, ça va être compliqué. Toujours est-il que Coulon a l'art de croquer des protagonistes dévorés de l'intérieur.
L'ensemble est servi par un style qu'on qualifierait de “coup de poing” si les livres avaient des petits bras musclés (et si on n'est pas trop regardant sur les formules clichés). Rapide, concis et haché, il colle à la frénésie qui imprègne cette histoire de fous. Seul point qui m'a gêné, les changements de points de vue qui sautent parfois de la troisième à la première personne pour parler d'un même personnage au sein d'un même chapitre. Ça passe pour impliquer le lecteur dans l'ambiance où personne ne sait où il en est, mais je ne suis pas fan du procédé. One POV to rule them all! (Dans un autre domaine, ça ferait un bon slogan pour Brazzers…)


Du bon, du beau (enfin, façon de parler…), du beau né, voilà un premier roman réussi. du noir qui pique avec puissance et finesse à la fois (celui-là, de slogan, je le vendrai à Maison du café). Comme dirait l'autre, "c'est du brutal".
Lien : https://unkapart.fr/derniere..
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Aujourd'hui je vais vous parler du premier Hélios Noir que j'ai lu : Dernière Fenêtre sur l'Aurore, un thriller signé David Coulon.


Ce livre se découpe en deux parties précédées d'un prologue. Dans ce dernier, un individu nous parle d'un bunker qu'il a découvert et ce qu'il en a fait. Il aurait pu en faire un petit nid d'amour, mais cela ressemble plus à une salle de torture où quatre personnes sont enfermées et torturées. D'ailleurs, elles sont déjà deux à être passées de vie à trépas. En somme, le prologue est parfait pour signaler que nous ne pénétrons pas n'importe où mais dans un univers, qui s'annonce aussi noir que la collection dans laquelle ce livre est publié, si ce n'est davantage !


S'ensuit une première partie où nous allons suivre différents points de vue dont celui de Bernard, qui est le premier policier à être sur les lieux du meurtre. Avec lui, nous découvrons le corps d'une jeune fille dont la résolution du meurtre va s'avérer bien plus compliquée que prévu. D'ailleurs le fil des pensées de Bernard dévoile un individu complexe, qui n'a rien du simple policier. Son passé est nettement plus complexe, marqué au fer rouge par les drames de son existences, des affaires compliquées, qui ont conduit à le mener là où il est aujourd'hui. En parallèle à son point de vue, nous allons aussi découvrir celui de Poller, un détective privé embauché par un mystérieux commanditaire pour suivre quelqu'un afin de lui en rapporter les très nombreux secrets. Bien payé, il va très vite s'interroger sur le bien-fondé d'accepter une telle mission…


Et puis il y a aussi Bellec, le collègue de Bernard. Son point de vue s'intensifiera dans la seconde partie alors qu'il a repris les rennes de l'enquête. Comme les autres, nous suivrons le fil de ses pensées, ses interrogations sur cette sombre histoire qui glace sur bien des points. D'ailleurs le coupable ne va sans doute pas laisser de marbre à cause de ses motivations, qui ne sont pas du genre à laisser indifférentes. Il sonne très humain surtout dans ses faiblesses, dans sa manière de se perdre et de prendre des décisions terribles. Je suis divisée sur son sujet, je n'approuve pas mais en même temps, je peux comprendre certains choix ou du moins ce qui l'a poussé à en arriver là où il est. Par contre, je suis sure de ne pas l'aimer du tout.


Ce thriller se lit rapidement. Son intrigue n'est pas spécialement originale, mais elle est efficace dans son exécution. Si vous croisez sa route, n'hésitez pas à y jeter un oeil, ou deux !
Lien : http://encore-un-chapitre.bl..
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 Il y a du Karine Giebel (des phrases courtes et percutantes) voire même du Patrick Sénécal chez David Coulon. Autant dire que l'histoire est dure et que ce polar est très sombre. On peut ne pas aimer mais, pour ma part, j'aime ce genre de thriller assez radical et pessimiste et, dans ce genre, Dernière fenêtre sur l'Aurore est très réussi. Certes, tout n'est pas parfait mais le style incisif, au service d'une intrigue percutante, révèle tout le potentiel de cet auteur que je découvre et que je relirai sans nul doute.
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En rencontrant l'auteur, David Coulon, j'avais été prévenue. Aurore, dans le roman, allait être malmenée. A tel point que dès les premières lignes on apprend sa mort. Je dois être un peu masochiste de vouloir lire un roman dont la morte porte mon prénom, non ?

Dernière fenêtre sur l'aurore débute avec la mort d'Aurore Boischel, 18 ans, retrouvée la gorge tranchée dans son studio étudiant en région parisienne. Les policiers de la ville de Bois-Joli vont donc mener l'enquête. A son arrivée sur les lieux du crime, Patrick Belley a la surprise de trouver déjà sur place son collègue Bernard Longbey. Deux policiers avec chacun leur jardin secret, mais un jardin sombre.

L'écriture de David Coulon est directe, incisive, sans fioriture. Il décrit précisément ce qu'il y a à voir, à imaginer sans ajouter dans le spectacle, le gore, l'horreur. A travers ses personnages, on ressent parfaitement leur détresse, leur colère, la rage et la folie.

Le rythme de Dernière fenêtre sur l'aurore est effréné, entre flashback et l'avancée de l'enquête et les tourments des protagonistes.

Dernière fenêtre sur l'aurore est un thriller court mais dense, oppressant. Dans une ambiance glauque et sinistre, David Coulon dépeint et questionne sur la misère sociale, la dépression morbide.

Un roman très noir à souhait dont on n'est pas certain de sortir indemne.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Avec ce premier roman , David Coulon nous réserve un remuage de tripes garanti en noirceur pur jus .
Il nous embarque pour un voyage sans retour dans la folie des hommes , des hommes fous d'amour , prêts à tout, prêts à tuer pour que ce sentiment reste intact et ne soit jamais travesti.
Un amour à mort .

A l'origine il y a ce meurtre sordide d'une jeune étudiante de 18 ans , Aurore Boischel , égorgée. Deux flics sont sur le coup : Patrick Bellec , le beau gosse de service , coureur de jupons que sa femme a quitté a force d'être trompée et Bernard Longbey , trente cinq ans , mais qui en parait dix de plus , usé psychologiquement par son travail - il travaille à la brigade des mineurs où il reçoit chaque jour les témoignages les plus répugnants les uns que les autres de filles ou de garçons , ayant été abusés par un proche , le plus souvent par un parent . A l'aide de son petit dictaphone il les écoutent et les enregistrent , pour ne jamais oublier . Mais cette accumulation a fini par désarçonner le mental du flic dont les digues qui le protègent de la folie lâchent l'une après l'autre . Une rupture irrémédiable comme avec celle de sa femme Virginie , qui a quitté Longbey avec sa fille Sara pour rejoindre l'homme qu'elle aime . C'en est trop pour Bernard Longbey dont l'âme comme le coeur ont perdu définitivement leurs derniers repères , dernières bornes dépassées avant que l'enfer s'installe et laisse libre à son imagination destructrice .

On se dit que l'on a atteint le summum de l'horreur humaine mais avec David Coulon on en découvre toujours de nouvelles .
Avec « Dernière fenêtre sur l'aurore » on découvre la patte de l'auteur qui nous fait pénétrer à chaque roman dans des univers de noirceur insoupçonnés mais pourtant présents dans quelques cerveaux qu'une part d'humanité a déserté .
Un style extrêmement efficace . Des personnages à la personnalité complexe et torturée que l'on suit à la trace jusque dans leurs têtes . Comme ici ce flic ,Bernard Longbey , un type qui a lâché prise avec la réalité , une réalité qu'il ne supporte plus . Alors quitte à mener le mauvais combat , de la mauvaise manière il a décidé d'aller jusqu'au bout quelles que soient les conséquences .
Le lecteur n'est pas là pour juger , il est le témoin privilégié des actes de cet homme sur lequel le destin s'est acharné et qui s'est laissé dépasser par ses sentiments , là où un certain recul aurait du être nécessaire . Mais comment rester inactif face à tant d'injustice , face à tant d'innocentes victimes à la merci de leurs géniteurs , qui « bandaient pour leurs propres mômes »
Un roman captivant de la première à dernière ligne , un témoignage dur mais nécessaire par les temps qui courent .
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Il faut se l'avouer, je ne lis que rarement d'autres genres que ceux de la SFFF, mais quand c'est le cas, mon choix se porte souvent sur un thriller.

Dans ce roman, il sera question d'une enquête, meurtre d'une jeune femme de 18 ans, retrouvée égorgée dans sa chambre universitaire de Bois-Joli ; on s'intéressera également à l'homme chargé de l'enquête, Bernard Longbey et de sa longue descente en enfer, nous entraînant dans un tourbillon d'atrocités, de faux-semblants et d'incompréhensions. le pire, le boulot de Bernard qui nous donne à montrer d'horreurs faites à des enfants, passages désagréables qui donnent la nausée, mais qui permettent aussi de mieux comprendre le personnage.

Protagoniste au passé lourd et écoeurant, Bernard n'a rien du parfait petit lieutenant. Avec des moments de schizophrénie passagers, je me suis demandé à de nombreuses reprises jusqu'où le personnage allait aller. Quand le voile se lève sur son passé, ce personnage devient carrément détestable, mais le besoin de savoir, de connaître l'identité du tueur est plus fort et l'on poursuit cette lecture.

D'ailleurs, la surprise est bien là. Les certitudes que le lecteur acquiert au cours des chapitres, sont malmenées et détrompés dans les dernières pages du récit. Frustration suprême, le destin de Bernard n'est pas dévoilé, laissant planer un doute sur ce qui lui arrive.

Dans la deuxième partie du roman, l'on se met à suivre Patrick Bellec, un collègue de Bernard. Patrick a de nombreuses similitudes avec Bernard, mais j'ai tout de même trouvé la fin un peu extrême, trop calqué sur le premier, j'ai trouvé dommage qu'aucun des personnages ne trouvent de rédemption…

Avec Dernière Fenêtre sur l'Aurore, je découvre la plume de David Coulon, qui m'a autant surprise que déstabilisée. Des chapitres courts autant que des phrases monosyllabiques qui viennent hachées la lecture, le rythme de l'intrigue est largement soutenu par ce style propre aux thrillers. Je ne suis pas des plus fans de ce genre d'écriture, ce qui a largement ralenti ma lecture. Mais je suis arrivée à bout de ce court mais surprenant roman.
Lien : http://amarueltribulation.we..
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Dans ce thriller bien noir , David Coulon nous entraine dans un roman au chapitres courts et percutants ...
Roman très noir et glauque , les personnages le sont aussi surtout le flic Bernard Longbey qui a pété les plombs ...
Un roman en 2 parties qui se lit assez vite et un auteur à suivre ...
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Merci aux éditions Actusf et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce roman sombre, macabre et fort bien ficelé ! Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, embarquée par ce style vif et précis et par cette intrigue bien rythmée. Sans être un coup de coeur, ce fut une lecture très agréable - nuancée par une résolution que j'avais assez vite cernée, un premier meurtre qui se résout finalement un peu à la va-vite au milieu d'autres révélations, et surtout un épilogue que j'ai trouvé de trop.
La critique complète se trouve sur mon blog (lien ci-dessous).
Lien : http://confiserie-des-livres..
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Livre lu d'une traite : j'étais incapable de le lâcher. Les chapitres sont très courts. Il y a beaucoup de rebondissements. On suit le personnage principal et un de ses collègues qui ont une vie similaire : torturés aussi bien par leur travail que leur vie privée. Leurs narrations, indirects, se répondent et finissent par se rejoindre totalement.
Mon seul regret est la présence de certains détails scabreux qui est, à mon sens, superflu.
Dans tous les cas : c'est un roman dérangeant qui ne laisse pas indifférent. La fin vient renforcer pleinement cet aspect.
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