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3,74

sur 891 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les livres de Cécile Coulon sont toujours surprenant. C'est un livre ultra court où, encore une fois elle réussi à me bluffer dans une atmosphère pleine de mystères où la mort côtoie les fantômes, les non-dits, les secrets, la transmission des pouvoirs de guérison.
Bref, vous l'aurez compris, vous allez plonger encore une fois dans l'univers de Cécile Coulon par la grande porte.
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Ce roman m'a surprise et emportée dans une sombre poésie envoûtante. La mère connait la langue des choses cachées. Elle vient à la tombée du jour soigner. Une nuit, c'est le fils qui vient soigner et découvrir de sombres vérités.
C'est un conte mystique et hors de toute temporalité qui m'a happé dans une langue soutenue et maitrisée.
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Ce livre est incroyable. Ce n'est pas un roman mais une longue incantation. L'écrivaine raconte qu'elle a écrit ce livre dans un élan fébrile. En le lisant, j'ai ressenti un certain nombre d'émotions et de sensations, que j'en viens à penser que j'ai été ensorcelé. L'histoire est prenante, j'ai lu ce roman d'une seule traite. À la fin de ce récit, à chaud, je ne peux dire qu'une seule chose: ce livre m'a boulversé.
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Poignard fulgurant. Ou comment les mots palpent l'indicible.

Il est difficile de décrire la façon dont Cécile Coulon nous transporte d'un plan à l'autre. Elle vogue entre 2 espaces et la finesse de l'écriture laisse tout supposer, tout en apportant un cadre franc. Rien ne demeure en suspend.

La mère et le fils hantent les pages de leur magistral don. Même la façon dont est tapé le texte impose la grandeur de leur puissance. Rien n'est clairement nommé ni décrit sauf la profondeur de la nature humaine et de ses relations : tout se joue, tout se file, dans son immuabilité séculaire.

J'avais peur de découvrir ce livre. Je savais avant de l'ouvrir que j'allais sortir de ma zone habituelle. L'horreur guettait. Mais Cécile transcende le tout. Elle parle les choses cachées. Merci.
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La langue des choses cachées est un texte puissant. Il y a un avant et un après. Je l'ai traversé rapidement et le souffle court. En le refermant, j'ai le sentiment d'avoir couru à travers une nuit étincelante d'étoiles impossible à regarder tant tout, autour, grinçait, tremblait, suintait, grouillait ; les lieux comme les êtres.

J'ai suivi le fils, qui lui-même avançait dans le sillon de sa mère. Nous sommes descendus au Fond du Puits, pour répondre à celui qui appelait à l'aide.

Personne ne voudrait vivre au Fond du Puits. Ce village n'est pourtant qu'une métaphore de notre condition humaine. Car c'est est là, dans ce monde étroit des hommes, que nous prenons part à "la force de l'équilibre atroce de ce monde".

Peut-on passer son chemin sans être concerné par la crasse, la laideur, la violence, le chagrin du Fond du Puits ? Peut-on ouvrir son coeur si l'on se bouche en même temps les yeux et les oreilles ? Peut-on traverser la nuit sans regarder les étoiles ?

L'écriture de Cécile Coulon a une force poétique qui convoque le mystère et vous place en son centre. Vous entendez la langue des choses cachées et cela vous glace le sang. Et puis voilà, vous avez traversé la nuit. Et vous allez continuer à vivre.
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Dans “La langue des choses cachées”, Cécile Coulon nous attrape, et enroule une corde autour du cou puis, elle mène le danse et nous fait voyager dans son monde. Au gré de sa langue et de sa musicalité, elle déploie sa trame patiemment et nous subjugue presque d'une traite jusqu'à la fin -oui, il faut bien boire un coup ou reprendre son souffle- Et puis là, exangue, tu n'as plus qu'à applaudir. Merci pour ce fabuleux exercice de style !

L'histoire : " À la tombée du jour, un jeune guérisseur, héritier d'un pouvoir mystérieux transmis par sa mère, se rend au chevet d'un enfant, dans le village reculé du Fond du Puits, à l'endroit même où sa mère est venue porter secours des années plus tôt à une âme en souffrance. Il s'apprête à vivre une expérience initiatique dont ni lui ni les habitants du hameau ne sortiront indemnes."

Ce que l'auteure en dit : "Quand on cherche à écrire des romans et quand on cherche à écrire de la fiction, on ne peut pas totalement se fier uniquement aux voix d'aujourd'hui. On va toujours chercher ce qui s'est passé, on va toujours chercher ce que les autres ont écrit, ce que les autres ont dit et surtout ce que les autres n'ont pas pu dire. Et on se demande ce que nous, on peut faire maintenant pour essayer de rattraper un peu les choses."

À lire si tu ne t'éfraie de pas tout et que tu comprends bien ici que c'est une histoire vraie, celle qu'on oublie trop souvent pas seulement au fond tout au Fond du puits.
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La prose de Cécile Coulon est sublime et bouleversante. Elle parvient à nous raconter l'ignoble avec poésie. Tout est fluide, léger, chantant sauf le fond, sale, cruel, réel. Les mots ont une beauté atroce. Une des plus belles plumes francophones, selon moi incontournable de la littérature contemporaine francophone, ouvre l'année avec un conte magnifique !
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Une mère. Un fils. Eux seuls parlent la langue des choses cachées. Et lorsqu'il n'y a plus d'espoir, c'est eux qu'on fait venir aux chevets des mourants.
Appelée au cour d'une nuit, la mère trop âgée cède le flambeau à son fils.
Et là-bas, dans un hameau perdu au milieu des vallons, il y les autres; leurs souffrances, leur passé et la noirceur des Hommes.

Dans un court récit très poétique et débordant de sublimes métaphores, Cécile Coulon nous offre, dans une atmosphère sombre et envoûtante, un magnifique roman sur la filiation, les violences faites aux femmes mais aussi la résilience.


« Le mot amour pour elle est un temple sacré que les hommes ont saccagé depuis longtemps, alors quand elle l'entend dans la bouche tendre de ceux qui s'aiment simplement, elle les laisse, encore, vivre. »
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Le fils et la mère sont des guérisseurs. Ils voient et entendent l'invisible, ce que personne ne perçoit. La douleur, les cris, l'horreur passé dans une maison, un lieu. Ils savent ce que les gens veulent taire ou cacher. Ils ont le "don de l'équilibre", ils réparent, réajustent, compensent ou égalisent.
Ce thème me plaît beaucoup j'ai donc beaucoup aimé le nouveau roman de Cécile Coulon.

Le fils qui a longtemps accompagné sa mère part un jour pour la remplacer lorsqu'elle est appelée pour un enfant malade à Fond du puits. Il prend sa relève.
Lors de sa venue, alors qu'il doit pourtant rester concentré sur le seul patient pour lequel il est venu, le fils part voir un autre patient. Et c'est là que tout s'enchaîne...

Ce court roman se lit à une vitesse folle, l'écriture est mystérieuse et poétique. J'ai clairement été embarquée par cette histoire intense.
Je n'avais qu'une envie comprendre ce que le fils a pu ressentir, découvrir ce que cela cache et lire ce qui était caché jusqu'à présent.

Au delà de ce qu'incarne le fils et sa mère, des guérisseurs, des rebouteux, des chamans, ce livre évoque "le coeur pourri des hommes et le coeur brisé des femmes". Cette phrase résume bien la puissance de ce livre. Cette phrase m'a serré le coeur car si révélatrice de la réalité des choses.

Je vous conseille vivement ce livre qui est unique en son genre. Il touche quelque chose d'invisible en nous et réussit brillamment à marquer notre esprit. Une petite pépite ! Acheté ce matin et lu d'une traite.
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