AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 275 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Quel avenir pour la littérature? Cécile Coulon nous soumet ici une hypothèse futuriste qui bouleverserait fort les échanges d'une plateforme comme Babelio : Masse critique sous contrôle, remaniement des critiques de lectures triées....en effet dans l'univers de l'auteur les livres sont conçus dans des usines à mots, et formatés par thème : chagrin, rire, frisson. Exit la littérature classique trop subversive. Et pour mieux contrôler les masses, des lectures publiques sont données dans des stades d'accès très réglementés. Au coeur de l'histoire, l'un des Agents officiels qui veillent au bon déroulement de ces messes à grande échelle. Condition essentielle de recrutement de ces vigiles : ils ne savent pas lire. Tout contrevenant est immédiatement expulsé, et renvoyé dans la zone suburbaine miséreuse où il vient.

Bien entendu 1075, notre héros, tombe dans le piège...

Suffit-il de faire un mix de Farenheit 451, de 1984, et d'Algernon pour faire un roman de SF qui se tient, le tout en moins de 150 pages? Par sûr. Pour ma part je reste sur ma faim. J'ai eu l'impression de parcourir un canevas, une ébauche de ce qui aurait pu être un vrai roman. Il manque une accroche pour le lecteur, des détails supplémentaires qui permettraient de s'attacher aux personnages, et de se faire vraiment peur.
Je n'ai pas compris non plus pourquoi les Agents doivent être illettrés...

L'écriture me paraît aussi très inégale : quelques belles formules côtoient des phrases alambiquées qui ôtent de la clarté au récit .

Il en ressort que l'on apprécie de vivre à notre époque où nous avons le choix de nos lectures et la liberté de soumettre nos appréciations en toute indépendance.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          412
N°980– Octobre 2015

Le rire du grand blessé - Cécile Coulon -Éditions Libra diffusio.

Imaginez un pays imaginaire où le système social serait basé sur l'ignorance et le divertissement. En effet personne ne sait lire mais prend du plaisir à écouter en lecture publique un « livre-frisson ». Bien entendu tout cela est entièrement contrôlé par le pouvoir et se passe lors de manifestations que surveillent, dans des stades des gardes eux aussi illettrés. Cela a pour but non seulement de contrôler la production littéraire mais aussi de ménager pour le peuple des instants, assez courts d'ailleurs, de défoulement public. L'un d'eux, dont le nom est remplacé par un numéro (1075) vient de la campagne et souhaite intégrer cet organisme de surveillance. Il est costaud et parfaitement ignare ce qui fait de lui un candidat idéal. Effectivement, on le transforme en automate à condition qu'il n'apprenne jamais à lire. Il devient l'élite de cette garde prétorienne mais est un jour mordu gravement par un molosse qui accompagne les gardiens. A l’hôpital où il est soigné, le hasard le met en contact avec un groupe d'enfants et il entend pour la première fois le mots « alphabet » et « dictionnaire » qui font naître chez lui un désir d'apprendre. Lui qui était différent des autres, qui était le symbole parfait de cette société, en devient la déviance. Il apprend à lire et se cache même pour cela et Lucie Nox, qui ressemble à «Big Brother » qui sait tout et voit tout le perce à jour. La paix intérieure que pouvaient ressentir les analphabètes qui apprenaient à lire est insupportable pour le système mais c'est bien ce qu'il ressent. Lucie pourtant quelqu’un de compréhensif qui ne le dénoncera pas aux autorités parce qu'ainsi elle avouerait la faillite de son programme et peut-être aussi la fin de son parcours professionnel. Leurs carrières à tous les deux est assurée par cette sorte de secret. 1075 sera promu, deviendra tout puissant au sein du système.

C'est une fable, parfois grinçante parfois inquiétante qui décrit cette société très hiérarchisée et encore plus déshumanisée et on se dit qu'on a peut-être échappé à cela. Voire, cela peut ressembler par certains côtés à nos sociétés dites libres.
En lisant ce genre de roman on a imperceptiblement des références à « 1984 » de George Orwell, à « Fahrenheit 451 » de Ray Badbery et même du roman « Les hommes frénétiques » du très classique Ernest Perochon, autant de dystopies qui mettent en garde le lecteur contre les déviances possibles des régimes totalitaires gouvernant la société. Après tout, rien n'empêche un écrivain d'exprimer ainsi ses peurs, de les mettre en scène sous la forme d'un d'exorcisme. Ces romans sont parus au milieu de XX° siècle et ont eu des formes d'illustrations dans les années qui ont suivi. Je ne suis pas bien sûr que ce roman n’empreinte pas quelques-unes de ses scènes à notre société, moins dans le domaine de la lecture publique que dans celui du sport ou de certains spectacles par exemple. Quant à la destruction des livres anciens, je crois que nous l'avons déjà rencontrée dans les autodafés nazis qui brûlaient les ouvrages prohibés en favorisant ceux recommandés par le régime. C'est l'image de toutes les censures que nous avons connues, y compris en France, sans oublier « l'Index » longtemps en vogue dans l’Église catholique. Quant au matraquage publicitaire des nouveautés littéraires, et pas seulement, il génère souvent des scènes de « fièvre acheteuse » un peu délirantes chez nos concitoyens.

Le système d'espionnite et de délation, il me semble qu'il existe déjà et qu'il est même largement répandu notamment dans le monde du travail ou de surveillance sur la voie publique par le biais des caméras. La solitude des membres de cette société me paraît s'apparenter à celle que nous connaissons malgré les réseaux sociaux, les occasions de plus en plus nombreuses se rencontrer…Le fait que 1075 prenne conscience de la vacuité de son existence et la combatte par la lecture, je trouve cela plutôt bien et ce n'est pas moi qui dirait le contraire. La lecture a toujours correspondu à un éveil de la conscience. Son attitude est alternativement celle d'un homme qui veut tout faire pour réussir,

Le livre refermé, je suis perplexe autant par l'histoire racontée que par ce qui peut lui tenir lieu de morale. Un conte philosophique, oui peut-être ?

Commenter  J’apprécie          190
Dystopie, liberté, livres.
C'est l'un des premiers livres de Cécile Coulon, il est bien écrit mais je suis moins fan sans doute le sujet une dystopie où la lecture n'a pas sa place où les livres seront lus seulement dans les stades, les personnes n'ont pas de prénom mais sont des numéros; 1075 qui était parfait, qui était un bon petit soldat va changer.
Le pouvoir des mots, de la culture, le pouvoir de garder des gens analphabètes. Un livre avec peu d'émotions, froid, chirurgical,
Pouvoir- dictature.
Commenter  J’apprécie          100
Cécile Coulon écrit bien. Je dois bien lui concéder ça. Même si j'ai du mal avec ses phrases courtes qui s'enchaînent trop rapidement. le rire du grand blessé est peut-être un hommage aux romans d'anticipation comme Farenheit 451 de Bradbury, mais n'est vraiment pas de la même qualité. le fait est que je n'y ai pas cru une seule seconde. L'idée est bonne : une société où le roman est utilisé comme une thérapie, donné à la société comme une drogue qui les pousse à consommer une certaine forme de littérature contrôlée par le gouvernement. Les lectures publiques sont aussi épiques que des combats de gladiateurs, surveillées par une garde nationale analphabète. Mouais, en fait même raconté comme ça... je ne suis pas convaincue.

Le twist final était prévisible, /!\ attention spoiler /!\ le piège dans lequel tombe honteusement le héros était cousu de fil blanc. le personnage d'Hélène Nox est trop peu développé, elle survient trop tard dans l'histoire, comme un cheveu sur la soupe. En fait tout m'a semblé bâcle, survolé, et la bonne idée se transforme en naufrage. Avec un background plus défini et une meilleure psychologie... peut-être que...

Dommage.
Commenter  J’apprécie          50
Je trouve des incohérences dans la trame de l'histoire mais l'idée de départ était bonne. Je n'ai pas éprouvé un grand plaisir de lecture. Beaucoup de froideur mais cela colle avec le personnage principal .
Commenter  J’apprécie          30
Même si je sais que ce jeune auteur réussit un brillant exercice de style et que le ton est froid, glacial, que c'est en quelque sorte voulu, je n'ai pas aimé ce livre .
J'attends son prochain ouvrage afin d'affiner mon jugement.
Mais ce n'est que mon avis.
Commenter  J’apprécie          30
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à "Fahrenheit 451".
Les similitudes sont nombreuses : la place des livres dans une société dictatoriale, les deux livres sont des dystopies, le héros est celui qui doit mettre en place cette politique. Disons que "le rire du grand blessé" parle plus généralement de culture et de divertissement. du coup, ces similitudes m'ont paru faire trop.... A la limite j'aurais aimé un clin d'oeil : si au lieu des "Fleurs pour Algernon", le 1er livre découvert par le héros avait été "Fahrenheit 451" !
Franchement, je n'ai pas été emballée.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai découvert Cécile Coulon avec ses derniers romans et c'est donc avec beaucoup de curiosité que je lis ses premiers textes.

Ce roman se lit avec intérêt : l'idée, sans être originale, est bien menée et sait maintenir notre curiosité.

Toutefois, je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions à la lecture de ce livre et certaines idées m'ont semblé trop peu développées. le pouvoir a banni la littérature pour proposer des récits sélectionnés en fonction des émotions recherchées. L'idée est intéressante, puisqu'elle permettrait de proposer, par le récit, une définition de la littérature qui, elle, est interdite. Lorsque 1075, qui n'est pas autorisé à lire, découvre précisément cette littérature bannie, il vit un changement. Malheureusement, cette évolution est très peu détaillée et les livres qui la provoquent ne sont quasiment pas évoqués...

Peut-être suis-je simplement passé à côté de ce livre ?
Commenter  J’apprécie          10
Contrôler le peuple! Voilà ce qu’a décidé le Grand!
Pour se faire, les Manifestations A Haut Risque ont été créées: des stades remplis de gens dociles qui attendent de laisser exploser leurs émotions en écoutant un Liseur.
Lectures contrôlées, vieux livres «interdits», censure, Maisons de Mots: tel est le Programme établi et obligatoirement respecté par tous.
Pour finir, passions encadrées, sous l’oeil attentif et vigilant des Agents, jeunes hommes recrutés après des tests physiques épuisants et à la condition sine qua non qu’ils soient analphabètes!
Devenir Agent a sorti 1075 de la misère et de son quotidien à la ferme; on le craint, il est respecté et il est devenu riche. Il se considère plus libre que beaucoup d’autres: «la liberté, tels le vin, les femmes et les Livres, tuait les hommes qui en consommaient trop. [...] Une saleté! […] 1075 détestait les hommes libres, parce qu’ils ne possédaient rien, et qu’ils en étaient fiers.»
Commenter  J’apprécie          00
ÉCRIVAIN : Cécile Coulon. TITRE : le Rire du grand blessé. GENRE : Conte philosophique. MOTIF : Chambouler le lecteur. FAÇON : Raconter une putain de bonne histoire.
Lien : http://zone-critique.com/201..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (602) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4887 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}