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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ceux qui courent m'ont toujours fascinée. Entendez par là ceux qui courent vraiment, qui avalent les kilomètres, se font mal, s'attachent à dépasser leurs limites. Hasard ou coïncidence, j'ai découvert la plume de Cécile Coulon avec le Coeur du Pélican dans lequel elle met en scène Anthime, un coureur de 800 mètres, avec force et passion. Depuis, j'ai appris sa propre addiction à la course à pieds, découvert d'autres de ses écrits et eu vent d'autres projets autour du sport et de l'écriture. Ce Petit éloge du running ne tombe donc pas du ciel et s'inscrit harmonieusement dans son parcours littéraire. Car elle le dit elle-même : sans tous ces kilomètres avalés chaque semaine, elle ne pourrait pas écrire.

On pense bien sûr immédiatement à Autoportrait de l'auteur en coureur de fond de Murakami mais l'exercice auquel se livre Cécile Coulon est tout autre. Si la course à pied est un sport individuel voire solitaire par essence, elle le replace dans une sphère collective, en retraçant son histoire, ses évolutions et son implication dans la société. A commencer par ses appellations successives... pour arriver au "running" actuel. Il est ainsi amusant de se replonger dans les prémices de la course dans l'Antiquité, de faire un petit crochet dans le temps du côté d'Olympie et puis de se remémorer - pour ceux qui ont l'âge, bien sûr - du moment où le jogging a lui-même remplacé le footing avant de se faire subtiliser la vedette par le running.

Pourquoi court-on ? Pour s'alléger, pour rester en forme, pour respirer ou pour s'entraîner à la compétition ? Pour suivre les modes peut-être aussi ? J'ai ainsi découvert, en lisant ce petit livre que moi-même j'en suis restée au jogging... Je trottine pour gagner en endurance sur un terrain de tennis, la performance en elle-même ne m'intéresse pas. A priori, je n'aime pas ça. Je n'ai jamais réussi à m'y mettre quand j'étais jeune, j'y suis venue sur le tard. Je n'aime pas ça, mais quand je ne cours pas, ça me manque. En courant régulièrement, on trouve une sorte d'équilibre, on est en phase avec la nature, on observe mieux les saisons. Et puis il y a ce phénomène magique que décrit si bien Cécile Coulon : "... en course, lorsque l'on part sans se poser de question, il arrive souvent que l'on trouve une réponse sur sa lancée."

A petites foulées ou en préparation au marathon, une chose est sûre, on n'évite pas le face à face avec soi-même. C'est en cela que les gens qui courent vraiment me fascinent. Cette confrontation avec la souffrance, d'ailleurs très bien relatée ici est quelque chose de très particulier. Construit autour des grandes étapes d'un marathon, ce récit vous fait pénétrer dans les mystères des sensations du coureur de fond et de l'état d'allègement total auquel il parvient. Après être allé puiser tout au fond de lui des ressources dont il ne soupçonnait même pas l'existence.

Parsemé de références littéraires et cinématographiques, ce Petit éloge du running vous donnera peut-être envie de vous y mettre... ou d'approfondir le sujet du fond de votre canapé en puisant parmi la liste d'ouvrages proposés. Chacun son rythme.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Micro éloge :

Je kiffe (un terme que j'utilise peu à l'oral) fuir partir, courir.

Un matin d'hiver, l'air très frais, l'air trop frais enveloppe en entier ton corps, la sueur coule et sèche le long de ton cou, tu regardes les kilomètres parcourus, tu souris intérieurement, t'es laid, tu t'aimes t'es beau.

Des sensations étranges provoquées par le soulèvement de ton corps foulées après foulées, alors ton envie de vitesse est forte.

Tu étires quelques minutes, contre ce mur granite, chevilles, mollets, cuisses, épaules, cou, même tes poignets par habitude.
Tu fermes tes yeux, te dis mission en cours.

Le temps s'écoule plus lentement, tu ressens un plaisir délassant en ouvrant la porte de la maison, ta respiration tu la ressens profondément.

Tu es serein, heureux pour quelques instants, une douche chaude puis tiède, revigorante t'attends.

Ta journée sera plaisante.

C'est surtout ce melange de douleur et de plaisir à ressentir que tu cherches à chaque départ.

Côté performance au mois d'octobre la moitié de quarante kilomètres d'une traite, c'est fait, c'est enregistré dans l'appli adidas running, joli, à refaire.

Bref j'ai hâte de partir courir demain matin ...

Cet éloge te donne quelques pistes pour utiliser ton mental et ton corps
comme des outils servant à forger ta volonté d'avancer, quoi de plus fabuleux comme sport.
Gratuit à porté de baskets.

La course à pied comme méthode pour mieux te connaître.

Souvent mon coeur bat fort après ma sortie, je vais mieux, alors je pardonne, mon chat, ma mère, mes pères, mes soeurs, mes frères, mes filles, ma femme, comme ça furtivement.

Effet de l'effort sur mes pensées ?

Amateurs, experts, marathonien, ou juste curieux du "running" je vous conseil de lire cet éloge.
Il fait m'a fait du bien.

Il me donne envie de lire l'autoportrait de l'auteur en coureur de fond d'Haruki Murakami.

Affaire à suivre ...
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Avec cet essai sur le running Cécile Coulon nous propose un Marathon littéraire avec trois ravitaillements pour que le lecteur puisse reprendre son souffle.

Issue d'une famille sportive où tout le monde court, Cécile Coulon a pratiqué très jeune la course à pied en famille. D'abord loisir familial, elle a ensuite recherché la performance et participé à des courses officielles. La course est devenue un besoin pour son corps, elle avale aujourd'hui environ quarante kilomètres par semaine et déclare que cette pratique lui est indispensable comme Haruki Murakami pour pouvoir écrire . "J'écris en courant. L'histoire se construit pendant que les jambes bougent".

Cécile Coulon parle de la solitude et de la souffrance du coureur, de son masochisme, "il faut aimer souffrir pour aimer courir", de la liberté que procure ce sport. Elle détaille le rôle de chaque ravitaillement et décortique ce qui se passe pendant un marathon, l'allégresse des dix premiers kms "où on se croit invincible", la fatigue qui apparait à mi-parcours jusqu'au moment inévitable du "mur", sensation d'impossibilité d'aller plus loin "C'est cela, le mur : la sensation que le monde entier s'abat sur soi.", la force mentale indispensable pour gérer ce mur de douleurs et les douleurs de l'après course.

Lu par curiosité car j'aime beaucoup ce que fait Cécile Coulon, je suis tombée sous le charme de ce petit essai passionnant et très complet. Elle parle (entre autres...) de l'étymologie du verbe courir, de la course qui a d'abord servi à l'homme pour se nourrir, de la naissance du marathon, des premiers jeux olympiques, des raisons de l'engouement actuel, de l'histoire des vêtements et chaussures portés par les coureurs, de la mode et du marketing qui se sont emparés de ce sport naturel qui ne nécessite pratiquement rien, qui normalement ne coûte rien...
La course comme addiction, la course dépassement de soi, la course recherche de ses limites physiques et mentales, la course expérience de joie et de douleur... Cécile Coulon m'a presque donné envie de m'y mettre !

Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Sous la forme attrayante d'un livre tout petit et tout mignon, Cécile Coulon dresse un panorama personnel et plutôt complet de ce sport en plein essor qu'est le running. Avec talent, puisque le plan adopté est celui d'un marathon, fait de moments d'euphorie et de découragement, sans oublier les ravitaillements et le fameux « mur », elle distille des données historiques et sociologiques, sans oublier son histoire personnelle et son rapport à la course comme aide à la création.
Un ouvrage enthousiasmant qui m'a fortement donné envie de me dépasser dans ma pratique déjà régulière de la course à pieds.
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Petit éloge du running, et plus précisément du marathon. A mettre entre toutes les mains, celles des coureurs et des non coureurs. Bravo ! Pour la construction, la documentation, le style, l'écriture et l'analyse des motivations profondes du runner.
Il manque juste la description de ce bonheur intense, à nulle autre pareil, certes éphémère, mais inoubliable, quand on franchit la ligne d'arrivée. Comme par enchantement, les douleurs insupportables des derniers kilomètres disparaissent à cet instant précis. C'est un shoot d'enfer, on plane ensuite pendant plusieurs jours.
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Les habitués de ce blog seront probablement surpris de découvrir le Petit éloge du running sur ces pages traditionnellement réservées aux lectures de l'Imaginaire et plus particulièrement à la Science-Fiction. Parfois quelques digressions m'emmènent vers la littérature blanche bien souvent teintée d'un soupçon de mauvais genres. Quelques essais ont aussi été évoqués ici mais relèvent généralement des Sciences(-Fictions). Et à vrai dire, si cet éloge n'avait pas été écrit par la talentueuse Cécile Coulon, peut-être n'aurait-il pas fait l'objet d'un billet et même n'aurait-il tout simplement pas été lu.

Romancière, nouvelliste et poétesse, Cécile Coulon a une trentaine d'années et déjà une longue liste d'ouvrages à son actif dont un grand nombre a été récompensé. Après avoir lu Une bête au paradis, je m'étais promis de relire l'autrice auvergnate, chose que je n'avais pas encore faite jusqu'à ce que je tombe sur ce petit essai autour de la course à pied dont elle est une fervente adepte.

Mais revenons au Petit éloge du running. A travers une centaine de pages et sept chapitres, l'autrice nous parle un peu d'elle et beaucoup des joies de la course à pied, du plaisir d'avaler les bornes et des douleurs que cela engendre. Elle nous conte l'histoire de cette pratique à travers les temps, en y ajoutant une dose de réflexion personnelle, une pointe de philosophie et quelques notes féministes, le tout avec amour et passion pour ce sport devenu roi auquel des millions de personnes s'adonnent régulièrement.

Tout runner qui lira ce petit essai qui, même en ne partageant pas forcément toutes les expériences de Cécile Coulon, se retrouvera dans les propos de l'autrice et adhèrera à la mise en valeur de cette activité que tout le monde sait et peut pratiquer, chacun avec ses propres ambitions, ses propres challenges, son propre plaisir.

Petit éloge du running parlera évidemment plus à celles et ceux qui usent le bitume mais pourrait peut-être donner envie aux autre d'aller s'y essayer car comme le dit Cécile Coulon : "La course pour rien. La course pour la course. C'est ce qui en fait aujourd'hui l'une des formes d'accomplissement les plus fascinantes et paradoxales de l'ère moderne, puisqu'elle a le pouvoir d'exister sans but, sans horizon, sans équipe ni pression. Elle n'appartient plus qu'à celui qui décide de céder le pas à la foulée."


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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