De pierre et d'os

Envie de dépaysement ?

En cette rentrée de septembre, vous recherchez peut-être à vous envoler vers de nouvelles contrées ? “De pierre et d'os” vous garantira un dépaysement total je vous le garantie.

Dans ce roman, Bérengère Cournut nous transporte en Arctique arctique pour nous conter l'histoire Uqsuralik. Cette jeune fille inuit vit paisiblement avec sa famille jusqu'au jour où sa destinée la transporte brutalement dans sa vie d'adulte. Une nuit, alors qu'elle se réveille avec du sang entre ses jambes, une fracture soudaine de la banquise la sépare des siens. Une fracture bien réelle donc, mais aussi, très symbolique. Son aventure, bien que difficile, sera racontée de manière très poétique par l'autrice. En toute priorité, Uqsuralik doit se battre pour survivre dans des conditions extrêmes mais elle est également animée des traditions de son peuple. Plusieurs chansons inuit séparent les chapitres et nous bercent dans les différentes étapes de son voyage initiatique.

Pour nous faire vivre cette immersion chez les Inuits, l'autrice a effectué de nombreuses recherches documentaires auprès d'ethnologues. Un travail qui se ressent à travers ce roman singulier à la fois sauvage, dur, mais rempli de spiritualité et de chamanisme.

J'ai trouvé la plume de Bérengère Cournut très intéressante et me laisserais volontiers tenter par son nouveau roman Zizi Cabane.

J'ai lu ce livre en plein été et tant mieux, l'ambiance -20 degré rafraichit particulièrement bien ! Mais à part ça, qu'est-ce que j'ai lu là comme ovni ? Je ne pense pas qu'on en lit beaucoup des comme ça, dans une vie. Alors, dans le sens positif ou négatif, tel est la question...

Cette histoire surprenante nous raconte un bout de la vie d'Uqsuralik, une jeune inuit qui est séparée de sa famille à cause d'une fracture de la banquise, et qui doit donc s'en aller seule sur la banquise et retrouver d'autres inuits pour survivre aux hivers rudes.
On part à la rencontre d'une toute autre culture, remplie de chansons, de traditions étranges, de rituels, de manières de pensées bien différentes de chez nous... On découvre un monde qu'on ne connait pas du tout, qui fait ressortir un côté magique à la vie qu'ils mènent là-bas. Je crois que ça vaut la peine de découvrir ce court roman pour ça, pour toutes ces découvertes surprenantes et intéressantes.

Il ne faut pas espérer lire les pensées, les sentiments et ressentis de la personnage principale dans ce livre, par contre. C'est surtout une description de ce qu'il se passe, des actions qu'ils prennent etc. Et peut-être que personnellement, j'ai trouvé ça un peu dommage.
Mais le tout est très dépaysant ! C'est aussi un peu déprimant par moment, et très cru aussi, on ne va pas se le cacher.

Bref, mitigée mais très heureuse d'avoir découvert ce livre si particulier, je le conseille.

Je continue de sortir de ma zone de confort avec cette lecture très dépaysante. Il est rare d'avoir pour héros de roman le peuple des inuits et j'ai appris beaucoup de choses sur leurs croyances et leurs façon de vivre, même si on est dans un roman, je pense que l'auteure a fait beaucoup de recherches pour être aussi précise et que les personnages paraissent si réalistes. En même temps, le style de l'auteure est très poétique. C'est très reposant, j'avais parfois l'impression de flotter en lisant. Bon par contre je n'irais sûrement pas manger chez eux, le ragoût de phoque ne me tente pas du tout.

Ben je suis mitigé hein. Pour l'envie de me geler la citrouille en ces temps où le soleil te crame dès que tu fous un pied dehors, c'est réussi.

L'effet clim' qui passe bien, ça refroidit certains aspects et on pleure moins sur nos privilèges quand sous nos petits yeux avides se dessine l'histoire d'un peuple (et d'une femme inuit en l'occurence) qui doit chasser pour bouffer - quitte à bouffer les siens en cas de famine (ouais ouais).

Mais. Mais je sais pas, on a du mal à s'imaginer dans la peau inuit, on a l'impression que l'autrice a enfilé un déguisement après s'être imprégnée des moeurs et coutumes, qu'elle a voulu rendre hommage, on sent l'intention mais. Mais trop d'écriture occidentale qui se veut autre, même la poésie je m'en suis pas imprégné, c'est pour dire.

J'ai pas envie d'être méchant, le livre a été super défendu mais pétard j'ai tellement plus pris mon pied dans Croc fendu (de Tanya Tagaq Gillis chez Bourgois), c'était tout déstructuré, c'était la vraie voix d'une autochtone (traduite je te l'accorde mais ça faisait moins volé - dans la perception je veux dire). Et pourtant on y raconte des choses extrêmement dures aussi ! En ce qui concerne l'animisme, le chamanisme, si c'est pour ça que tu te penches sur ce roman je te jure que faut que tu lises Croc fendu après, ça va t'emmener beaucoup beaucoup plus loin !

Avoir le cul entre deux chaises, ça m'a jamais mis très à l'aise, après toi tu peux t'en faire une idée après tout et on peut en discuter.

Sioux !
Lien : https://www.instagram.com/lo..

L'univers des inuits m'est inconnu; cette histoire m'a permis de le découvrir sous l'angle romanesque. Cette jeune enfant, perdue, isolée dans le grand Nord est contrainte à l'ingéniosité pour survivre. On suit ses tribulations sur plusieurs années; et c'est pourquoi j'ai un peu décroché de cette histoire. La répétition des scènes, malgré les allégories, peut se révéler vite ennuyeuse.

De pierre et d'os est un récit très factuel. Nous y suivons une jeune femme inuit qui se retrouve séparée de sa famille suite à un craquement dans la banquise.
Toute sa vie de femme inuit nous est alors comptée par elle : la recherche de nourriture, les campements où elle trouve refuge, les hommes bons ou mauvais, la chasse, la famine, la famille, la grossesse, le chamanisme, etc.
L'écriture m'a semblée aussi froide que le décor de l'histoire. le roman propose un enchaînement d'événements quotidiens décrits de manière très factuelle et résumés dans des chapitres de une à deux pages.
Personnellement je n'ai pas réussi à m'attacher au moindre personnage tant le livre ne permettait pas d'apprendre réellement à les connaître. de plus la nature n'était pas assez décrite à mon goût pour m'imprégner totalement de l'ambiance du livre.
Un roman pour celles ou ceux qui souhaiteraient en apprendre davantage sur les inuits et/ou leurs croyances.

Je me suis retrouvée plongée au coeur de l'Arctique, où le quotidien des Inuit est plus que rude. Moi qui suis frileuse, j'ai eu froid tout du long... Une lecture plaisante, fluide et assez rapide à lire. Mais les actions / évènements du récit passant trop vite de l'un(e) à l'autre, je n'ai pas eu le temps de rentrer complètement dans l'histoire. Un bon moment de lecture tout de même.

[Lu en mars 2020]

Ce qui m'a vraiment emportée dans ce roman, ce sont les chants qui le parsèment.

Chantés lors des veillées par des hommes comme des femmes, ils sont les témoins poétiques de cette vie rude et sauvage.

Bérengère Cournut nous fait découvrir la vie de la jeune Inuit Uqsuralik et les coutumes de ceux qui vivent sur la banquise.

Elle utilise des mots simples, des phrases puissantes. Il y a peu de sentiments, beaucoup de faits. C'est comme si le froid ambiant impactait le texte lui-même.

J'ai eu du coup un peu de mal à m'attacher à l'héroïne. Comme si elle était un peu trop détachée de tout ce qui lui arrivait.

Malgré ce point, c'est une lecture unique en son genre qui vaut la peine d'être découverte.

Lien : https://www.instagram.com/p/..

J'ai été prise immédiatement par le début du récit qui est très intense, dépaysant, prenant. On rentre dans un monde qui nous est inconnu, on est surpris par sa violence, sa dureté, ses règles. Puis peu à peu j'ai été lassée par ce monde si étranger, par ses rites et croyances auxquels j'ai eu du mal à adhérer. J'ai fini par lâcher le livre... non parce qu'il n'était pas de qualité mais parce que j'avais l'impression que j'en avais fait le tour et n'arrivais pas à être assez prise pour vouloir en connaître la fin.

C'est par hasard que je suis tombée sur ce livre: j'ai reçu un spécimen au CDI et j'ai attendu la saison propice pour le lire. C'est une immersion prégnante dans le quotidien des Inuits: le froid et la nature hostile, la solitude parfois, la chasse, mais aussi toutes les croyances ainsi que les rituels qui y sont liés.

On suit la jeune Uqsuralik tout au long de sa vie, depuis le moment où, adolescente, elle se trouve séparée de sa famille à cause d'un détachement de banquise. Tantôt survivant seule, tantôt rattachée à un groupe, Uqsuralik tente de trouver sa place. J'ai trouvé le récit un peu lent et répétitif: il n'y pas grand-chose à faire quand on vit dans un désert de glace... Les scènes d'action tournent beaucoup autour de la chasse (au phoque, au morse, parfois à l'ours polaire), au dépeçage des animaux et à la confection de vêtements avec les peaux. Il faut aussi gérer le campement, qui doit souvent changer d'emplacement en suivant le gibier.

Et puis il y a d'autres épisodes plus étranges, vaguement oniriques, liés aux esprits. Les Inuits sont pleins de superstitions ("Je vais mettre son esprit en colère") alors ils ont toutes sortes de chants et d'invocations pour que les événements se déroulent au mieux. Certains passages ressemblent à des épreuves initiatiques, comme celles avec le géant sous la pierre, l'homme-lumière ou encore la balade en traineau avec Naja le chamane.

Quand Uqsuralik, parvenue au pays des morts, nous quitte, on sent que c'est toute une époque qui est révolue. Désormais le territoire est occupé par des hommes blancs qui "ont changé les habitudes et les jugements de nos enfants"... Mais les légendes, elles, seront toujours là.
Lien : https://www.takalirsa.fr/de-..