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sur 2077 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Uqsuralik, alors qu'elle n'est encore qu'adolescente, se voit séparée de sa famille, à la suite de la banquise qui s'est fendue et qui a dérivé, laissant la jeune fille hors de l'abri familial. Très bonne chasseuse, elle parvient à survivre quelques jours mais c'est in extremis qu'elle est recueillie par un clan inuit lié lointainement à sa famille, qui la sauve d'une mort certaine. Commence pour elle un long apprentissage de la vie et de la survie quand elle doit se défier d'un des hommes du clan "le vieux" et qu'elle doit s'affirmer dans un groupe où chacun doit justifier son utilité et ne pas devenir une bouche inutile à nourrir. Elle aura une fille puis rencontrera un chaman qui l'initiera à la rencontre des esprits des morts et à l'interprétation des signes de la vie après la mort. 

Malgré le sujet original, la découverte de la vie des inuits et leur mode de vie - la chasse aux phoques et aux boeufs musqués, le nomadisme, les dangers des icebergs et de la banquise, la famine et l'anthropophagie -, je suis restée souvent extérieure au récit, du fait, probablement, d'une narration très distanciée de la part de l'héroïne et même si le roman est entrecoupé de poèmes et de chants qui caractérisent les situations ou les états d'âme des personnages, le texte reste assez froid.
J'ai trouvé le sujet de pierre et d'os intéressant mais un peu décevant sur son traitement.  
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Alors qu'une très jeune fille sort de son igloo, la banquise se fend en deux, la séparant de sa famille. Débrouille de chasse, recherche de chaleur physique et humaine. Une immersion chez le peuple inuit avec ses coutumes et ses chants. Je suis moins enthousiaste qu'à la lecture de Née contente à Oraibi. Les personnages ont quelque chose de mécanique, froid et manque de sentiments.
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Une tranche de vie chez les inuits.
Bien que ce ne soit pas précisé, je situerais cette histoire il y a une centaine d'années, avant que le reste du monde ne vienne jusqu'à eux.
Alors que dire ?
L'histoire est belle, le dépaysement total.
Les conditions de vie sont très difficiles mais la vie épisodiquement communautaire est très soudée.
Une bonne dose de solidarité, de traditions, de croyances et de superstitions, de chamanisme.
Les critiques sont majoritairement élogieuses et pourtant, je n'ai pas spécialement aimé ce livre.
Pourquoi ? le style ? le ton ?
Je me suis sentie détachée des personnages, bien qu'admirant leur force et leur opiniâtreté à vivre dans des conditions extrêmes.
Malgré mes bémols, je ne regrette absolument pas de l'avoir lu et d'en avoir appris sur les conditions d'existence des inuits.
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Depuis sa sortie je ne lis que des chroniques élogieuses sur ce roman..... et une fois de plus je ne suis pas aussi enthousiaste que la majorité des lecteur (trice)s. Mais ce roman a déjà reçu le Prix Fnac roman 2019 preuve de son succès.

J'ai appris beaucoup et c'est en cela que le roman est intéressant mais quant à l'histoire elle-même, je suis restée spectatrice à distance. J'ai été très frappée bien évidemment par la rudesse de la vie des femmes (mais aussi des hommes) sur la banquise, dans le froid extrême, sur la fragilité des vies dans ces conditions extrêmes et  leurs vies rythmées par les conditions météorologiques, les chasses plus ou moins fructueuses et l'importance de leurs croyances, signes etc.... 

C'est un roman d'apprentissage d'une jeune femme séparée de sa famille qui va devoir se construire alors qu'elle se retrouve totalement isolée dans un premier temps puis par les rencontres qu'elle va faire dans cet univers rude où l'urgence est de survivre mais où la présence des esprits, du chamanisme et des animaux rythment les existences. Comme dans toute communauté il y a des moments de tension, de violence, de rivalité mais aussi d'entraide, de partages et de fêtes.

Mon plus gros bémol c'est que je n'ai pas été très touchée par le personnage de Uqsuralik. Est-ce le personnage, son contexte ou l'écriture de Bérangère Cournut mais j'ai trouvé le récit assez "froid", distant, je l'associe presque à un essai documentaire sur les inuits, leurs conditions de vie, leurs rituels, mythes et traditions.

Le récit se fait à la manière d'un journal tenu par Uqsuralik, en de courtes phrases, simples, retraçant les étapes importantes de sa vie mais aussi son quotidien.. L'auteure a fait un gros travail de recherches, s'est glissée dans son personnage et a imaginé une écriture en accord avec l'univers de la jeune femme qui est finalement une énumération de faits mais sans réelle émotion, je suis restée spectatrice, j'ai regardé un documentaire certes bien construit (complété par un recueil de photographies) mais sans profondeur.

La beauté des chants, des traditions, de la transmission et sur les liens qui unissent les femmes, puissants sont les points forts de ce récit mais qui pêche par une narration assez pudique finalement, distante mais peut-être est-ce là un trait des inuits : ne pas s'épancher, rester dans les actes, dans la distance pour ne pas perdre en force.

J'ai malgré tout fait un beau voyage, appris sur un peuple sur lequel on écrit peu mais encore un roman dont j'attendais beaucoup et une fois lu je reste un peu sur ma faim.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Voici un roman atypique : d'abord par son sujet (la survie d'une jeune femme inuit, isolée des siens par la rupture de la glace sur laquelle elle vit avec sa famille, et qui va l'emmener à la dérive, vers un destin unique...) et par sa forme (alternance de récits, de chants, de contes... qui donne un ton si particulier à cette lecture...).

Uqsuralik sait ce qu'il faut faire pour survivre ; mais elle sait aussi qu'elle ne peut rien contre les éléments et la nature, reine de cet espace hostile à la vie. Elle va devenir une femme, puis une mère par la seule force de sa volonté et de cet instinct qui va la révéler, aux autres et à elle-même.

Bérengère Cournut s'est beaucoup documenté pour écrire cette histoire. Tout est tellement précis, empli de détails créant cette ambiance si particulière, qu'on à peine à croire qu'elle ne se soit pas rendue sur place, dans le froid polaire...

De pierre et d'os se fait l'écho de cette cruauté inhérente à cette lutte pour la survie, contre la nature, les animaux, mais toujours avec ce respect "du don de soi", de cet être vivant qui va perdre sa vie pour qu'un autre puisse survivre. Cette force vitale est en tout ; et tout n'est que passage...

"Au revoir, vieille mère. Nous ne prononcerons plus ton nom jusqu'à ce qu'un enfant l'endosse, mais le son de ta voix vibre encore dans l'air qui nous entoure."

On quitte la banquise en ayant acquis la sérénité de ceux et celles qui savent qu'il y a des choses qui dépendent de nous et d'autres contre lesquelles on ne peut rien...

"Les êtres ont plusieurs vies
Et ne se souviennent souvent que d'une ou deux
Je connais une enfant qui a l'âme d'un pilier
Et l'intelligence du Corbeau
Par sa mère encore, l'habileté de l'Ours
Et la douceur de l'Hermine"
Lien : http://page39.eklablog.com/d..
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Les premières pages de l'histoire de cette très jeune fille inuite, soudainement isolée des siens par le détachement de la banquise, débutent magnifiquement. Elle s'appelle Uqsuralik et ce roman très bien documenté nous fait suivre son parcours jusqu'au bout de la vie, sa vie.

Ensuite, le récit, sans manquer d'intérêt, comporte beaucoup de redites, au fil de l'enchaînement des saisons vécues par l'héroïne et son peuple. Sa dure vie est très bien retracée, avec des moments de bonheur, d'autres où l'adversité et la famine ne la découragent pas. Donc, une très belle leçon de vie pour notre société occidentale de nantis, qui amène à réfléchir sur la condition d'existence de tout un peuple.

Le texte est entrecoupé de poèmes très réalistes sur le vécu des protagonistes, poèmes pleins d'optimisme et quelquefois de désespoir.

Je n'ai personnellement pas accroché à tous les rites, croyances et superstitions des Inuits qui sont largement développés au fil de l'histoire.

A la fin du livre, de très belles photographies en noir et blanc montrent la vie quotidienne des Inuits, la première d'entre elles, splendide portrait d'une jeune fille qui pourrait être Uqsuralik.

Un bon livre pour tous ceux qui s'intéressent à ce peuple de l'Arctique, ses conditions de vie, ses coutumes et croyances.
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Dépaysement total dans le Grand Nord, le froid, la communauté Inuit. J'ai trouvé passionnant ce voyage au coeur des croyances, mythes, légendes, chansons et poésies. Il y a beaucoup de finesse, et l'auteure nous immerge dans un imaginaire foisonnant. Un grand plongeon dont je suis sortie surprise de tant de découvertes et de beauté, mais malgré tout un peu glacée quand même...
Est-ce la vision quasi anthropologique qui m'a retenue, certaines longueurs, un livre très bien (trop ?) documenté, car malgré la beauté du texte, celui-ci est resté un peu trop froid, avec une description de certains évènements un peu trop clinique à mon goût. Cela m'a tenue à une certaine distance et m'a empêché d'investir complètement l'histoire d'Uqsuralik.

Pas un coup de coeur, mais un beau voyage dans le temps, les glaces et la poésie (ce qui est déjà une belle promesse).

Mention spéciale à la superbe couverture et aux photos à l'intérieur du livre
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Amateur de grands espaces, sois le bienvenu.

Ceci est un roman initiatique ; il te plongera dans un désert de glace hostile dans lequel l'homme est un animal comme les autres.

Ceci est un récit aux allures chamaniques campé dans un monde où les mots se réduisent à de brefs grognements, où le moindre événement est rapporté avec brutalité, où vivre est une lutte permanente, la mort, un détail de circonstance.

Ceci est une immersion brutale, sauvage, au coeur de traditions ancestrales qui font la part belle à la puissance poétique, à la vigueur épique, à la spiritualité profonde, toutes englouties qu'elles sont par notre mode vie sédentarisé.

Bérengère Cournut signe ici un roman survivaliste dans lequel je n'ai pas réussi à entrer totalement, la narration externe m'ayant dès les premières lignes gardée à distance de cette atmosphère inhospitalière. Il reste néanmoins un récit qui mérite d'être découvert, tant sa singularité est saisissante.

Alors si l'appel des fjords ne t'a pas encore gelé les sangs, rendez-vous droit sur la banquise, au coeur d'un monde où seul ton instinct saura te prémunir des dangers.
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Petit lien avec ma lecture précédente (L'ombre de l'olivier), l'arrivée es premières règles bouleverse la vie des deux héroïnes mais dans le cas d'Uqsuralik, c'est une séparation brutale d'avec sa famille et l'obligation de se débrouiller pour survivre. Un temps tentée d'abandonner et de se laisser mourir, la jeune fille va trouver le courage de continuer son chemin sur la banquise et rejoindra une première famille.

Ce roman raconte (du point de vue d'Uqsualik) la vie dans le grand Nord chez les Inuits, une vie qui montre leur formidable capacité d'adaptation à un environnement hostile : la chasse, la pêche, les tâches dévolues aux hommes et aux femmes, les saisons, le froid, la vie en groupe (où la bonté et le sens de l'accueil côtoient la violence et les bas instincts) et aussi le lien aux esprits par l'intermédiaire des chamans. Les superstitions et les rites qui y sont liés sont très importants dans la vie d'Uqsuralik et de son clan, le jeune femme (dont le nom signifie à la fois Ours et Hermine, orientant doublement sa personnalité) est d'ailleurs très sensible à ces esprits et sera initiée au chamanisme par son deuxième mari. Bérengère Cournut alterne les chapitres du récit avec des chants traditionnels qui marquent les diverses étapes de la vie.

Ce récit n'est pas situé dans l'espace (est-on au Groenland, en Alaska, au Nunavik ?) ni dans le temps : l'épilogue, au soir de la vie d'Uqsuralik, suggère que la vie de la narratrice s'est déroulée à une époque où les changements climatiques et l'intervention des « Blancs » n'interféraient pas encore avec la vie des Inuits, à une époque où le rapport à la nature était encore tout à fait « naturel » si je puis me permettre l'expression.

J'ai aimé ce livre (surtout les trois premières parties)mais ce n'est pas le coup de coeur attendu. Peut-être que trop de chamanisme et de superstition a fini par lasser mon esprit trop rationnel, peut-être que l'hostilité du milieu naturel dans lequel évolue Uqsuralik instaure une distance, peut-être que l'apparente absence d'émotions a été un peu trop forte ? Je ne sais pas trop, mais cela ne m'empêchera pas d'explorer encore l'univers poétique de Bérengère Cournut.
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Que cela fait du bien de voyager au pays des Inuits(surtout en ce moment)
Ce livre empreint de poésie est une communion avec la nature avec laquelle les Hommes doivent composer pour survivre.
Moment d'évasion glacial mais réchauffée par une écriture tout en douceur et chaleureuse.
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