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Citations sur Elise sur les chemins (22)

De mon côté, je remâchais :
« Mélancolie, mélancolie… »
De tous les mots, c’était désormais
Le plus beau que je connaissais.
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Les femmes n'ont pas tellement su
Raccommoder le passé des hommes
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Onésime et Élisée commencent alors à me parler
De tous les gens formidables qu’ils ont rencontrés
Bien sûr ils ont aussi croisé quelques salauds
C’était souvent des chefs dans le boulot

Élisée, d’ailleurs, s’est fait une petite idée :
« Partout où les gens sont libres - d’aller et venir
D’obéir ou de contrevenir, de travailler ou de paresser
Et surtout de décider eux-mêmes de leur avenir –
Ils ont l’air heureux
Dès que quelqu’un se mêle de faire leur bien
En les réduisant à une fonction
Que ce soit pêcheur, paysan ou maçon
Ils perdent leur insouciance et leur gaieté.[…] »
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Le cœur des hommes est une chose fragile
Qui s’émeut, qui s’emballe et qui se fige
Et malheureusement, il se peut ensuite
Qu’il t’enserre et qu’il te brise
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Zéline aime cet endroit
Les oiseaux l'aiment aussi
L'air y est parfumé
Le sol moelleux
L'herbe et les mousses
Grasses et généreuses
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Je regarde attentivement la petite femme
« Et toi, si je peux être tout à fait franche
Tu as quelque chose d’une branche...
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Depuis que nos frères sont partis
Le Lion travaille dur
A ses cultures, à son jardin
Zéline n’a plus que six petits
A laver-nourrir-instruire
Alors elle a décidé que non
Elle ne ferait plus l’école à la maison

Nous partons le matin dans les bois
Notre mère marche en tête sur le sentier étroit
Une chanson aux lèvres, un bâton à la main

Nous traversons des taillis, des clairières
Nous empruntons plusieurs chemins
Jusqu’à le Sommière – petit mont chauve
entouré de charmes, de trembles
De frênes et de noisetiers

Zéline aime cet endroit
Les oiseaux l’aiment aussi
L’air y est parfumé
Le sol moelleux
L’herbe et les mousses
Grasses et généreuses

Tout autour, les arbres forment
Une couronne de dentelle
D’où coule une lumière douce
C’est ici, dans ce lieu qui l’apaise
Que Zéline nous apprend à déchiffrer
Les plantes autant que les livres
Les pierres autant que la poésie
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Mon père dit que les seules lois valables
Sont celles qui président à la croissance de ses salades.
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Je le sais maintenant :
Pour s’orienter, les rêves sont grands
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Incipit :
Je suis une fille, je m’appelle Elise
Je suis née il y a onze ans
Au flanc d’une colline boisée
Les pieds dans un ruisseau
La tête dans les bouleaux
Enfant des arbres, fille de l’eau

Bien entendu j’ai aussi de vrais parents
Ma mère s’appelle Zéline
Mon père Jacques
Mais on dit plus volontiers
Féline et le Lion
quand ils sortent les griffes
Ou font les yeux ronds

Ensemble ils ont déjà huit enfants
Dont certains déjà grands
Elisée et Onésime ont dix-sept ans et dix-neuf ans
Louise seize – c’est la plus belle d’entre nous –
Marie vient juste après, elle a quatorze ans
Moi, onze je l’ai déjà dit, Anna neuf et Elise six
La plus jeune s’appelle bébé Suzanne
Et nous avons aussi un âne
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