Les coquelicots du désert

Quand l'auteure m'a proposé de lire son roman, j'ai su qu'il me plairait. Déjà, je tiens à souligner l'approche qu'elle a eu en faisant sa demande et je la remercie encore pour cette démarche originale ainsi que sa dédicace personnalisée qui m'a vraiment touché. J'aime quand les auteurs auto édité se démarquent.

Maintenant, passons à ce qui vous intéresse le plus, c'est à dire mon ressenti sur ce roman.

Sans surprise, ça a été une très belle découverte.
On suit Marie, une infirmière qui vit un burn out et les émotions sont vraiment bien retranscrits.
Qui mieux qu'une personne l'ayant vécu pour le décrire ? Les mots sont justes, proche d'une réalité que j'ai connue et c'est pour cela que que l'histoire de Marie m'a d'autant plus touché.

D'une plume réaliste et bienveillante, Ophélie Courtain mets des mots sur ce qui touche, malheureusement, de nombreuses personnes au cours de leur vie.
Et franchement, ça fait du bien.
Les sujets abordés sont nombreux et pertinents. La lecture est fluide, bien que (pour chipoter) j'aimerai dire que j'aurai préférée des chapitres plus courts.


Évidement, c'est un récit touchant de part son sujet principal, mais je ne l'ai pas trouvé plombant ou déprimant.
Au contraire, je trouve qu'il se dégage un vrai message d'espoir au travers de la dure reconstruction de Marie.
C'est un chemin long, semé d'embûches. Mais il est important de rappeler qu'on peut s'en sortir. Qu'un jour, on y voit le bout du tunnel.

Merci encore à Ophélie pour sa gentillesse et surtout pour ce roman qui a été une belle découverte.
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Marie est infirmière au chevet de ceux qui luttent entre la vie et la mort mais au fil des mois, l'humanité de l'hôpital cède la place aux gestionnaires alors Marie se résigne et s'oublie peu à peu. Vint le jour du geste de trop, la main tendue de son médecin que Marie accepte presque malgré elle et la lente remontée, entourée de tous ces êtres cabossés. Marie a même honte de sa fatigue, de son chagrin, de son désespoir alors que tout semble lui sourire, comme un caprice d'enfant trop gâtée.

Alors qu'elle apprend à prendre soin d'elle et à s'affirmer, elle rencontre ses alliés qui l'aideront peu à peu à choisir son chemin.

Marie lut l'inscription au dos du tableau :

« La silhouette délicate du coquelicot, se balançant au gré du vent, symbolise l'hésitation. Malgré son apparente fragilité, il résiste et se montre d'une grande robustesse. Certaines graines dorment dans le sol - parfois pendant des décennies - avant de revenir à la vie, fleurissant les champs et les collines, mais aussi les déserts. Je crois que nous sommes nombreux, sans le savoir, à ressembler à ces coquelicots. À avoir la force de pousser, malgré notre vulnérabilité, même en plein désert. J'ai donc appelé ce tableau "Les coquelicots du désert". »

Marie leva les yeux et pensa à ses proches mais aussi à tous ces anonymes qu'elle croisait. À toutes ces tempêtes indétectables qui grondaient probablement derrière certains sourires de façade. À tous ces flots de paroles et ces rires fracassants qui venaient sans doute parfois combler un vide abyssal.
Peut-être n'était-elle pas si seule à affronter cette traversée après tout.

Une lecture toute douce empreinte de bienveillance qui nous rappelle à quel point il est parfois difficile de trouver sa voie et de profiter du bonheur quand il nous est offert.

Marie est infirmière hospitalière,ses patients elle les chouchoute,elle leurs parle et donne de son temps sans arrière pensée et pour cause car ses patients sont dans le coma.Elle connait tout d'eux et fait en sorte qu'ils soient en contact avec le monde extérieur,son plus grand espoir les voir enfin sortir de ce long sommeil.
Mais un changement radical vient d'être mis en place avec l'arrivée d'une nouvelle direction,le temps c'est de l'argent et les équipes doivent être rentables.
Marie débordée par la charge de travail est en plein burn-out....et malgré l'aide et le soutien de Nicolas son mari elle pense au pire...
🌲 Première découverte de l'auteure puisqu'il s'agit de son premier roman et j'avais hâte de découvrir sa plume.
Dans un premier temps je dois dire que je trouvais beaucoup de longueur et de lenteur dans ce récit.
Mais quelque chose me pousse à poursuivre et j'ai vraiment bien fait.
En refermant son roman je comprends pourquoi cette syntaxe pourquoi ce choix d'écriture.
Marie se perd et je me perds avec elle,mais c'est pour mieux analyser la situation et ressentir les émotions.
Avec Marie j'ai fait le bilan de sa vie, tout comme elle j'ai compris le besoin de se retrouver,de comprendre les choses.
De chercher où étaient les failles pour faire la part des choses et enfin connaître ses envies...
Tout comme elle j'ai vécue le burn-out et rencontré le Médecin qui m'a ouvert les yeux,qui m'a posé les bonnes questions,celles que je ne me posaient plus depuis bien longtemps.
Le corps et l'esprit se mettent en mode automatique,plus rien ne nous appartient.
Donc pour répondre à l'auteure,oui je suis passée par toutes les émotions,angoisse, dégoût,doutes révolte mais aussi j'ai terminé votre livre en étant profondément émue et heureuse d'avoir partagé cette histoire.
Car oui il est important de comprendre pourquoi cela nous arrive,que ce n'est qu'un accident de la vie.
Car oui il est possible de s'en sortir,oui il est possible de redonner un sens à sa vie grâce à ceux qui sont là pour nous.
Car oui on a le droit de dire stop à nos détracteurs et à ce système qui déshumanise.
L'auteure parle aussi d'autres sujets qui sont tout aussi importants mais il faudra lire le livre pour les découvrir.

Les coquelicots du désert est la premier livre d'Ophélie Courtain. Inspiré par son propre burn out, ce livre est l'histoire de chacun…. la plume est agréable, l'histoire bien que parfois « triste » nous fait aussi sourire. J'ai beaucoup apprécié ce roman et je souhaite à Ophélie Courtain une belle réussite dans son parcours d'auteure.