Après son premier livre
Autorisation de pratiquer la course à pied, un recueil de nouvelles publié en 2013 déjà chez JC Lattès et récompensé par le Prix de la Société des Gens de Lettres la même année, après
Toute ressemblance avec le père paru en 2014 et
Sur une majeure partie de la France en 2016, l'ancien photographe
Franck Courtès revient en librairie avec
La dernière photo. Un hommage à la photographie qui confine page après page au récit iniatique, au partage de souvenirs et même à l'oraison funèbre de toute ne passion. Lettres it be vous en dit un peu plus dans les lignes qui suivent.
Quatrième de couverture :
« La photographie était ma raison d'être. J'étais photographe. J'ai été extrêmement photographe, passionnément photographe, hanté par la photographie. Mon amour immodéré s'est mué en une haine qui n'a d'égale que celle d'un amant trahi. »
Avant son entrée remarquée en littérature (
Autorisation de pratiquer la course à pied, Lattès, 2013),
Franck Courtès a été photographe de presse pendant vingt-six ans. Hommage vibrant à l'art de la photographie, mais aussi récit initiatique nourri de ses voyages et de ses rencontres,
La dernière photo révèle ce qui se cache sous la surface sensible des êtres.
Ancien photographe de métier, ayant capturé l'image des plus grandes stars de France et de Navarre, passionné jusqu'au bout des pellicules,
Franck Courtès s'est jeté dans l'écriture il y a peu, timidement, sans prétention aucune, à l'image de son être. Après un premier recueil de nouvelles largement reconnu par la critique, le voilà qui revient avec son quatrième livre, une fois encore publié chez JC Lattès. Un livre intime, personnel, en forme de testament et de témoignage sur toute une époque, toute l'évolution d'un art. de sa jeunesse aux dernières étincelles de passion pour la photographie, l'homme se livre et l'auteur exprime tout cela dans une langue brillante, qui tape et sonne juste de bout en bout.
« Pourquoi cherche-t-on avec autant d'empressement à occuper nos yeux, à détourner notre regard sur un ailleurs ? La photographie prend des allures d'occupant spirituel, elle menace d'éteindre la possibilité de réfléchir sans elle. C'est par elle aujourd'hui qu'on manipule le mieux les masses. Elle me fait peur. »
Ce sont ces mots, placés en fin d'ouvrage, qui expliquent la fin d'une profession, la fin d'un métier, de la pratique d'un art.
Franck Courtès, à travers tout son livre, propose de suivre la chronologie de la photographie telle qu'il a pu avoir la chance de la pratiquer, jusqu'aux écueils modernes, trop modernes.
Dans un livre truffé d'anecdotes, de récits, de souvenirs et empli d'une vision toute entière sur un art qui se délite,
Franck Courtès offre avec
La dernière photo un ouvrage captivant, touchant par endroit et tellement utile. Quand la passion vire au cauchemar et tend à l'oubli, la faute à une époque qui va peut-être trop vite et brûle les étapes.
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