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Entre Arlette Cousture et moi, la rencontre s’est d’abord faite grâce à la télévision et à l’adaptation de son roman, rebaptisé « Emilie ou la passion d’une vie » pour le petit écran.

A l’époque (oui, ça commence à remonter un tantinet), je me suis en effet passionnée pour ce téléfilm où les interprètes avaient un drôle d’accent qui fascinait et amusait tout à la fois. Puis, dans un élan enthousiaste et afin de prolonger l’atmosphère bien rendue par le réalisateur de ce milieu rural de la fin du XIXème siècle, je me suis plongée dans le livre.

J’y ai découvert une narration très agréable, minutieusement documentée sur le mode de vie des paysans québécois et comme à cette époque la littérature régionale dite « de terroir » ne me répugnait pas, c’est avec un vrai plaisir que j’ai suivi la destinée d’Emilie, cette adolescente promue institutrice du village et qui va s’amouracher d’un de ses jeunes écoliers.

Ce thème m’a alors semblé tout à fait novateur voire provocateur car c’était la première fois qu’un romancier me proposait une histoire d’amour où la femme était l’aînée de l’homme.

A travers ce premier tome des « Filles de Caleb », Arlette Cousture témoigne d’une grande tendresse pour l’ensemble de ses personnages et par là même parvient à les rendre attachants. Ce fut également pour moi un premier contact avec un pays que je ne connaissais pas, ce vaste Canada qui mérite largement qu’on s’intéresse à lui.
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Résumé : " Ce premier volet de la trilogie Les Filles de Caleb nous fait connaître une héroïne forte et passionnée, Émilie Bordeleau, dont nous suivons le destin de 1892 à 1946. Institutrice dans une humble école de rang de Saint-Tite, Émilie s'éprend d'un de ses élèves, Ovila Pronovost, à qui elle finit par unir sa vie, pour le meilleur et pour le pire. Les amours d'Ovila et de sa « belle brume », Émilie, les défis de leur vie commune rythmée par les naissances, les décès et de trop longues séparations, enfin leur ultime tentative de se rapprocher alors qu'ils s'installent dans la ville industrieuse de Shawinigan, voilà ce qui nous est raconté dans ce roman qui n'a cessé d'embraser l'imagination des lecteurs depuis bientôt deux décennies."

A la base je ne suis pas fan des histoire "de terroir". Mais dès que j'ai eu ce livre en main, j'ai été fascinée par le personnage d'Emilie. Issue d'une grande famille comme la majorité de nos grands voire arrières-grands-parents, Emilie est une jeune fille forte et passionnée. Passionnée par la vie, par l'école puis son métier d'institutrice, et enfin passionnée pour son amour, Ovila, un de ses élèves.
Bravant les on-dit et les mauvais regards, leur union est scellée et Emilie met au monde son premier enfant, puis deux, puis trois...
Mais Ovila, bien que fou d'amour pour elle, ne cesse de partir pour son travail.
Entre les longues attentes, son métier d'institutrice, la vie de mère élevant seule ses enfants, et les retours trop brefs de son mari, nous suivons Emilie dans une tranche de sa vie. Bien que réaliste, l'auteure nous montre tout de même une histoire d'amour extraordinaire.
Emilie va devoir affronter les faiblesses de son mari, alcoolique mais tout aussi passionnée qu'elle, et faire de ses enfants des hommes et des femmes respectables.

On le sait, la vie au XIXeme siècle n'était pas aussi simple que celle de maintenant, mais Arlette Cousture parvient à faire de son roman une ode au courage et à l'amour.
Emilie est une de ces femmes qu'on aimerait écouter nous conter sa vie, au coin du feu, avec une tasse de thé bien chaude au creux des mains.
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Ce roman québécois narre la vie houleuse d'une institutrice de Mauricie, fin XIXème début XXème ; Émilie Bordeleau (puisqu'il s'agit du nom de l'héroïne) sans cesse écartelée entre son amour pour son mari Ovila, et ses devoirs de femme. Après les bonheurs des premières heures, son mariage a bien du mal à maintenir la paix au foyer : Ovila est un alcoolique chronique amoureux fou d'elle mais qui malheureusement ne respire que loin d'elle.... Et comment garder la tête froide en ces temps où les enfants naissent presque par par inadvertance et où chaque hiver emporte son lot d'êtres chers, comme il emporte les feuilles d'érable ?

Un roman émouvant et terriblement triste qui au-delà du récit offre un regard détaillé sur le quotidien rural du Québec au début du siècle. En tant que français, j'ai été très intéressé aussi par le côté linguistique et la découverte de nouveaux mots québécois, qui sont quelquefois également usité dans l'ouest français.

Après renseignements, j'ai appris que ce roman de très grande renommée outre-atlantique avait été adapté en série télé et qu'il avait même été diffusé en France dans les années 90.
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D'après le résumé, je pensais bien que ce livre allait me plaire..... Mais je m'attendais pas à ce coup de coeur! Je l'ai dévoré! Je ne pouvais plus m'en passer!

En refermant ce livre, j'ai l'impression d'avoir attrapé l'accent québecois!

Je continue sans attendre avec le tome 2, Blanche.
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Ce premier tome de cette saga canadienne couvre les années 1892 à 1918. En 1892, Emilie, fille de Caleb, a treize ans. Fille de fermier, elle sait ce qu'elle veut : être institutrice. Elle fera tout pour réaliser son rêve.
Une histoire somme toute intéressante, rien que par le fait que je n'ai pas l'habitude de ces lectures (histoire du Canada). A la fin de l'ouvrage, un petit lexique de mots canadiens nous aide à mieux comprendre certaines expressions. En revanche, quelques longueurs m'ont fait soupirer et je déplore quelques paragraphes qui auraient pu être tournés en dialogue ; cela aurait pu alléger la lecture. Je vais peut-être lire le deuxième tome, car « Tabarnak ! », je me demande bien ce que va devenir Emilie après tout ce qu'elle a endurer à même pas quarante ans.
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J'ai découvert ce livre par la télévision et une série qui m'a tenu en haleine pendant des semaines, si pas des mois. Quand j'ai trouvé le roman j'ai été heureuse de me replonger dans cette histoire grandiose où la vie de l'époque est très bien narrée.
On suit Emilie dans le début de sa vie jusqu'au moment où elle décide de quitter le père de ses multiples enfants.
Un livre très tendre, dure par certains côtés quand on voit la détresse de cette pauvre fille qui aime à perdre la raison et qui doit faire le deuil de son amour pour le bien-être de ses enfants, surtout le faire à un époque où la séparation est très mal vue.
J'aime le relire régulièrement, même s'il ne fait pas partie des livres de ma table de chevet
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[...]

Historiquement, ce roman me paraît très bien. La période illustrée est longue, mais elle est bien campée par l'histoire.

[...]

L'histoire racontée est intéressante puisqu'Émilie et son entourage vivent plusieurs évènements qui viennent bouleverser leur vie : naissances, deuils, maladies, mariage, rencontres… Les épisodes nombreux, entrecoupés d'anecdotes qui font sourire, font que le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. L'histoire entre Ovila et Émilie apporte le plus gros des joies et tristesses dans ce roman, car cet amour passionnel leur apportera des hauts et des bas allant dans les extrêmes. Malgré que tout ne s'enchaîne pas comme le lecteur le voudrait (non, pas de « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants »), il n'en demeure pas moins que cette histoire est magnifique et vaut la peine d'être lue (ou vue). Il est impossible de ne pas être touché par cette histoire.

En ce qui a trait au style, l'auteure va directement au but n'ajoutant aucun flafla inutile, ce qui n'est pas négligeable pour couvrir une si longue période sans tomber dans des lourdeurs superflues ou rallonger le roman inutilement. Malgré tout, elle inclut bien l'essentiel qui permet de bien saisir les évènements et de se les imaginer. Les phrases sont courtes, précises et suffisamment imagées, bien que certaines m'aient un peu dérangée par leur structure qui me semblait boiteuse.

[...]


Il m'est impossible de vous parler de ce livre sans faire un parallèle avec la série de Jean Baudin diffusée en 1990. Bon, j'avoue que, à cette période, je ne l'ai pas écoutée, mais j'ai vu quelques épisodes des rediffusions récentes. Donc, je me permets quelques commentaires!
En lisant, je revoyais les scènes telles que je les avais vues au petit écran avec Marina Orsini, Roy Dupuis et les autres. Et je dois avouer que j'ai préféré la série télé au livre, ce qui est chose assez rare dans mon cas. Je crois que cela s'explique principalement par l'émotion véhiculée. En fait, je trouve que, par le style du roman, en voulant allez droit au but, on y coupe parfois l'émotion et les sentiments vécus par les différents personnages. Alors que, dans la série, les acteurs de talent rendent fort bien cet aspect.
Il est possible que le fait d'avoir vue la série avant et de revoir les scènes influence cette impression, peut-être que je n'aurais pas remarqué ce manque si je n'avais pas visionné une partie de la série.


[...]

Bref, je comprends bien que cette histoire fasse partie de nos classiques littéraires et télévisuels et j'ai envie de lire la suite [...]
Lien : http://sunflo.eklablog.com/h..
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Ce roman est librement inspiré du destin de la grand-mère de la romancière qui témoigne d'une vie ordinaire touchante et dont on sent la grande tendresse.

J'avais entendu parler de la série télévisée mais je ne l'avais jamais vue…
Nous sommes donc à la fin du XIXème siècle, au Québec, parmi les paysans.
Cette période est rude et Emilie, dont on va suivre les pas pendant quelques décennies, veut être quelqu'un d'autre. Sa vocation est d'être institutrice et elle y parvient…
Sa vie aurait pu être linéaire, mais elle tombe en amour Ovila ce qui provoque quelques remous, mais la force d'Emilie est de ne jamais céder…
Au milieu de l'hostilité (gens et nature), cette jeune femme a une grande force et une volonté sans faille, ou presque.

Les quatre parties qui couvrent 1895 / 1918 racontent principalement la vie d'Emilie Bordeleau. de ses 16 ans, où elle quitte le foyer pour enseigner ; de son amour pour Oliva Pronovost, plus jeune qu'elle, et un ancien élève aux premiers enfants qu'elle a avec lui.
Elle lutte car Ovila a bien des failles, notamment l'alcool. Pourtant Emilie n'abandonne pas, déménage pour sauver son couple, sa famille mais va vite se retrouver face à des créanciers à cause de son mari qui s'endette de plus en plus. Emilie finit par se séparer, et vivre ailleurs avec ses neuf enfants… pour le bien de tous, et surtout d'elle-même.

Arlette Cousture n'hésite pas, avec tendresse cependant, à décrire les peines et joies d'une vie… d'un homme faible, irresponsable mais aimé, à la mort d'un enfant, de son amie, d'un inspecteur haineux, rien n'est épargné à Emilie…
Sous la plume envoûtante de cette romancière, cette histoire se déroule entre émotions et moments plus légers.

Sa plume m'a transporté au Québec, dans ce morceau du monde dont l'histoire riche et les destins sont à l'image de la météo… aussi froide que douce, selon les saisons… de la vie.
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C'est sûr qu'il y a bien longtemps que j'ai lu cette histoire et que je ne m'en souviens plus avec une grande exactitude. J'avais vu la série à la télévision et je m'étais lancée par la suite dans la lecture de ce livre, boulimique de lecture que j'étais à cette époque.

Je garde en mémoire l'histoire de cette jeune institutrice, amoureuse d'un homme plus jeune qu'elle qui fut un de ses élèves. Elle l'épousera mais leur vie ne sera pas des plus sereines. Une belle histoire dont les personnages sont vraisemblables et attachants.
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Un soir, je devais veiller. Veiller pour essayer de m'habituer à passer la nuit debout, parce que le lendemain je travaillais de nuit. L'ennui, c'était que j'étais si fatiguée et épuisée qu'à 8h30 je cognais des clous. Je cherchais désespérément quelque chose à faire, quelque chose à lire qui me tiendrait éveillée. J'ai alors songé à ces nuits deux nuits blanches que j'avais passées à lire les Filles de Caleb quand j'étais plus jeune. Oui, c'était le roman idéal pour me tenir éveillée une bonne partie de la nuit. Enfin, je l'espérais. La magie a encore opéré, mais malheureusement elle ne m'a pas empêchée de dormir cette-nuit là. C'est au prix d'irrésistibles efforts que je ne me suis pas endormie à minuit. Je vous jure que moins de trente secondes après avoir éteint la lumière, je dormais. Profondément.
Mais cela n'enlève absolument rien au roman d'Arlette Cousture. Il est magnifique, troublant, triste et joyeux en même temps. Les événements et les émotions se succèdent un à un sans transition. Dans les filles de Caleb, pas de descriptions inutiles, non tout s'enchaîne et s'imbrique parfaitement. C'est un très beau roman d'amour, mais tout à fait réaliste et convaincant. le couple vit son lot de malheurs, mais malgré tout ils s'aiment. C'est vraiment très touchant. Si jamais vous n'avez ni lus les livres ni vu la télésérie, grouillez vos fesses, c'est un classique québécois à ne pas manquer !

Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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