J'ai toujours été fan de
Michael Crichton. Et avoir la possibilité de découvrir ses oeuvres de jeunesse, quand il écrivait pour financer ses études de médecine, est un réel plaisir.
On peut dire que les premières pages sont surprenantes. En effet, on assiste à une série d'assassinats au quatre coins du globe sans qu'un quelconque lien puisse s'établir entre les victimes. Et pourtant, très vite, on va se retrouver dans les méandres d'une vente d'armes convoitée par un groupe prêt à tout pour la faire capoter et en récupérer les bénéfices. C'est à ce moment que Roger Carr, avocat américain, arrive en France sur la Côte d'Azur pour chercher une villa pour un de ses clients. Et il va se retrouver embarqué dans une folle aventure, à cause de sa ressemblance avec le tueur à gages qui devait s'occuper des problèmes autour de cette vente d'armes... C'est une lecture facile d'accès dont l'ambiance peut rappeler les bons vieux films de James Bond (voitures luxueuses, filles sexy mais dangereuses, courses poursuites et tentatives d'enlèvement...) de l'action à tout va, de l'humour et du suspense. Tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment de lecture détente avec une intrigue sans temps mort et bien ficelée. Certes, certains passages peuvent paraître aujourd'hui légèrement sexistes, mais il faut prendre du recul et se rappeler que ce roman date de 1967. En revanche, on trouve déjà dans ce roman ce qui fait la force de Crichton : se servir de connaissances scientifiques ou médicales pour rendre son histoire plus réaliste, et là, en l'occurrence, il nous gratifie d'une scéance de torture des plus réalistes, opérée par un chirurgien qui ne se sépare jamais de son scalpel, et qui nous rappelle qu'il a écrit cette oeuvre pendant ses études de médecine.
En bref, ce roman pourrait être considéré comme un roman de gare, mais très bien documenté et finalement captivant de bout en bout.