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sur 269 notes
Des images en noir et blanc et un texte déchirants pour rappeler l'horreur du camp d'Auschwitz-Birkenau.Pascal Croci nous livre une bande dessinée d'une grande sensibilité et d'un réalisme poignants. Un texte à réserver à un public préparé aux horreurs de la guerre et un hymne pour la paix.
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L'action débute en ex-Yougoslavie en 1993. Kazik et son épouse, Cessia, font face à la répression du gouvernement et, dans un dernier moment d'intimité, ils se souviennent avec émotion de leur passé et constatent avec regret et amertume que, depuis leur retour, ils ont fait « semblant de vivre ». Débute alors un récit rétrospectif pris en charge par Kazik qui plonge le lecteur en mars 1944 au moment où son épouse et lui sont entassés dans un wagon à bestiaux avec d'autres Juifs et conduits à Auschwitz II-Birkenau…
Parlons d'abord du graphisme : les illustrations sont très convaincantes et donnent à voir toute l'horreur du centre de mise à mort. Présentée comme la première bande dessinée réaliste sur la Shoah, Auschwitz se caractérise par des dessins en noir et blanc, ou plutôt en nuances de gris, froids, où les visages émaciés et les yeux fatigués et hagards sont légion. Il y a dans les traits des personnages quelque chose de relativement uniforme, les rendant difficilement identifiables, l'absence d'individualisation conduisant à l'annihilation progressive. Ensuite, le contenu : je ne suis pas sûre que le fait d'avoir introduit et clos l'histoire par la mention d'une autre période historique soit la meilleure idée, même si, bien sûr, on peut comprendre le choix de l'auteur. Au-delà de cet élément, j'ai trouvé l'ensemble très parcellaire et, de fait, un peu confus. Il m'a semblé qu'il manquait des transitions ainsi que des informations essentielles pour comprendre parfaitement le fonctionnement du camp, mais il faut reconnaître qu'il est difficile voire impossible de viser l'exhaustivité avec un tel format. Malgré mes réserves, je recommande cette bande dessinée de Pascal Croci car certaines planches peuvent véritablement marquer les esprits, et c'est finalement l'essentiel.

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(Beaucoup) trop court et c'est bien dommage... Bien que ce soit une bande dessinée, j'ai trouvé le récit trop rapide. Malgré tout, cette oeuvre est très bien faite pour permettre au plus grand nombre de lire un récit sur cette période. J'ai également aimé retrouver l'interview de l'auteur à la fin de l'album où il explique son cheminement qui lui a permis de penser puis concrétiser ce projet.
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Auschwitz est une bd basée sur des faits réels dans ce camp de concentration et romancés par Pascal Croci. On retrouve ici l ambiance très lourde des camps de concentration et l horreur de la solution finale.
Graphiquement la couverture est très réussie et nous attire. On peut cependant regretter l uniformité des personnages et des expressions du visage. le dégradé de gris suffit largement pour s imprégner de l ambiance et je pense que les couleurs auraient rajouté de l horreur dans un thème particulièrement noir.
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Ex-Yougoslavie 1993, Kazik et sa femme se souviennent d'Auschwitz. L'auteur s'est inspiré de faits réels en prenant quelques libertés sur le récit. A la fin de la bd, il répond à diverses questions sur ce qui l'a amené sur ce projet. La couverture est magnifique. le graphisme est très bien réalisé bien que manquant un peu de contraste.
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Je dois avouer que lorsque j'ai reçu cette bande dessinée, j'ai eu peur de l'ouvrir en sachant ce que j'allais y trouver. Mais devoir de mémoire oblige, j'ai fini par m'y plonger pour y trouver des illustrations terribles et effrayantes, certes, mais ô combien réalistes et soignées !

La première planche nous emmène en ex-Yougoslavie en 1993 : Kazik et Cessia se souviennent et racontent l'enfer du camp de concentration. L'arrivée des déportés, la terreur en guise d'accueil, les exécutions pour l'exemple, la façon dont on fait plier ces hommes et ses femmes assimilés à du bétail, le quotidien du camps qui n'existait pas, on n'était jamais sûr d'être vivant le lendemain, les SS s'arrangeant pour assurer une insécurité permanente en changeant les lieux de travail, comment on fournit un confort tout relatif aux déporté Tchèque en ne séparant pas les familles et en ne prenant pas leur bagages, pour les voir ensuite basculer dans l'horreur, sans omettre une certaine solidarité existant entre déportés.

Côté Allemand, on côtoie des personnages impulsifs et montrant une violence extrême, où pondérés et affichant un certain calme, mais qu'importe, ce sont tous des tortionnaires qui semblent jouir de la souffrance d'autrui.

Cet ouvrage semble bien être le fruit d'un long travail de recherche, l'auteur ayant rencontré des membres de l'amicale d'Auschwitz qui avaient organisé une exposition sur la shoah et qui ont accepté de témoigner, ainsi que certainement un énorme travail d'illustration qui montre parfaitement la terreur et la violence tout en évitant le voyeurisme et qui montre un lieu fermé, au milieu de nulle-part ou le temps semble s'être arrêté, un enfer plongé dans le brouillard.

Le personnage principal, Kazik, personnage de fiction, est né en hommage au principal témoin de Pascal Croci, Mr Kazimierz Kac qui perdra son épouse et sa fille durant leur déportation.

L'auteur établit clairement le lien entre l'ex-Yougoslavie et Auschwitz afin de rappeler que les camps de concentration n'appartiennent pas au passé, des images de la guerre entre 1991 et 2001 lui ont rappelé que ce passé peut ressurgir.

Cet ouvrage n'expose pas seulement un travail parfaitement documenté sous la forme d'une bande dessinée, il comporte une interview très intéressante de l'auteur au sujet de son travail.

Cette bande dessinée devrait passer entre les mains d'une majorité de lecteurs !
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Quel album ! C'est avec des frissons que je l'ai refermé. On connait tous l'Histoire, malheureusement, d'Auschwitz et des camps. Aucune surprise à ce niveau-là. Mais la façon dont Pascal Croci rappelle tous ces événements, en prenant appui sur des témoignages ou ses lectures, met en relief l'horreur. Les dessins également, en noir et blanc, aux traits âpres, au couteau, viennent s'ajouter au scénario.
Une BD à mettre entre toutes les mains afin de ne pas oublier !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Pour venir à bout de son projet, qu'était celui de réaliser un document-fiction en bandes dessinées, Pascal Croci aura eu besoin de cinq années. Cinq années pendant lesquelles il a interviewé plusieurs témoins/survivants/rescapés du camp d'Auschwitz-Birkenau. Cinq années pendant lesquelles il a réalisé des recherches minutieuses. Cinq années pendant lesquelles il a travaillé sur le graphisme de l'histoire qu'il voulait nous présenter. le résultat, sinon splendide (impossible d'utiliser ce terme pour évoquer ce pan de l'Histoire) est en tout cas efficace et nécessaire.

Pascal Croci s'est donc basé sur les différents témoignages qu'il a récoltés pour pouvoir nous raconter l'histoire de Kazik et Cessia, qui débute et se termine en 1993, en ex-Yougoslavie. le parallèle fait entre les conflits de cette période et ceux cinquante ans plus tôt est là comme une évidence, un rappel... Accusés tous deux de trahison politique, Kazik et Cessia n'ont pas oublié, se rappellent et nous racontent ce qu'ils ont vécu dans le camp d'extermination d'Auschwitz il y a un demi-siècle de ça...

Kazik, séparé de sa femme et sa fille à leur arrivée à Auschwitz, se porte "volontaire" pour faire partie des Somderkommando. Il sait que sa femme n'a pas survécu à la haine des nazis, mais il y voit une chance de revoir une dernière fois Ann, sa fille. Pour rappel, les Somderkommando sont un commando spécial formé uniquement de juifs chargé d'évacuer les cadavres de la chambre à gaz...
Cessia, quant à elle, a été admise dans le camp des femmes. Elle a pris sous son aile une jeune fille de treize ans qui a miraculeusement survécu à la chambre à gaz... À quelques jours de la libération du camp, cette dernière tombe malade...

Les dessins en noir et blanc, réalisés au fusain, sont fins, détaillés, très réalistes. Tout est gris, plombant, en totale adéquation avec le récit. Terriblement sombre et sans espoir mais terriblement efficace. Les expressions des visages, tantôt ternes, horrifiés, emplis de lassitude, fatigués, ou encore haineux, sont éloquentes. La grandeur des yeux et la perspicacité des regards surtout sont marquantes, mettant en avant la maigreur des visages et la force de l'émotion éprouvée du moment.

En voulant contribuer au devoir de mémoire, Pascal Croci nous livre ici une histoire percutante qui relie les deux protagonistes principaux, à nouveau persécutés presque cinquante ans après. À moitié fiction, à moitié documentaire, ce n'est qu'à la fin, dans les pages consacrées à l'entretien de l'auteur, qu'on arrive à faire la part entre faits réels et faits fictifs, entre personnages de fiction ou non. Ces dernières pages sont en fait aussi nécessaires que la bande dessinée elle-même. Elles se complètent et sont en mesure de pallier aux petits manquements de l'autre.

Le tout forme un ensemble percutant, saisissant, efficace. Je n'ai pas été totalement embarquée, les pages en effet se tournent bien trop vite car c'est bien trop vite que les événements se déroulent : les dialogues, bien que puissants, sont peu nombreux, ou plutôt trop courts, et de ce fait pas assez immersifs. Mais je ne pense pas que là était l'objectif de l'auteur de toute façon. Celui de nous rappeler de ne surtout pas oublier est atteint en tout cas, là est l'essentiel.

Est-ce un livre à conseiller ? Difficile à dire, mais à lire, oui, incontestablement.
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Pour réaliser la bande dessinée intitulée « Auschwitz », Pascal Croci, l'auteur-illustrateur, s'est inspiré directement de témoignages de survivants. A travers leurs histoires, il raconte le quotidien du camp d'Auschwitz-Birkenau, la façon dont sont traités les prisonniers, l'apologie du nazisme et la solution finale en général. Cette BD se veut avant tout pédagogique. A travers un dessin sublime mais teinté d'horreur, Pascal Croci souhaite que le lecteur n'oublie jamais ce qu'il s'est passé et souligne qu'aujourd'hui encore des gens continuent de tuer de sang froid à travers le monde.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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« Conclusion, il n'y a pas que les fanatiques de le Pen qui sont dangereux. C'est pour tous ces gens qui manquent de sensibilité que je tenais à sortir ce livre. Tous ces gens qui par des propos irresponsables font que les génocides se perpétuent. »
C'est par ces propos que l'auteur de cette fabuleuse BD, Pascal Croci, résume le message qu'il souhaitait faire passer avec sa bande dessinée Auschwitz, aussi crue que son titre le laissait présager, propos qui résonnent malheureusement en ce début d'année 2022, rappelant combien le devoir de mémoire est nécessaire et essentiel.

Bande dessinée réaliste sur la Shoah, ce récit bouleversant s'inspire directement de témoignages de survivants du camp d'extermination et raconte leur quotidien dans un souci de devoir de mémoire mais par le biais de la fiction, touchant ainsi sans doute un public jeune.

À la suite du récit se trouve tout un dossier, très intéressant, relatif à la genèse du projet qui a nécessité à son auteur cinq années.
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