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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Polar britannique à coup d'avirons…

Le crime a lieu sur les bords de la Tamise où s'affrontent les grandes équipes de rameurs. On y trouve des personnalités narcissiques ou extrêmement entêtées, prêtes à endurer toutes les douleurs physiques pour gagner. Certains athlètes rêvent de participer aux Olympiques, mais plusieurs rêvent juste de porter le maillot d'une équipe célèbre.

Avec la disparition d'une rameuse, ce sont les chiens pisteurs qui entrent en scène. On apprend un peu sur les étonnantes capacités de ces bêtes et sur le dévouement des personnes qui les entraînent. Parmi elles, un vétéran traumatisé par la guerre, à qui le chien apporte une compagnie salutaire, et qui consacre sa vie à la réparation et à la confection d'une belle embarcation.

N'ayant pas lu les ouvrages précédents de l'auteur, j'ai découvert les enquêteurs (et leurs problèmes de congé pour responsabilité parentale…). J'ai bien aimé aussi les citations en tête de chapitre qui démontre que l'ouvrage repose une documentation importante.

Un bon polar bien anglais, un livre à savourer à l'heure du thé…
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Pour son quatorzième roman policier de la série Kincaid-James, Deborah Crombie laisse ses policiers à Londres. Cette fois, ils enquêtent dans le milieu, ô combien typiquement anglais, de l'aviron : une rameuse vient d'être assassinée dans son skiff sur la Tamise. Elle s'entraînait très dur en secret pour une sélection en vue des prochains Jeux Olympiques en plus de son boulot d'inspectrice de la police. Est-ce son métier ou son fort caractère qui est la cause de son décès ? Très vite, les suspects sont légion. Comme la plupart des meurtres sont causés par un proche, son ex-mari est en tête de liste ; conseiller immobilier dans la dèche, il va se refaire grâce à l'héritage. D'un autre côté, elle était en froid avec le célèbre club d'aviron local qui forme les futures équipes olympiques. Comme elle s'entraînait seule et en secret et était largement supérieure aux autres, son ancien entraîneur ou un rameur lui a-t-il réglé son compte ? Ou alors, c'est son amant actuel, un vétéran de la guerre en Irak souffrant de stress post-traumatique, qui de plus a participé à la découverte de son corps avec son chien. Enfin, le duo d'enquêteurs va vite se rendre compte qu'elle avait porté plainte pour viol contre un ponte de la police londonienne qui n'a pas été inquiété et qui a pris sa retraite dans un village voisin...

Comme on a pris l'habitude dans cette série, Deborah Crombie balade son duo de policiers dans Londres. Ils enquêtent (enfin, ils interrogent les uns et les autres en buvant beaucoup de thé !) tout en jonglant avec les aléas de leur vie de couple recomposé (deux chiens, un chat, deux fils, et maintenant une fillette métis en voie d'adoption).
Le problème est que les ficelles sont assez grosses. le gros méchant du roman étant mis hors d'état de nuire à 110 pages de la fin, on se doute qu'il y a du rebondissement dans l'air. A partir de là, les lecteurs adeptes de romans policiers vont vite découvrir, grâce à quelques indices, le véritable meurtrier.
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Un polar très agréable. Des personnages attachants qu'on prend plaisir à retrouver d'un roman à l'autre. Des intrigues qui s'attachent chaque fois avec beaucoup d'attention et de précision à un milieu particulier. Des détails si british qu'on ne peut s'empêcher d'aller voir à quoi ça ressemble en vrai (je n'aurais pas dû vérifier pour la théière Clarice Cliff...c'est assez laid...à mon avis !)
Bref un roman policier très britannique, écrit par une américaine... très efficace.
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On retrouve Duncan Kincaid et Gemma James, initialement collègues puis mari et femme, pour une nouvelle et agréable aventure. Dans Mort sur la Tamise, ils utilisent à tour de rôle leur droit à congé parental pour s'occuper de Charlotte, petite fille qu'ils ont adoptée après la disparition de ses parents dans La loi du sang.


Deborah Crombie inscrit son intrigue dans le milieu de l'aviron. Sport méconnu en France, il est très populaire en Grande-Bretagne grâce à la Boat Race, compétition mythique créée en 1829, qui oppose les prestigieuses universités d'Oxford et Cambridge dans une course de quatre miles et 374 verges sur la Tamise, sur les berges de laquelle se massent quelques 500 000 spectateurs. Les rameurs sont indistinctement nommés les Blue, leur tenue n'étant différenciable que par leur nuance de bleu. “Les compétiteurs s'entraînent deux fois par jour, six jours par semaine, et luttent avec acharnement pour les couleurs de leur université. Tout le reste devient pour eux secondaire. Ils ne le font pas pour l'argent mais pour l'honneur et la victoire. Il n'y a pas de deuxième place, puisque le deuxième est le dernier”.


Rebecca Meredith, dont l'ex-mari, Freddie, est également ex-blue, est une championne d'aviron. Une fracture au poignet lui a coûté sa participation aux Jeux Olympiques, mais elle ne désespère pas de revenir au plus haut niveau, s'entraînant d'arrache-pied lorsque son travail à la brigade criminelle lui en laisse le temps. Elle est repêchée dans la Tamise, assassinée. L'enquête est confiée à Duncan, pressé de la boucler (l'enquête), puisque son congé de paternité débute quelques jours plus tard. Est-ce dans le passé qu'il faut chercher le meurtrier de Becca ? L'enquête au cours de laquelle Duncan franchit son Rubicon personnel, bravant l'hypocrisie administrative pour s'attaquer frontalement à l'auteur des faits le dira.


Il s'agit d'un roman à l'écriture agréable et simple, dont l'intrigue se déroule linéairement, toujours dans le présent de l'intrigue. Les suspects se suivent et se ressemblent vaguement. le passé est rappelé, non par flashes-back ou grâce à une construction alambiquée, mais par les souvenirs qu'en ont les personnes interrogées, à mesure que l'enquête progresse, facilement, jusqu'à un dénouement sans grande surprise. L'intérêt de Mort sur la Tamise a été pour moi de découvrir le monde de l'aviron scrupuleusement décrit, ses entraînements, ses compétitions, ses rivalités, ses régimes alimentaires forcenés, l'entretien du matériel. Un sport qui “à ce niveau devait surpasser tout ce que les gens ordinaires pouvaient vivre – un ensemble grisant de douleur, d'exaltation et d'une inconcevable splendeur”.


Mention spéciale pour Finn et Tosh, respectivement labrador et berger allemand, deux chiens sauveteurs et personnages à part entière de l'intrigue.
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