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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
*****

Je tiens avant tout à remercier Babelio et les éditions Rageot pour l'envoi de ce roman...

Il n'est déjà pas facile d'être adolescent, avec tout ce que cette période regorge de questions et de malaises, mais quand en plus vous êtes immigrée polonaise, tout se complique... Kasienka a douze ans, bientôt treize, et quand elle atterrit en Angleterre avec sa mère, tout est nouveau : la langue, le collège, ceux qui l'entoure, le studio dans lequel elle vit... Et sa mère qui part chaque soir à la recherche de son père, qui les a quitté plusieurs mois auparavant. Mais Kasienka est forte, elle se bat pour garder la tête haute et surtout elle nage...

J'adore, j'adore, j'adore !!! L'écriture en vers libres de Sarah Crossan tape une fois encore dans le mille. La lecture est rythmée, mais les mots tout en douceur, viennent nous cueillir d'une tendresse particulière. Kasienka est une jeune fille pour qui on s'attache tout de suite, si fragile et si forte à la fois. Sarah Crossan touche avec pudeur les troubles de l'adolescence, tout ce que cet âge a de plus dur mais aussi de plus innocent. Des moqueries au premier baiser, tout dans cette histoire est beau, tendre et touchant.

Si vous ne connaissez pas la plume de cette auteur de talent, courrez vite découvrir ce petit supplément d'âme qu'elle nous offre dans ses romans...
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Swimming Pool est un très joli roman en vers libres, traduit avec justesse par Clémentine Beauvais.
L'univers de la jeune narratrice Kasienka, polonaise tout juste arrivée en Angleterre avec sa mère, est intéressant et très bien imaginé par l'auteure.
Ses questionnements sont ceux d'une jeune adolescente de son âge (intégration scolaire, premiers émois), mais aussi ceux liés à sa situation familiale (intégration dans son nouveau pays, apprentissage d'une nouvelle langue, pauvreté et promiscuité de son lieu de vie).
C'est un beau texte, dynamique et vivant, malgré le quotidien pas forcément facile de Kasienka.
Il y a de également de jolis passages sur le rôle positif de la pratique sportive ou les sensations uniques provoquées par l'immersion et la propulsion dans l'eau de la piscine.
C'est une lecture assez légère même si les thèmes sont pour certains difficiles.
Une petite parenthèse aquatique bien rafraîchissante...
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Kasienka a quitté sa Pologne natale avec sa mère car celle-ci ne supporte plus d'être séparée de son mari Tato. Mais leur arrivée et leur installation en Angleterre ne se passent pas comme prévu. La mère et surtout la fille sont confrontées à la méfiance, au dédain, au rejet des londoniens. C'est surtout Kasienka qui en souffre car elle est vue comme l'étrangère au sein de son école et subit les moqueries des filles menées par une certaine Clair. La seule chose qui la sauve de ce quotidien c'est la piscine car Kasienka est une très bonne nageuse.
C'est un superbe roman et l'auteur a choisi de raconter son histoire sous la forme de chapitres très courts et de poèmes. La langue est belle, dit l'essentiel : la souffrance de Kasienka, son incompréhension devant le rejet qu'elle subit à l'école, sa colère mais aussi l'amour qu'elle ressent pour la nage et pour William, le premier à la regarder vraiment comme une jeune fille. Cette histoire se lit vite mais elle est touchante et je regrette d'avoir dû abandonner Kasienka si vite.
Je mets 4 chats et demi

Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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C'est le second roman de Sarah Crossan que je lis et je tombe à nouveau sous le charme de son écriture. Poétique, subtile, émouvante, prenante.

le sujet de l'exil d'une adolescente vers un pays qu'elle ne connait absolument pas, est bien relaté.

L'héroïne débarque dans un nouvel établissement scolaire où "les codes" du collège règnent ! Elle se fait persécuter, harceler par d'autres filles de son école. La solitude pointe car sa mère ne l'aide pas. Elle finira par trouver un apaisement après certaines épreuves salutaires.

Ce roman est juste addictif...



Lien : https://lacabanedemeslivres...
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Super roman et comme j'avais le temps je lis presque d'une traite
Qu'il est difficile d'être adolescente quand on n'est pas dans son pays d'origine que papa est parti.
Notre héroine bien sympathique va t-elle réussir à s'intégrer ?
Et si le sport l'aidait à s'en sortir.
une bien jolie découverte que ce roman jeunesse.
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J'ai lu The Weight of Water en janvier et mon article attendait depuis que je me décide à lire We Come Apart pour une double chronique. Ce mois-ci, j'ai eu la chance de recevoir grâce à Babelio la traduction du premier par Clémentine Beauvais. Ma critique est donc basée à la fois sur la VO, The Weight of Water, et sa traduction, Swimming Pool.

Les thèmes abordés sont durs. Au programme : fuite d'un père, immigration, intégration et harcèlement scolaire. On ne peut pas reprocher à Sarah Crossan d'embellir la réalité.

Leur immeuble est pourri. Sa mère est complètement en vrac, leur coeur brisé par la fuite de son mari. Elle passe ses jours à faire des ménages et ses soirées à frapper à toutes les portes dans sa quête vaine. A l'école, placée dans une classe d'élèves plus jeunes à cause de son mauvais anglais, Kasienka devient le souffre-douleur d'une bande de filles populaires. En butte aux moqueries de ses camarades (ou à la pitié de celles qui restent à l'écart sans pour autant la soutenir), elle expérimente la solitude et l'incompréhension. Sarah Crossan en profite pour nous faire découvrir la cruauté qui règne dans les collèges anglais, l'esprit de compétition et la persécution vécue par certain.es élèves. Kasienka comprend vite que ses efforts pour leur ressembler sont inutiles et la piscine devient son refuge et elle y trouvera un ami, et peut-être même un peu plus, ainsi qu'un but et une force.

Malgré les épreuves qu'elle doit affronter, Kasienka est une héroïne forte et volontaire. Elle n'a que douze ans, mais elle fait rapidement preuve de la maturité de ceux à qui la vie ne sourit pas. Elle ne baisse pas la tête et affronte la vie par elle-même sans se reposer sur quelqu'un d'autre, sans attendre une défense de la part d'un tiers.

Les poèmes sont courts (une page ou deux, rarement davantage) et, grâce à ses vers libres, les pages tournent toutes seules. On plonge dans l'histoire comme dans une piscine et on tourne la dernière page, le souffle coupé, un peu surpris d'arriver si vite de l'autre côté.
Ce n'est pas une littérature descriptive : les lieux et les physiques importent peu, c'est à nous de les imaginer. C'est une littérature d'émotions. Un poème, un moment, des sensations. Et peu à peu se dessinent les portraits des personnages. Je crois que c'est ce qui donne cette voix, ce souffle unique aux livres de Sarah Crossan.

Je ne vais pas prétendre faire une analyse comparative (cinq mois séparant mes lectures en VO et VF), mais la traduction de Clémentine Beauvais a touché aussi juste que la version originale. Derrière cette couverture veloutée, on retrouve le rythme tout aussi efficace et les mots lumineux, puissants, entraînants, évocateurs.

Juste et touchante, c'est une nouvelle lecture pleine de tolérance et d'espoir à travers laquelle chacun.e revivra son adolescence.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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J'avais tellement aimé Inséparables alors je n'ai pas hésité quand j'ai vu Swimming Pool sur les étagères de la médiathèque. Cette manière d'écrire en vers m'attire beaucoup. le sujet abordé dans ce deuxième roman traduit par Clémentine Beauvais est complètement différent.

Kasienka est polonaise. Elle quitte la Pologne avec sa mère pour rejoindre l'Angleterre. Sa mère n'est pas partie sans but. Elle veut rejoindre le père de Kasienka. Mais celui-ci n'a pas seulement quitté la Pologne. Il a quitté sa famille. Elles ne connaissent que la ville où il habite désormais.

Kasienka est collégienne. L'intégration est difficile. Ce n'est pas facile quand on vient d'un autre pays. Les autres filles se moquent de sa coiffure. de ses tenues vestimentaires. Elle ne comprend pas, mais elle encaisse.

"Aujourd'hui on m'a dit
Que j'ai pas le bon sac.
Aujourd'hui on m'a dit
Qu'il a l'air ridicule.
[…]
Je voudrais tellement savoir
Ce qui ne va pas.
Je suis au désespoir.
Je ne comprends pas."

Alors pour s'évader, Kasienka nage. Elle est même une très bonne nageuse. Mais surtout, à la piscine, il y a William. Lui ne voit pas Kasienka de la même manière que les autres. Il est la bouffée d'air de la jeune fille.

"Quand il sourit, c'est comme si devant moi
Une torche s'enflammait,
Eclairant le monde, même ses plus noirs recoins,
Et je ne peux tout simplement pas concevoir
Que tout le monde ne soit pas amoureux de lui."

Il n'est déjà pas facile d'être une adolescente. Encore moins sans doute, quand on est la nouvelle, étrangère de surcroît, dans un collège où l'on ne parle pas la langue. Où on est différent.

"Les enfants marron
Jouent avec les enfants blancs.
Les enfants noirs
Jouent avec les enfants marron.
Ils se courent après,
Mains en l'air, comme des bois de cerfs.
Et hurlent et se bousculent.

Je ne suis pas la bienvenue dans leurs jeux.
Pourquoi ? Je suis trop blanche.

Personne n'aime le trop-blanc.
Ce blanc de l'Est, ce blanc de glace,
Ce blanc des hivers polonais,
Ce blanc de la peau des vampires.

Marron, ça va – enfin en général.
Mais pas trop-blanc. Ça ne passe pas."

Tout en sensibilité et en poésie, Sarah Crossan aborde les thèmes de l'immigration, de l'intégration dans une nouvelle société, de la différence, du harcèlement scolaire, de l'adolescence et aussi de l'amitié, de la famille et de l'amour. Mais plus que tout, elle nous parle de la force d'être soi-même, de ne jamais laisser tomber, de se battre. Parce qu'avant d'être étrangère, Kasienka est Kasienka. Et Kasienka est une battante. Elle n'abandonne jamais.

"Je préfère manger toute seule toute l'année
Que de pisser sur un terrain de tennis.
Je préfère manger toute seule le reste de ma vie
Que d'obéir à Clair et ses lubies.

C'est ce que je me dis."

Ce deuxième roman m'a moins touchée que le premier, sans doute parce qu'il contient moins d'émotions, ou du moins les émotions ne sont pas de la même nature. Mais j'apprécie toujours autant la manière de Sarah Crossan de traiter des sujets difficiles. Sa poésie est douce, poignante mais surtout très juste. Sans jugement, elle raconte. Et on se laisse entraîner par ses paroles qui s'enchaînent dans de courts poèmes merveilleusement bien traduits par Clémentine Beauvais.

Swimming Pool est une bulle de douceur, dans laquelle vous vous laisserez emporter par la beauté des mots de Sarah Crossan. Ce récit poétique et sensible est un véritable message d'espoir. Vous flotterez délicatement au-dessus de cette tendre et à la fois difficile histoire qu'est celle de Kasienka.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
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Kasienka a 12 ans quand elle arrive sur le sol anglais avec sa mère, venue à Londres pour retrouver son mari qui l'a quitté. Kasienka et sa mère qui vivaient convenablement en Pologne se retrouve dans une chambre dans un immeuble miteux de Coventry, où seuls les réfugiés habitent.
Kasienka subit à l'école les railleries et la discrimination scolaire, à bientôt 13 ans elle est placée en 6e.
Son seul moment de paix, c'est lorsqu'elle nage à la piscine, son maillot de bain est alors identique à celui des autres.

Je ne sais pas si c'est la traduction de clémentine Beauvais mais à chaque fois la poésie et la force des mots de cette autrice me cueillent. Swimming Pool nous parle avec pudeur et réalisme de l'immigration.
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Comme pour inséparables, le combo contemporain et écrit en vers libres normalement je dis non merci et encore une fois en le lisant wouah.
On suit Kasienka qui arrive de Pologne avec sa mère et va découvrir la scolarisation en tant qu'immigrée en Angleterre. Non seulement les vers libres happent le lecteur mais ils donnent une profondeur et une vision des choses très poignante et très juste. L'héroïne aime la natation est c'est particulièrement bien retranscrit. J'ai adoré le passage sur le papillon, c'était exactement ce que je ressentais à l'entrainement. La forme du texte donne un côté poétique et naturel très addictif. Je n'ai pas vu passer les pages et suis passée par toutes les émotions possibles.
Bien que pour des raisons différentes, comme dans inséparables, la narratrice tente de passer inaperçue. Deux histoires d'ados, deux fois le choix pour se protéger est l'invisibilité et pourtant ni les causes, ni les effets sont les mêmes.
C'est une lecture marquante qui a eu beaucoup d'écho avec ma propre adolescence mais qu'elle était courte cette histoire. On est si bien avec ces personnages qu'on les suivrait bien beaucoup plus longtemps même si le choix de terminer à ce moment là est un choix très fort.
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Après avoir lu Inséparables je re-découvre l’écriture poétique de Sarah Crossan.
Par rapport à la couverture, ça ne parle pas beaucoup de natation mais plus de harcèlement scolaire, de la famille et de l𠆚mour.
Ce livre aborde très bien la différence et la pauvreté.
C𠆞st un très beau livre, je vous le conseille si vous hésiter à le lire.
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