Elle sentait la framboise et l'innocence.
Bad, Tome 1 : Amour Interdit
Nous sommes restés longtemps comme ça, jusqu’à ce que le métal de la carrosserie me fasse frissonner de nouveau. Bax a râlé en se retirant puis m’a aidée à retrouver mes vêtements éparpillés. Il m’a assise sur le capot, a relevé la fermeture de son sweat et m’a embrassée au coin de la bouche.
J’étais au bord des larmes. Même s’il n’avait pas prononcé un seul mot à ce sujet, je savais très bien ce que cette nuit signifiait.
Bax venait de laisser Shane me faire ses adieux.
J’ai bloqué comme un con. Putain, jamais on ne m’avait doublé comme ça. Jamais. Et cette fille avec son air de bouseuse n’aurait pas dû être la première à y arriver.
C’était quoi ce monde de merde où des gosses me négociaient des clopes au lieu de pioncer bien tranquillement avant d’aller à l’école ?
J'ai l'impression que tu me laisseras plus te toucher si je vais voir ailleurs. Pour l'instant, j'en ai pas envie et je veux pouvoir poser mes mains sur toi aussi souvent que tu l'autorises.
Bien. Super, maintenant j'avais ultra-chaud et une certaines partie de mon anatomie était trempée.
Tu me fais peur, Bax.
Je sais
- T'es pas obligé de m'aider, je la trouverai sans toi, et que ça te plaise ou non, moi et ta sœur, on finira ensemble. Alors soit t'es de mon côté, soit tu dégages du chemin. T'as toujours été comme un frère pour moi mais si tu choisis cette option, j'aurai aucun scrupule à te virer.
Même dans le monde où nous vivons, chaque petite fille peut encore se permettre de croire au beau prince en armure qui viendra la secourir, même si ledit prince arbore une étoile au coin de son oeil et qu'au lieu d'un cheval, il en chevauche plusieurs, rassemblés sous le capot d'une bagnole.
C'était sanglant. Épique, même.Le genre de baston où, si tu butes pas ton adversaire, ça devient ton meilleur pote. C'est ce qui s'est passé.
— Les mecs ont des besoins, mais les filles aussi. Tout ce qui leur faut, c’est un bon partenaire qui leur donne assez confiance en elles pour qu’elles demandent ce dont elles ont envie.
Bax n’était pas du genre causant mais quand il prenait la peine de dire quelque chose, il était difficile de le contredire.
— Je n’ai jamais rencontré un tel garçon, ai-je marmonné, dans l’espoir qu’il ne m’entende pas. Mais bien sûr, Bax a compris et s’est mis à rire.
— Ça, c’est parce que tu sais pas encore ce dont tu as besoin. Mais ça viendra.
Quand tout le monde essaye de te tuer, tu as tendance à y voir plus clair. Quant à Bax, il m’a appris ça : il y a qui nous aimerions être et qui nous devons être pour nous en sortir. Trouver le bon équilibre entre les deux, c’est la seule chose pour laquelle nous devons nous battre.