- Je suis là pour t'aider. C'est pour ça que je suis venue ici.
Sous ses mains, j'étais un homme, pas un monstre ni une machine. Toutes les autres mains m'avaient donné l'impression de n'être rien. Littéralement. Rien de plus qu'un tas de peau et d'os sans cœur ni âme.
Elle n'avait pas besoin de savoir que les gens qui brillaient si fort au firmament de son monde n'étaient pas des étoiles illuminant le ciel nocturne, mais des étoiles filantes qui mouraient en s'écrasant sur Terre, comme le commun des mortels.
Il me respectait vraiment... et s'il me respectait, alors peut-être un jour il l'aimerait.
Mon cœur, cet entêté, le croyait déjà, et cette fois je n'eus pas envie de contredire ce petit monstre.
- Mais on s'est rencontrés. Et on ne peut pas revenir en arrière. Je ne t'oublierai jamais et je sais que toi non plus.
J’avais toujours aimé ses yeux. Ils balayaient toutes les nuances du marron — du presque noir au doré. C’était la partie d’elle qui n’était pas déplacée, à The Point. Sauvage, expressif, exigeant et plein de désir, son regard la trahissait. Ça n’avait pas d’importance que le reste de sa personne ressemble à une princesse Disney faite pour chanter des chansons sur les princes et l’amour. Ses yeux révélaient qu’elle était bien plus que ce qu’on imaginait. Quand je regardais Karsen Carter, je voyais toujours plus que ce que j’étais censé voir. C’était une connerie et j’en paierais chèrement le prix, quand ceux qui la protégeaient se rendraient compte que je n’avais pu rester éloigné d’elle plus longtemps. Mais je ne me souciais plus des conséquences pour m’intéresser à cette fille, non… à cette jeune femme. Je ne mentais pas. Je l’avais assez attendue.
« Elle avait le goût de toutes mes rêveries. Ensoleillée, lumineuse et légèrement sucrée. Son parfum explosa sur ma langue et me fit saliver. J’avais toujours su que sitôt que je l’aurais goûtée je serais foutu. Elle était la fin de la route. Rien ne m’attendait au-delà de cette femme et, vu la manière dont elle me complétait, un seul baiser suffirait à causer ma perte. Toute ma vie, des gens avaient essayé de m’éliminer, de me tuer. Avaient voulu me voir à genoux, avaient exiger ma soumission et ma reddition. Il suffit à Karsen Carter de poser ses lèvres pleines sur les miennes pour obtenir les deux. J’étais impuissant avec elle et, pour la première fois de ma vie, ce n’était pas grave. »
- J'aime Karsen, dit-il. J'ai fait ça pour la protéger. Tu dois le comprendre. (..)
- Non, moi, je l'ai protégée! (...)Toi, tu voulais la contrôler. C'est différent.
J'ignorais ce que nous ferions ensuite.
Mais où qu'elle aille, j'étais bien résolu à ce qu'elle conserve son optimisme et sa capacité à voir la beauté et la valeur du monde.
Karsen était une petite pyromane, elle transformait mon corps en brasier, et laissait l’incendie se répandre dans tous les endroits froids, sombres et vides, abandonnés de mon cœur.
[Pdv Noah Booker page 126]