Avant de reprendre le chemin du Pas, elle éprouva le besoin de flâner le long de la Sorgues, de s'asseoir au pied d'un saule et de respirer les odeurs fortes de la rivière aux eaux troublées par l'averse, mêlant les senteurs du sureau et du buis. Peu à peu, l'étreinte qui comprimait sa poitrine se desserra. Le calme revint sur son visage. Lorsqu'une brise légère caressa ses joues, elle s'étira, ramena ses genoux sous le menton, se laissa envahir par le bien-être et s'endormit.