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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il ne faut pas bouder la littérature de jeunesse de cette qualité.

Tout y est: aventures, émotions mêlées de crainte et d'admiration pour la bête hors norme du récit, férocité des hommes pour un trophée dans une nature originelle soumise dorénavant aux coups de feu et aux meutes de chiens.
S'installer, se laisser attendrir par l'ourson Muskwa qui découvre l'immensité du territoire de Tyr, une sorte de divinité animal, un Thor grizzly qui peut tuer d'un coup de patte mais aussi pardonner.

La scène finale est inspirée de la dernière chasse de l'auteur qui, ensuite, retourna sa veste et remisa ses cartouches dans la boîte à idées. Il s'ensuivit le message suivant en 1916 qui est toujours d'actualité: "le plus grand frisson de la chasse n'est pas dans l'acte de tuer, mais dans celui de laisser vivre. "

L'un des premiers livres pour la défense des animaux.
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Enfant, j'ai été fascinée par le film "L'Ours" de Jean-Jacques Annaud sorti en 1988. Quel enfant n'a pas serré contre son coeur un ours en peluche ? Je m'étais attachée à ce personnage ursin et à son protecteur, roi du Wild, lui-même seul personnage principal du roman de James Oliver Curwood "Le Grizzly" qui a inspiré le réalisateur.

C'est un roman de grand nature-writing qui se déroule dans les Rocheuses, côté Colombie-Britannique. Les descriptions sont dépaysantes à souhait et j'ai de plus régulièrement consulté les photos publiées sur le net pour m'immerger complètement dans cette atmosphère à la "Into the Wild".

Le Wild offre justement un écrin enthousiasmant et cruel à l'action de ce récit : une chasse qui s'établit entre hommes et ours, jusque là préservés de la convoitise humaine. Si l'on se remet dans le contexte de 1916, date de parution du roman, on comprend à quel point ce dernier était précurseur en s'attachant à décrire la relation de domination entre espèces avec un parti pris pour l'animal. D'un côté les capacités de combat du "fauve" parfaitement adaptées à son environnement, de l'autre, les armes à feu et les chiens, totalement inadaptés au contexte naturel. Cela pose question, bien sûr, quant à la nuisance que l'homme représente pour la Nature et ses créatures.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture qui m'a tout autant fascinée que l'adaptation ciné. Un beau moment qui peut être lu dès le jeune âge. Quel enfant n'a pas à coeur de défendre son ours en peluche ?


Challenge XXème siècle 2022
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Nous sommes en Colombie Britannique dans l'ouest canadien, dans les Rocheuses. de vastes prairies, des massifs montagneux à perte de vue, un aigle traverse le ciel, au loin, un troupeau de caribous, des marmottes siffleuses et des spermophiles bien grassouillets et au bord de la Skeena, des castors s'affairent à construire un barrage. Là vit un gentleman, j'ai nommé le grizzly Thor.
Alors vous allez me dire qu'on est loin de l'idée que l'on peut se faire d'un véritable gentleman et que le grizzly est au contraire une bête féroce capable de tuer un bison.
Dans ce roman, deux chasseurs Jim et Bruce accompagnés d'une meute de chiens poursuivent pendant des semaines le plus gros grizzly qu'ils n'ont jamais vu, d'une puissance extraordinaire. Quel trophée magnifique s'ils arrivaient à ramener la bête, leur réputation de chasseurs serait acquise et on en parlerait encore aux générations suivantes. Mais les choses ne se passent jamais comme prévu.

Ce roman est un plaidoyer pour la nature sauvage et nous permet de réviser nos positions sur l'animal car comme je l'évoquais plus haut, les choses ne sont pas si simples qui est la bête féroce, qui est le gentleman ?

Jugez plutôt.
Le mâle est capable d'adopter un ourson orphelin qu'il ne connaît ni d'Eve, ni d'Adam.
Lorsqu'il observe que l'ourson a du mal à le suivre, il va modifier son trajet pour le lui rendre plus accessible
Quand il pêche le saumon à l'aide de ses grandes paluches et qu'il envoie le poisson sur la rive, si un autre grizzly est là à chaparder la pitance, ça peut vite tourner à la bagarre mais s'il s'agit d'un vieux grizzly en fin de vie, no problemo, sers toi frère.
Enfin, lorsqu'il se trouve nez à nez avec le chasseur qui lui a tiré dessus, eh ben, vous savez quoi ? Non, rien.

Lorsque dans mes jeunes années, je crapahutais dans le parc de Yellowstone aux États-Unis, on nous avait prévenus à l'entrée du parc : pas de camping sauvage, louez des bungalows, pas de caravane car les grizzlys les retournent pour trouver de la nourriture.
Les campings étaient pleins, pas un bungalow de libre, alors avec mes deux potes, on a fait du camping sauvage une petite semaine. Pas vu un seul grizzly, le garde forestier travaillait là depuis un an et n'en avait pas encore vu un.
Mais quelle trouille on avait, on faisait des tours de garde la nuit, Pfft, n'importe quoi, moi, je vous le dis, le grizzly est un brave type, faut pas le chercher, c'est tout. Par contre les hommes… Non, rien.

Challenge Multi-Défis 2023.
Challenge Totem.
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Il y a des films que nous regardons petit, en boucle et que nous adorons sans savoir pourquoi.
Et un jour en grandissant, on se rencontre que ce film était avant toute chose un livre.
C'est ainsi que je me suis plongée dans ce fabuleux récit de James Oliver.
Cet homme était avant-gardiste pour son époque.
La manière dont il arrive à parler de la nature et du respect que peu de personne ont pour elle ( et encore plus de nos jours) est vraiment fabuleux à lire.
C'est une belle lecture pour tous âges. Et surtout une très belle leçon de vie et de respect.
Un grand classique a lire absolument !
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Un plaidoyer contre la chasse écrit par un chasseur. Ce serait sans doute un bon résumé, mais qui ne dirait pas l'émotion provoquée par ce récit, écrit en 1916 et qui résonne plus que jamais cent ans plus tard, où la nature décrite ici s'est encore rétrécie...Vue de deux points de vue différents, celui du narrateur/chasseur/naturaliste (qui est aussi l'auteur, on le comprend en lisant la postface), et celui du grizzly Thor, l'histoire est plus que sobre et nous emmène dans les montagnes du nord des Etats-Unis, dans la vie quotidienne d'un ours et dans celle de ses poursuivants, décidés à tuer ce Roi de la Forêt, qui passe lui-même pour un tueur. On se sent très vite totalement immergé dans cette traque, priant pour que l'intelligence et la force de l'animal lui permettent d'échapper à la mort. Et on assiste en parallèle à l'évolution du personnage du chasseur, qui prend conscience qu'il goûte bien plus les scènes magnifiques de cette vie sauvage qu'il n'appréciera la mise à mort de Thor. Un face à face inattendu le fera basculer définitivement et nous fera comprendre que vivre au plus près de ses "ennemis" peut tout changer. Un roman intemporel et plein d'enseignements.
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Thor, un grand grizzly à la fois majestueux et terrifiant, règne sur un vaste territoire dans le Grand Nord, au coeur des Rocheuses canadiennes. Son royaume est un jour bouleversé par l'arrivée de deux créatures qu'il perçoit par leur odeur étrange, et qui vont lui infliger des blessures semblables à la foudre déchirant ses chairs. En se réfugiant dans la forêt, il fera la rencontre de Muskwa un ourson orphelin qu'il va rejeter dans un premier temps puis qui deviendra son compagnon de voyage et son protégé. le grizzly va panser ses blessures et offrir à l'ourson un apprentissage de la vie dans un périple qui changera jusqu'aux chasseurs qui les poursuivent.

« Ceci est mon deuxième roman sur la nature, et je le livre au public assorti d'une confession et d'un espoir : la confession d'un homme qui a chassé et tué pendant des années avant de se rendre compte que le monde sauvage nous offre un plaisir bien plus grand que celui de massacrer - et l'espoir qu'après m'avoir lu d'autres comprendront que ce qu'il y a de plus passionnant dans la chasse, ce n'est pas de tuer, mais de laisser vivre. »

Le parti pris de ce roman, c'est d'alterner entre le point de vue animal et celui de l'humain. Véritable déclaration d'amour à la nature et aux animaux, James Oliver Curwood se met dans la peau du grizzly et de l'ourson mais se garde bien d'y appliquer un anthropomorphisme. À hauteur d'ours, il nous embarque dans un voyage au coeur des vallées et sommets des Rocheuses. Il nous faire découvrir les merveilles que recèlent le domaine de Thor et combien celui-ci traite toutes les formes de vie avec respect en ne prélevant avec parcimonie que ce dont il a besoin.

Quant au point de vue de l'humain, c'est le récit de la traque d'un grizzly hors norme qui force les trappeurs à faire preuve de stratégie et d'une solide endurance. Un changement s'opérera pour l'un des chasseurs lorsqu'il constate par deux fois la force violente dont Thor peut faire preuve lorsqu'il y ait contraint, mais surtout lorsque face à la mort il prend conscience de sa clémence.

L'évolution du personnage de Langdon, le chasseur qui devient un amoureux de la nature tentant de réparer les dégâts qu'il a causé, donne aux chapitres sur les humains une profondeur qui dépasse la description de paysages et le récit d'une traque. Si l'on comprend sans le savoir que ce roman est plus ou moins lié à la vie de l'auteur, il explique dans la postface qu'il a rédigé son lien avec Langdon.

Un grand texte, un roman immersif et poétique écrit dans une belle langue, une ode à la nature sauvage qui offre à l'ourson comme au chasseur une leçon de vie digne d'un roman d'apprentissage.
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J'ai choisi ce livre pour sa couverture, comme souvent quand il y figure un ours. C'est plus tard, en lisant la quatrième de couverture, que j'ai réalisé que c'était ce livre dont s'est inspiré Jean-Jacques Annaud pour son merveilleux film L'ours. Ça date un peu, mais j'en garde un très bon souvenir.

Nous allons suivre Thor, un impressionnant et magnifique Grizzly qui vit dans les Rocheuses. Poursuivit par des chasseurs qui le veulent comme trophée, il prendra sous son aile, ou plutôt sous sa patte, un petit ours brun orphelin.

L'histoire est immersive et merveilleusement contée avec en plus des mots, les images, les sons et les odeurs. Les descriptions de la nature et des paysages sont juste incroyables.

"Par sa force, sa masse, sa solitude et sa suprématie, le grand ours était comparable aux sommets environnants : Il était sans rival dans les vallées de la même manière qu'ils l'étaient dans les cieux. Comme les montagnes, il venait de la nuit des temps. Il était indissociable d'elles."

Nous suivons en alternance le point de vue de l'animal et de l'humain avec d'une part Thor et l'ourson Muskwa et de l'autre le chasseur Langdon. C'est une histoire d'aventures, de rencontres, d'apprentissage, de respect. Elle nous offre également de beaux face à face : Thor et Muskwa, deux ours qui s'affrontent, le grizzly et le chasseur.
J'ai aimé suivre l'évolution de Langdon. Un parallèle avec la propre histoire de l'auteur qui a fait amende honorable et décide de ne plus chasser.

"Le monde sauvage nous offre un plaisir bien plus grand que celui de massacrer — et l'espoir qu'après m'avoir lu, d'autres comprendront que ce qu'il y a de plus passionnant dans la chasse, ce n'est pas de tuer, mais de laisser vivre."

Mais ce que j'ai préféré bien sûr, c'est la relation entre Thor et l'ourson. le Roi de la forêt devient tout d'un coup baby-sitter d'une petite peluche vivante. Ce sont des moments touchants, plein d'émotions et des passages souvent drôles.

Ce livre est un roman d'aventures passionnant et attendrissant qui m'a émerveillée, mais aussi tendu une bonne partie de ma lecture. Une ode à la nature et au monde animal qui nous démontre que la respecter est bien plus enrichissant que la détruire.

Au final, un coup de coeur pour cette très belle histoire qui m'a fasciné. Un magnifique écrin pour un petit bijou. Un classique jeunesse qui ravira petits et grands, les amateurs de la nature et les autres. Je vous le recommande fortement.
Lien : https://www.facebook.com/lec..
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Un coup de coeur pour ce livre qui abordent beaucoup de thèmes différents. On découvre la relation entre Thor - un énorme Grizzly - et Muskwa , petit ourson qui vient de perdre sa maman . le grand ours va prendre sous son aile, le petit ourson.

La description des paysages est magnifique, la relation entre les ours est vraiment touchante.

En parallèle, deux chasseurs, des chiens sont sur la piste du grand ours. S'en suit une chasse pour atteindre leur objectif… vont -ils l'atteindre ? Vont-ils découvrir quelque chose d'autre à travers cette quête ? Ont-ils un côté humain ?

En dire plus serait spoiler. Je vous conseille vraiment ce livre .
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Cette lecture aurait pu être une catastrophe.
La quatrième de couverture m'annonçait une thématique chasse, et cette pratique et moi sommes antinomiques.
Beaucoup trop d'avis positifs m'ont convaincue de le sortir quand même.

Quelle ne fut pas ma surprise au fil des pages de prendre du réel plaisir à découvrir cette histoire. Suspicieuse à l'arrivée des deux chasseurs dès les premières pages du livre, on les oublie finalement assez facilement par la suite.
Le thème de la chasse est habilement traité et, je n'ai pas à vous signaler de violence animale. Enfin, une scène un peu compliquée à retenu mon attention mais dans le cadre animal contre animal.

L'auteur alterne les chapitres dans la tête du grizzly et dans la traque de deux hommes pour tuer cet animal majestueux.
Finalement, ce n'est pas sur ce point que le livre s'épanche mais sur la vision du monde vu par ce grizzly. Et croyez moi ou non mais il s'agit peut-être du récit le plus beau que j'ai lu à ce sujet.
Bien que parfois flegmatique, Thor nous émerveille par sa capacité à nous montrer le monde sous un angle nouveau. La nature est magnifique et j'ai pu étoffer mes connaissances sur la vie des ours.

Je ne vous raconterai pas la fin mais j'ai presque tout aimé de ce récit. L'auteur vous expliquera dans une petite note de fin son cheminement pour la rédaction de ce livre, quel est son rapport à son histoire personnelle.

Ce livre est une ode à la beauté de la force animale et à la nécessité de l'apprécier dans ses détails pour en comprendre la richesse.
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Grizzly est le roman qui a servit d'inspiration à Jean-Jacques Annaud pour son film éponyme L'ours sorti en 1988.
Je n'avais jamais lu ce roman malgré les nombreuses éditions déjà existantes, ce fut donc une très belle découverte. Dans ce roman nous suivons un très grand grizzly dans les montagnes du Grand-Nord Américain. Un endroit qui n'a pas encore été marqué par l'homme. Une vaste étendue naturelle tellement bien décrite par James Oliver Curwood que rien que pour ça, c'est déjà une magnifique expérience de lecture. de plus avoir comme protagoniste un ours c'est super, cela change et permet de nouvelles perspectives.

Et tout d'un coup ce qui devait arriver arriva et les hommes pénétrèrent dans cet espace sauvage, ils virent ce magnifique grizzly et la première chose qu'ils se dirent c'est « allons le chasser, cela me fera un magnifique tapis ». Je résume, mais l'esprit est là. Nous voilà donc à suivre un ours qui est lui même pourchasser par des chasseurs et des chiens. J'ai adoré les mots trouvé par l'auteur pour décrire l'intrusion des hommes sur le territoire du grizzly, c'est nouveau pour ce dernier, de nouvelles odeurs, de nouveaux bruits et ces espèces de bâtons de feu qui blessent.
Ce géant de la montagne va tomber sur un ourson noir et va le prendre sous son aile. le roman va donc mettre en avant les liens entre les animaux, la transmission également. J'ai adoré lire que ce petit ours courait derrière et puisait dans toute son énergie pour ne pas perdre son protecteur.

Bon, il faut également parler des hommes, ces chasseurs. Pour le coup, ici, ce ne sont pas des bêtes avides de sang, ils ont une forme de respect pour leurs proies, et également un respect et une reconnaissance pour la nature qui les entoure. J'ai adoré la scène du face en face entre l'homme et la bête. Et tout comme James Oliver Curwood, l'homme prend conscience de la puissance et de l'importance de l'animal, qu'ils sont égaux tous les deux et qu'il n'y en a pas un au-dessus de l'autre, il lui devient donc impossible de tuer un autre être vivant.

Quel magnifique roman de Nature Writing, une très belle histoire inspirée par le vécu de l'auteur comme il le précise en postface.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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