TOUT LE BLEU DU CIEL
Joli titre, belle couverture et l'intrigue affichée en quatrième de couverture : originale !
Et puis ...tellement de belles critiques !
Je suis tentée par cette lecture.
Dans mon coin de campagne, entourée d'arbres vieux
la nature, au calme et du temps pour entamer cette histoire.
840 pages pour un premier roman c'est courageux
et risqué !
Je m'invite discrètement dans le camping car, pour ce long périple Pyrénées, Occitanie. Je m'y sens bien
et ces régions me sont familières (quelques souvenirs!)
Les descriptions des paysages de mer, montagne, campagne, villages aux vieilles pierres sont belles et
pleines de poésie, au rythme des saisons ...
Les personnages me plaisent, ils sont jeunes, candides.
Ils se découvrent doucement, timidement, pudiquement
s'apprivoisent pas à pas. Ils sont quelque peu mélancoliques :
Emile ne possède désormais que le présent puisque bientôt le passé et l'avenir n'existeront plus
Joanne et son passé terrible, lourd, ancré au fond d'elle.
On découvre au fil des pages leurs histoires respectives.
Le fil des pages est une grosse bobine de fil blanc qui se déroule très lentement avec parfois des noeuds
qui ralentissent ...
Même si j'avais accepté la lenteur du récit, après 500 pages je n'avais plus très envie de développement personnel, de méditation, de recettes végétariennes,
de ces citations, indigestes, car trop présentes
et
Paul Coelho qui revient sans cesse (même si je peux comprendre : à 20 ans on adhère !)
Mais les petits riens remplis d'émotion, de tendresse, d'amitié m'ont relancée.
Les prises de conscience, l'introspection, la générosité,
l'entraide et les belles rencontres humaines, Myrtille, Sébastian ..., m'ont touchée.
Globalement, même si je n'ai pas la légitimité pour juger,
juste mon ressenti d'humble lectrice (qui adore lire) :
D'un point de vue littéraire : le vocabulaire est pauvre
trop de répétitions, de détails du quotidien inutiles, des coquilles, trop de "bons sentiments", trop de résilience
(c'est sûrement le parti pris de l'autrice)
et surtout trop long !
300 pages auraient suffi et donné plus d'intensité, plus de relief et de rythme.
Une relecture aurait évité les redondances.
Contrairement à ce que j'ai lu : ce n'est pas pour moi,
un chef d'oeuvre mais une jolie histoire qui parle à notre part d'humanité !
Confuse ma critique !
J'ai aimé un peu, souvent
Beaucoup, parfois
Mais pas tout le temps !
Un dernier exemple, avant de faire "trop long"
Pour déjouer le lecteur et rendre le prévisible,
imprévisible, j'aurais voulu qu'entre Joanne et Emile
leur
amour ne devienne pas sexuel
juste sensuel !...