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4,52

sur 14912 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Emile n'est pas encore trentenaire, mais, atteint d'un Alzheimer précoce, il n'a plus que deux ans à vivre. Préférant fuir l'hôpital et l'étouffante sollicitude des siens, il décide de partir à l'aventure en camping-car, en compagnie d'une jeune fille, Joanna, recrutée par petite annonce.


Si vous entamez ces 650 pages, assurez-vous de votre provision de mouchoirs, car ce concentré d'émotions ne vous laissera pas de marbre.


Certes, ce premier roman n'est pas exempt de points faibles : même si les dialogues sonnent souvent juste, les traits de certains personnages sont parfois un peu outrés, les poncifs abondent, les bons sentiments prolifèrent, et l'on s‘agace des références trop appuyées à L'alchimiste de Paulo Coelho qui semble être LA bible de l'auteur, par ailleurs très marquée semble-t-il par les pratiques de développement personnel. le style est fluide mais ne réussit pas vraiment à s'élever lorsqu'il évoque la beauté sauvage des lieux évoqués, et, au final, le tout présente quelques longueurs.


Pourtant, le charme opère et cette jolie histoire bien construite aux protagonistes attachants a tôt fait de vous faire oublier vos réticences pour vous emmener dans un moment de lecture fort agréable et plutôt addictif. Tendresse et bienveillance font de ce livre un petit bonheur, où l'irrémédiable issue se vit dans une tristesse pleine d'apaisement et de sérénité. Sans doute utopique et un brin naïf, ce récit donne envie d'y croire, de visiter les sites décrits et de rencontrer ses personnages, à la lumineuse humanité, qui vous laisseront un sentiment de manque une fois la dernière page tournée.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ce livre traînait dans mon pense-bête depuis longtemps, j'y pensais pour une éventuelle lecture de vacances, et grâce à @Kawane qui me l'a gentiment procuré, c'est désormais chose faite.
Je serai brève, ce livre ayant déjà fait l'objet de très nombreuses critiques. L'histoire est bonne, les personnages ont beaucoup de potentiel y compris certains dits "secondaires" (je pense notamment à Myrtille, la vieille dame chez qui les héros logent pendant une partie de leur périple), les lieux où se déroulent l'histoire sont intéressants à découvrir (j'en connaissais certains, comme Eus, remarquable !). L'écriture ne m'a pas transcendée, trop de longueurs, pas assez de vie pour être réellement immergé dans l'histoire, ce que j'espérais au vu du sujet. Mais bon, c'est un premier roman, et qui plus est de 850 pages (en version poche), soyons indulgente ! Je ne suis pas certaine de faire aussi bien si un jour je me lance dans l'écriture d'un roman...
Ma note est mitigée parce que je suis déçue. Déçue parce que j'attendais plus d'émotion, des rires, des larmes, avec un thème aussi fort ça me semblait évident. Mais je suis restée "sèche", imperméable, même si j'ai lu sans déplaisir. A certains moments j'ai même un peu soupiré, pensant que c'était bien long ces descriptions du quotidien. Et je me suis posée beaucoup de questions sur le réalisme de la fin, cela pourrait-il se passer ainsi dans la vraie vie ? Par contre l'évolution de la maladie d'Emile me semble plausible, ayant hélas déjà côtoyé des malades d'Alzheimer j'ai vu ces manifestations d'agressivité soudaine ou ces "trous" suivis de périodes de lucidité parfaite. Mais c'était sur des années, pas des mois...
Voilà, je voulais le lire, c'est fait, il ne restera pas vraiment dans ma mémoire, mais c'est normal, non ? J'ai oublié...
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Emile, atteint d'Alzheimer précoce, ne veut pas servir de cobaye aux essais cliniques. Les deux années qu'il lui reste à vivre, il veut en profiter et surtout laisser une image saine à ses amis , ses parents. Il part et suite à une annonce "ramasse" Joanne sur le bord de la route. Elle aussi ne semble pas avoir été ménagée par la vie.

Un sentiment un peu confus m'habite à la fin de cette lecture. Alors, oui l'histoire est belle et a suscité en moi plein d'émotions, ou au moins m'a renvoyé vers des beaux moments de lecture ou d'audition.
Dès le premier tour de clé, j'ai entendu Chris Isaak, Eddie Vedder ou l'into the Wild de Damien Saez envahir l'habitacle , j'ai replongé dans les étoiles contraires de Green ou de façon plus suspecte dans Réparer les vivants.
Et une livre qui vous renvoie à des moments de plaisir ne peut être mauvais.
Pour ce qui est de l'histoire , les grandes lignes sont courus d'avance , quasi toutes, ça jette un léger froid . Quelques personnages sont plutôt improbables, on a parfois l'impression d'être dans Oui Oui à la montagne .
Alors, au fil des pages , j'ai eu l'impression de m'être fait un peu berner et de tenir un de ces trucs estampillés fell good , sans l'humour pitoyable que peut émailler les pages du susdit genre. On un livre young adult, genre qui n'est pas forcément ma tasse de thé.
Des dialogues plats, des citations qui déboulent de nulle part, du nature writing de CE2, du feel good quoi.Et 840 pages quand même . Rien contre le genre, mais je ne suis pas fan.
Il n'empêche, j'ai voulu accompagner Emile et Joanne dans leur combat singulier, j'ai voulu visiter avec eux les Pyrénées et j'ai bien fait de tenir jusqu'au bout pour arriver dans la vallée d'Aspe.
Et au fond, je ne regrette pas ma lecture. Mais comme dit dans d'autres retours, il y a une telle aura autour de ce livre que les attentes s'en trouvent forcément renforcées.
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La révélation finale a fait perdre quelques points dans la notation. J'ai pas du tout mais alors pas du tout aimé les trois dernières pages de ce récit. Je trouve que le récit pouvait très bien s'en passer, le récit était assez fort pour s'épargner cette chute. J'avoue que je l'avais pas vu venir, si on se place dans une vision optimiste des choses, je pourrais féliciter la romancière pour cette "surprise" !

Je pense que j'aurais préféré que le livre se termine à la fin du dernier chapitre numéroté (le trente et unième) avec le départ tout en sobriété de Joanne. "Elle traverse la pièce comme au ralenti. Elle lui jette un dernier regard, sur le pas de la porte branlante. Et puis rien d'autre. Elle disparaît avec son gros sac à dos rouge." C'est une très belle scène d'adieu sans pathos, sans excès larmoyant, sans mot.
Très émouvant.

J'étais déjà guère convaincu par l'évolution de la relation entre Émile et Joanne, je trouve ça dommage qu'il ait finit par y avoir une dimension sexuelle à leur aventure. Finalement, cela tendrait à démontrer que la question sexuelle, la question du sentiment amoureux intervient nécessairement à un moment ou à un autre dans une relation entre un homme et une femme vivant en promiscuité pendant un certain temps. Je trouve que l'histoire aurait été encore plus belle, encore plus puissante en conservant un lien d'amitié entre les deux protagonistes principaux.

Le livre est globalement intéressant, souvent émouvant ce qui vu le thème abordé n'a rien de surprenant. Reconnaissons à Mélissa Da Costa une approche tout en pudeur. Tout au long de leur route, Émile et Joanne vont rencontrer toute une galerie de personnages et à chaque fois les au-revoir seront très sobres, voir même presque "zappés" notamment à la fin du voyage avec Hippolyte. Parmi ces personnages secondaires croisés tout au long du périple, mention spéciale pour Sébastian. Je l'ai trouvé très touchant ce jeune homme vivant avec son père dans un village de pêcheurs. Il dégage quelque chose de très naïf, de très tendre, une forme de solitude très belle et triste à la fois. J'aimerais beaucoup croiser un Sébastian sur ma route un jour.

Pour poursuivre avec les beaux moments de ce (long) récit, je citerais le souvenir de la rencontre entre Émile et Renaud (son meilleur ami) dans la cour d'école. Renaud jouant seul de son côté avec les fourmis, Émile abandonnant sa bande de copains pour aller voir cet "étrange" garçon qui passe ses récréations tout seul. Et voilà la genèse d'une longue et belle amitié. L'amitié attendrissante Émile/Renaud pourrait presque faire l'objet d'un livre à part entière.

Ce récit c'est aussi un hymne à la nature, aux Pyrénées, à la richesse de la nature, un livre qui reprend tous les thèmes "tendances" du moment sur le développement personnel, se soigner avec les plantes, vivre en harmonie, en symbiose avec les éléments qui nous entourent, profiter de l'instant présent, la méditation.

En revanche, j'ai pas spécialement accroché à l'écriture de Mélissa Da Costa. Beaucoup de répétition, je pense notamment à la formule "il y a" qui revient quasiment toutes les pages voir plusieurs fois par page (un peu moins vrai dans le dernier tiers du récit). Quelques expressions qui reviennent très fréquemment comme "hocher la tête", "danser d'un pied sur l'autre", "bon sang", "tout doucement". Et une énorme coquille à la toute fin du livre avec le code postal de Roanne (43200). Euh Roanne est dans le département de la Loire (donc code postal débutant par 42). Mais ça je pense que c'est plutôt un problème d'édition...Je trouve ça hallucinant de laisser passer une telle coquille. Personne relit les manuscrits avant de les envoyer en imprimerie ? Sans oublier des fautes sur les accords avec l'auxiliaire être, comme maintenant dans presque tous les livres ! Finalement, il ne faut surtout pas que les gamins lissent, c'est truffé de fautes ces bouquins !

Pour conclure, je dirais que Tout le bleu du ciel a tous les ingrédients pour faire l'objet d'une adaptation cinématographique...Je verrais bien Vincent Lacoste dans le rôle d'Émile et pourquoi pas Sara Forestier dans celui de Joanne.
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Je me suis écarté de mes habitudes de lecture avec ce roman qui a connu un beau succès populaire dans la veine surexploitée mais toujours très rentable de la romance feel-good. Je me suis lancé car il m'a été conseillé par une amie et qu'une nouvelle expérience de lecture ne fait jamais vraiment de mal. Cela permet aussi de confirmer ou d'infirmer certains a priori.

Émile est un jeune homme de vingt-six ans frappé par une maladie orpheline qualifiée d'Alzheimer précoce lui laissant à peine deux ans à vivre. Plutôt que de finir son existence sur un lit d'hôpital, branché à des machines, complètement dépendant et accablé par la pitié de sa famille, il décide de disparaître et de prendre la route en camping-car. Il passe une annonce en ligne afin de trouver compagnon(ne) d'aventure pour partager son dernier voyage. À sa grande surprise, une jeune femme renfermée du nom de Joanne, dissimulant un passé trouble et douloureux, accepte l'invitation…

Si l'histoire réunit quelques belles idées et des personnages attachants, elle reste cousue de fil blanc. le style d'écriture est trop plat pour moi, les phrases sont souvent minimalistes, et les longueurs narratives diluent le quotidien de nos voyageurs jusqu'à la banalité. Les escapades sauvages d'Émile et Joanne donnent parfois l'impression de feuilleter un guide touristique pour la Région Midi-Pyrénées et un certain nombre d'incohérences émaillent le récit. Certes, le pathos et les bons sentiments raviront les afficionados du genre, mais je n'ai pas adhéré à l'accumulation de poncifs sur les recettes du bien-être et du bonheur, sans parler de ces références usées et récurrentes à Paulo Coelho (même si j'ai bien aimé « L'Alchimiste » étant jeune).

J'avoue que mon intérêt s'est éveillé dans le dernier quart de ce roman de 838 pages, avec l'histoire du petit Tom Blue et la manière dont l'autrice amène l'inéluctable avec suffisamment d'habileté pour faire vibrer quelques fibres sensibles. Je comprends les ingrédients qui ont fait de ce roman un succès commercial, mais cette formule ne correspond tout simplement pas au lecteur que je suis.
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Face à l'avalanche de bonnes critiques, je me suis enfin résolue à ouvrir Tout le bleu du ciel, qui trainait dans ma PAL depuis bien trop longtemps. Comme souvent, la multitude d'avis positifs et similaires créés des attentes. On me l'avait vendu comme un livre qu'il faut absolument lire en ayant un gros paquet de mouchoirs à côté de soi. Je me suis donc préparée à une lecture compliquée. 800 pages plus tard, les mouchoirs sont intacts et mes yeux secs. Pas une larme n'est venu troubler ma lecture. de ce point-ci, c'est donc une grosse déception et le roman ne m'a pas laissé dans l'état émotionnel que j'attendais. Pire cette surenchère de pathos m'a profondément agacée. le fond de l'histoire n'est déjà pas bien gai à la base: un Alzheimer à 26 ans, ça plombe déjà bien d'entrée, mais nous rajouter le passé de Joanne par dessus le marché, c'est trop pour moi. Comme si l'auteure cherchait à nous tirer des larmes à tout prix. Loupé, dans mon cas. L'autre point négatif, c'est la prévisibilité du récit. Pour Emile, on sait où l'on s'engage donc ce n'est pas une surprise. Mais pour Joanne, j'ai senti le dénouement arriver dès la révélation de son passé. J'ai espéré que l'auteure n'ose pas... et si, elle a osé, et je m'en serai bien passé.
Point positif, ça se lit tout seul et je n'ai pas vu les 800 page passer, mais pour l'originalité de l'intrigue, c'est manqué et le récit n'est pas à la hauteur de ce qu'on m'avait vendu. Encore un roman dont je ne comprend pas le succès.
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TOUT LE BLEU DU CIEL

Joli titre, belle couverture et l'intrigue affichée en quatrième de couverture : originale !
Et puis ...tellement de belles critiques !
Je suis tentée par cette lecture.
Dans mon coin de campagne, entourée d'arbres vieux
la nature, au calme et du temps pour entamer cette histoire.
840 pages pour un premier roman c'est courageux
et risqué !
Je m'invite discrètement dans le camping car, pour ce long périple Pyrénées, Occitanie. Je m'y sens bien
et ces régions me sont familières (quelques souvenirs!)
Les descriptions des paysages de mer, montagne, campagne, villages aux vieilles pierres sont belles et
pleines de poésie, au rythme des saisons ...
Les personnages me plaisent, ils sont jeunes, candides.
Ils se découvrent doucement, timidement, pudiquement
s'apprivoisent pas à pas. Ils sont quelque peu mélancoliques :
Emile ne possède désormais que le présent puisque bientôt le passé et l'avenir n'existeront plus
Joanne et son passé terrible, lourd, ancré au fond d'elle.

On découvre au fil des pages leurs histoires respectives.
Le fil des pages est une grosse bobine de fil blanc qui se déroule très lentement avec parfois des noeuds
qui ralentissent ...

Même si j'avais accepté la lenteur du récit, après 500 pages je n'avais plus très envie de développement personnel, de méditation, de recettes végétariennes,
de ces citations, indigestes, car trop présentes
et Paul Coelho qui revient sans cesse (même si je peux comprendre : à 20 ans on adhère !)

Mais les petits riens remplis d'émotion, de tendresse, d'amitié m'ont relancée.
Les prises de conscience, l'introspection, la générosité,
l'entraide et les belles rencontres humaines, Myrtille, Sébastian ..., m'ont touchée.

Globalement, même si je n'ai pas la légitimité pour juger,
juste mon ressenti d'humble lectrice (qui adore lire) :
D'un point de vue littéraire : le vocabulaire est pauvre
trop de répétitions, de détails du quotidien inutiles, des coquilles, trop de "bons sentiments", trop de résilience
(c'est sûrement le parti pris de l'autrice)
et surtout trop long !
300 pages auraient suffi et donné plus d'intensité, plus de relief et de rythme.
Une relecture aurait évité les redondances.
Contrairement à ce que j'ai lu : ce n'est pas pour moi,
un chef d'oeuvre mais une jolie histoire qui parle à notre part d'humanité !

Confuse ma critique !
J'ai aimé un peu, souvent
Beaucoup, parfois
Mais pas tout le temps !

Un dernier exemple, avant de faire "trop long"
Pour déjouer le lecteur et rendre le prévisible,
imprévisible, j'aurais voulu qu'entre Joanne et Emile
leur amour ne devienne pas sexuel
juste sensuel !...
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Une histoire dramatique.
Une union inattendue entre deux êtres que tout semble oppose.
Un périple semé de bonheur et d'embuches, comme la vie.
De belles rencontres qui aident à avancer lorsque tout semble perdu.
Le bleu du ciel où le regard se pose.
Des sourires, des larmes, ceux de Joanne et d'Emile et les miens qui se sont joints aux leurs.
« Tout le bleu du ciel » est un très joli roman qui malgré quelques longueurs a su m'émouvoir.
Une belle leçon de courage, d'amitié, d'amour, de partage, d'entraide.
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Une couverture magnifique et un très joli titre, de chaleureuses recommandations et quasiment 5 étoiles sur tous les réseaux de lectures. Ajoutons à ça une quatrième de couverture attrayante, il ne m'en a pas fallu plus pour avoir envie de me plonger dans ce roman de 840 pages.
Mais 840 pages … voilà le hic.
Que de longueurs et de passages interminables où il ne se passe rien.
Les dialogues sont répétitifs et creux, le style banal.
Alors qu'il est présenté comme un roman bouleversant, je suis restée de marbre devant cette histoire peu crédible et pleine d'incohérences selon moi.
J'ai même failli l'abandonner en cours de route mais j'ai persisté, lisant le dernier quart en diagonale, espérant un sursaut d'intérêt. En vain.
Je garderais cependant en tête l'image de couverture, car si le texte ne m'a absolument pas émue, l'image quant à elle est une histoire à elle toute seule.
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Si l'on vous annonçait que vous n'aviez plus que pour 2 ans à vivre, que feriez-vous ? Sachant que la maladie qui vous frappe de plein fouet dans votre jeunesse est un Alzheimer précoce…

Émile à 26 ans et est condamné à mourir dans un hôpital, sa mémoire fichant le camp au fur et à mesure. Lui, ce qu'il veut, c'est voyager et mourir ailleurs qu'à l'hosto. Il achète donc un camping-car et passe une petite annonce pour avoir un compagnon de voyage. Ce sera une jeune fille : Joanne.

Lorsque je suis montée dans ce camping-car, je m'y suis sentie bien, même si l'histoire ne roulait pas vite, même si l'histoire était constituée de phrase somme toute banales. de poncifs, de gestes du quotidien.

Les personnages me plaisaient, sans m'enthousiasmer et j'avais envie de tracer la route avec eux, de chausser mes godasses de rando et d'aller avec ma tente sur le dos faire un périple avec eux deux dans les Pyrénées. Bianca, qui faisait cette LC avec moi, est descendue à la première pompe d'essence et s'est enfuie en courant…

Ce roman a des airs de feel-good book, même si l'on se doute que l'on va lire la chronique d'une dégénérescence annoncée et que cela se terminera pas le décès d'Émile, sauf si les médecins se sont mis le doigt dans l'oeil. Mais ça, ce serait très con.

Effectivement, il ne se passe pas grand-chose dans ce gros pavé, l'auteure prenant la peine de nous décrire les gestes du quotidien, les repas, la cuisson des pâtes, la confection des salades, les achats de matériel pour la rando…

Rassurez-vous, il n'y a pas que ça ! Ce roman possède aussi ses petits moments d'émotions, ses petites touches de tendresse, de prises de conscience, cette amitié qui grandit et même de très grands moments remplis d'émotions larmoyantes.

Les descriptions des paysages sont bien présentes et cela donne l'impression d'être dans les Pyrénées, de marcher avec eux, de ressentir la soif, la fatigue. Là, je me suis retrouvée.

L'auteure a pris la peine de doter Émile et Joanne d'un passé et si celui d'Émile nous est divulgué assez vite, il faudra passer le cap de plus de la moitié pour apprendre ce qui rend Joanne aussi mélancolique. Joanna est un personnage très touchant, elle parle peu, mais elle a une présence énorme dans ces pages.

Quant à Émile, il est encore plus touchant avec ses pertes de mémoires qui le rendent totalement perdu, presque fou de ne pas savoir ce qu'il fait là, triste d'avoir oublié ce qu'il a fait ces deux derniers jours. Alzheimer n'est pas une maladie facile pour l'entourage et comme on oublie les souvenirs les plus récents, c'est Joanne qui va trinquer…

Bizarrement, l'extrême lenteur du récit ne m'a pas dérangée (contrairement à d'autres romans), même si, au bout d'un moment, la lassitude s'est installée (j'avais tout de même dépassé le cap de la page 560). Trop long, c'est trop long (je vous offre cette pensée philosophique de haut vol).

Ce sera mon plus gros bémol pour cette lecture : 838 pages, c'est trop ! Il y avait moyen de nous expliquer le périple de nos deux compagnons de voyage avec 250 pages de moins, ce qui aurait donné plus de rythme au récit. le début est poussif, c'est là que j'ai perdu ma copinaute de lecture…

Pourtant, le voyage était intéressant à faire car il n'était pas qu'un simple voyage au gré des envies de nos deux compagnons, non, c'était surtout un voyage à l'intérieur d'eux-mêmes, une introspection, afin de perdre tout ce qui n'était pas bon pour leur esprit, leur coeur. Une sorte de grand nettoyage de printemps dans leur tête, une vidange de tout ce qui leur broyait le coeur et leur donnait des idées noires.

Ce voyage était initiatique pour eux deux et le pari fut réussi. À nous de faire sortir les scories de nos esprits et de ne garder que le plus beau, le plus lumineux, le plus agréable de nos vies.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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