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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un bon livre, rendu célèbre par l'adaptation cinématographique de Marcel Carné. Eugène Dabit conte quelques années de la vie d'un hôtel, entre son achat par les Letourneur et leur expropriation. Il en profite pour dépeindre le Paris populaire des années 20 en quelques scènes. Nous sommes à mille lieux du Paris des années folles, plutôt du côté du petit peuple du Voyage au bout de la nuit, en bien moins sordide. L'auteur a de la tendresse pour tous ses personnages et sait nous la communiquer. Si le film est un chef d'oeuvre, le roman est bien plus ordinaire. C'est cependant un très bon roman populaire, fort agréable à lire malgré l'absence d'intrigue Chaque chapitre parle d'un pensionnaire de ce petit hôtel près du canal Saint-Martin : bonnes, blanchisseuses, couturières, camionneurs (un camion est encore un véhicule tiré par des chevaux), débardeurs, veilleurs de nuit, comédiens sans engagement, … Les rapports entre hommes et femmes sont plutôt brutaux, la misère n'est pas que matérielle, l'alcoolisme n'est pas rare, la prostitution guette les femmes au détour des couloirs. L'écriture est fluide, à la fois neutre (sans jugement), pessimiste (les personnages semblent d'éternelles victimes) et poétique (bien moins que le film), le résultat est plutôt fort sympathique.
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Ce roman, plutôt une chronique d'un quartier populaire de Paris, dans les années 20, a librement inspiré Marcel Carné pour son célèbre film, avec notamment la fameuse réplique d'Arletty : "Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?"
Pour tout vous dire, cette réplique ne figure pas dans le livre d'Eugène Dabit... Mais son récit au quotidien d'un hôtel tenu par les Lecouvreur, dans le quartier du canal Saint-Martin, vaut bien l'atmosphère de la trilogie marseillaise de Pagnol. On y trouve, parmi les clients de l'hôtel, toutes sortes d'individus, du petit ouvrier au marginal, de l'alcoolique invétéré à la prostituée gouailleuse.
Des drames viennent émailler la vie de ces petites gens, pour la plupart modestes. Louise, la patronne, prévenante et discrète, les aide de son mieux .
Cette galerie de portraits fort pittoresques constitue un des atouts du livre de Dabit, tant par leur authenticité que par l'efficacité avec laquelle ils sont dressés : un dialogue, un accent, une allure, une gestuelle, un accessoire, et voici le personnage qui apparaît déjà au lecteur, dans un réalisme étonnant.
A lire ou à relire, ce témoignage d'un Paris populaire d'il y a un siècle, si loin du Paris des Années Folles, avec son florilège de personnages hauts en couleurs, et la plume inspirée et attendrie de l'auteur, qui sait si bien les faire sortir de l'ombre.
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N° 14 du Livre de poche.
Pas un roman, mais une étonnante galerie de portraits des clients de cet hôtel sis à côté du canal Saint-Martin.
L'action se déroule en 1927/1928 entre l'arrivée des nouveaux gérants, les Lecouvreur, et leur expropriation avant démolition. Rien à voir avec le célèbre film du même nom.
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Généralement, quand on pense Hôtel du Nord, on pense à Arletty et à sa fameuse réplique « atmosphère, atmosphère ».

Personnellement, quand je pense Hôtel du Nord, je pense plutôt L'Hôtel du Nord, donc plutôt au roman d'Eugène Dabit qu'au film de Marcel Carné.

Quoi qu'il en soit, livre ou film, les deux racontent la même histoire, celle d'Émile et Louise Lecouvreur alors qu'ils investissent dans un café-hôtel sur le Canal Saint-Martin à la fin des années trente. Commence alors pour eux une nouvelle vie entourée des pensionnaires de l'hôtel, des habitués du comptoir, des clients de passage et de tous ces gens qui font la vie d'un endroit comme l'Hôtel du Nord. Et, durant toutes les saynètes qui composent ce roman – ce recueil de nouvelles, devrais-je presque dire - on découvre la vie de ce quartier populaire, les petites gens qui y vivent, l'époque révolue de ce Paris disparu et l'atmosphère qui lui est propre.
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