Camarades de classe

Grâce à au site web camarades-de-classes.com (un avatar de "copains d'avant") une bande de copains du collège Gabriel-Péri d'Aubervilliers qui avaient fait ensemble une sortie scolaire à Reims en 1964 va se reformer et ils vont mettre en commun les souvenirs qu'ils ont gardés de cette époque, dans cette banlieue rouge comme la chante Renaud, où le Parti Communiste était alors maître des lieux. Un livre un peu "brut de décoffrage" mais pas inintéressant néanmoins.

Un roman épistolaire (échange de confidences, d'idées, réactions et résolutions de problèmes différentes selon les individus,) d'un genre nouveau, les e-mails se substituent aux lettres. Il permet de revisiter 40 ans de petite et grande histoire, de réaliser comment le temps pose son empreinte sur les individus, comment chacun vit sa charge du passé

Ou plutôt Camaradesdeclasse comme cela figure sur la couverture puisque le thème de ce dernier roman de Didier Daenincks tourne autour des retrouvailles virtuelles permises par les sites tels que "copains d'avant", "trombi.com" ou "facebook" pour les plus jeunes.

Retrouvailles virtuelles qui parfois se concrétisent ...

Le roman est constitué autour d'un ensemble de messages postés sur un forum dont l'objectif est de retrouver ses camarades de classe, et dans ce cas, plus précisément, les participants à un voyage scolaire de 1964.

Au travers des différents messages postés sur le forum - et des a-côtés de la vie actuelle de la narratrice - on peut observer comment la vie a transformés ou détruits les participants à ce voyage (pas trop d'espoir dans ce livre d'ailleurs), apprendre ce que certains profs sont devenus, l'ensemble permettant à Didier Daenincks de rebalayer les événements majeurs des années 60 et 70 : la guerre d'Algérie, les yés-yés, Mai 68, le Chili de Pinochet, la chute du Communisme ...

Par les regards croisés des différents protagonistes, qui ne partagent pas forcément la même vision ni des événements, ni des souvenirs, l'auteur brosse le portrait de cette génération ...

Seul le coup de théatre final (presque à la fin d'ailleurs, puis qu'il n'est révélé qu'à la sixième ligne avant la fin) ... m'a semblé de trop ... pour moi, il affadit totalement le reste du livre !

D'autant plus que la fin aurait pu si facilement être différente, et moins irréaliste !
Lien : http://les.lectures.de.bill...