AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,13

sur 103 notes
5
2 avis
4
7 avis
3
7 avis
2
3 avis
1
1 avis
Avec Camarades de classe, je retrouve Didier Daeninckx (Itinéraire d'un salaud ordinaire, La mort n'oublie personne, le banquet des affamés, L'école des colonies, Passage d'enfer) dans un registre qui me surprend, au début.
J'ai l'impression de m'être laissé entraîner dans la lecture d'une histoire assez banale de copains tentant de se retrouver quarante-trois ans après.
C'est une photo prise lors de la visite d'une usine Arthur Martin, à Reims, qui déclenche la recherche de ceux qui figurent sur ce cliché. Ces garçons faisaient partie d'une classe de troisième du Collège Gabriel-Péri d'Aubervilliers.
Dominique qui vit en couple avec François, raconte et mène l'histoire. Si elle travaille dans une agence de communication très dynamique, lui se sent menacé à son poste de cadre dans un laboratoire de recherche.
Par hasard, Dominique tombe sur un message adressé à François. C'est Denis Ternien, un ancien copain qui le sollicite pour être le parrain de sa fille. Par l'intermédiaire du site www.camarades-de-classe.com, les contacts se nouent et Dominique n'hésite pas à se faire passer pour François.
Si les souvenirs remontent, c'est grâce aux messages, de véritables lettres électroniques qui émaillent le récit, qui retracent toutes ces années marquées par Mai 68 et m'évoquent beaucoup de choses car j'ai, à un an près, le même âge que ceux qui s'expriment.
Petit à petit, les membres du groupe se manifestent, alimentent des ragots, rectifient des contre-vérités, donnent des nouvelles et surtout rafraîchissent la mémoire de ceux qui ont oublié.
Didier Daeninckx qui a publié ce roman en 2008, livre que j'ai récupéré suite à un « désherbage » de ma médiathèque, me captive de plus en plus car les événements jalonnant la vie de chacun racontent toute une époque.
Certes, il y a la musique, les yé-yé, le rock mais il y a surtout la vie politique dans ces communes de ce qu'on appelait la ceinture rouge de Paris. Ces jeunes ruent dans les brancards, refusent l'orthodoxie du Parti Communiste et certaines anecdotes sont éloquentes.
La vie de l'un ou de l'autre permet de croiser des personnes célèbres car leurs vies sont surtout parisiennes. Pourtant, c'est celle d'un professeur, Miguel Rodriguez, racontée par Pascal Zavatero qui est la plus émouvante et la plus terrible aussi. Ahmed Ayaoui, lui, dans un long texte, rappelle le sort des familles algériennes dont le père avait porté l'uniforme français.
Dominique mène bien sa barque mais un certain Armhur Tarpin, un pseudo, joue le trouble-fête et provoque quelques réactions virulentes. Tous ces souvenirs bons ou mauvais, ce que chacun est devenu, et surtout les événements marquants font de Camarades de classe une lecture vite addictive. En effet, j'étais impatient de lire un nouveau courrier, une nouvelle réaction ou une importante mise au point.
Pour finir, Didier Daeninckx, avec maîtrise et sens du récit, réserve un double coup de théâtre final qui bonifie encore un peu plus ma lecture.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          1058
J'aime beaucoup cet auteur mais j'avoue avoir été déçue par ce livre, nettement moins puissant que " Meurtres pour mémoire" ou " Cannibale", par exemple.

L'histoire est , c'est vrai, intrigante dès le départ. La narratrice, Dominique, qui s'inquiète de l'état dépressif de son mari François ( il redoute un licenciement) , renoue par accident, à son insu pense-t-elle, avec d'anciens copains de classe de celui-ci, via internet.

On apprend, à travers les messages des uns et des autres, comment ils ont vécu les années 60 70 dans la banlieue d'Aubervilliers. Leurs idéaux, leurs déceptions, leurs prises de position car il y a toujours un aspect politique, social dans les romans de l'auteur. Mais bon, ce n'est pas inintéressant, cependant on s'ennuie un peu et on ne voit pas vraiment l'intention exprimée.

Néanmoins, certaines réflexions font tiquer le lecteur: à une époque où l'école n'était pas encore mixte, Dominique semble bien connaître les anciens camarades de son mari... Et il y a ce mystérieux correspondant qui intervient et critique beaucoup les autres...

La fin est surprenante et donne effectivement un éclairage complètement différent à cette histoire. Pourtant, je suis restée frustrée car de nombreuses questions restent sans réponse sur le couple Dominique et François...C'est bien dommage. D'où ma note en demi-teinte.

Commenter  J’apprécie          372
J'ai aimé suivre Didier Daeninckx lors de sa revisite d'Aubervilliers et de la banlieue rouge des années 60s. En fait après avoir lu ce roman une première fois et découvert qui se cache derrière Armhur Tarpin (et surtout compris la chute), je l'ai relu pour mieux analyser le contexte et aussi comprendre comment l'auteur m'avait mené par le bout du nez. Et c'est diablement bien fait ! Qui ne se reconnait pas devant la compulsion maladive de se jeter toute affaire cessante sur sa messagerie électronique ?
Commenter  J’apprécie          130
L'histoire : la narratrice, Dominique, travaille avec succès dans une agence de publicité. Son mari, François, approche comme elle de la soixantaine. Cadre dans un groupe pharmaceutique en cours de restructuration, il est miné par la perspective d'un possible licenciement à quelques années de la retraite. Un message arrive un jour sur la boîte électronique de François, provenant d'un ancien ami de lycée qui tente de renouer le contact grâce au site internet : camarades-de-classe.com . Dominique répond à l'insu de son mari et sollicite les confidences… Mais la photo de classe autour de laquelle s'organisent ces retrouvailles virtuelles recèle une énigme d'un autre ordre.
Par des allées et venues entre le présent des deux époux et le passé évoqué par les mails envoyés par les anciens élèves de la classe de 3e du collège Gabriel Péri d'Aubervilliers, Daeninckx construit un roman qui oscille entre la chronique d'une génération originaire de la banlieue rouge marquée par la culture communiste et le roman à suspense . Qui se cache sous le pseudonyme de Arthur Tapin ? Pourquoi Dominique usurpe-t-elle l'identité de son mari pour intervenir dans ces échanges électroniques ? Daeninkx ne donnera la clé des énigmes qu'en dernière page .
Par cet ouvrage, l'auteur se place dans la catégorie des auteurs qui se plaisent à ressusciter l'atmosphère des 30 dernières décennies. Nombreuses sont ici les références à la musique des années 70. Grâce aux mails dans lesquels chacun des anciens élèves se raconte, on obtient toute une gamme de parcours professionnels, certains copains ont réussi, d'autres ont perdu pied, se sont établis à l'étranger, ou sont devenus artistes .
Un agréable roman, rédigé dans un style efficace, qui se lit d'une seule traite.
Commenter  J’apprécie          61
La révélation finale oblige à une relecture du roman tout entier... Belle réflexion sur les mails, les communications modernes.
Commenter  J’apprécie          61
Camarades de classe ne m'a pas convaincu de retourner fouiller sur les réseaux sociaux à la recherche du passé... Si Daeninckx m'avait plu dans Meurtres pour mémoire que j'avais trouvé très intéressant, surtout replacé dans à l'époque de sa publication, cette fois-ci, son roman m'a paru cousu de fil blanc. J'appréciais pourtant le concept initial d'anciens camarades renouant par le biais d'internet et s'envoyant des mails, mais je n'ai pas compris pourquoi j'avais toujours l'impression que c'était le même personnage qui écrivait... Aucun changement de style d'un personnage à l'autre, aucune spécificité, de quoi regretter de lire un roman avec un aspect épistolaire... Je ne parle pas de la multiplicité des thèmes abordés, de l'après-guerre à la guerre d'Algérie en passant par l'évolution du monde ouvrier ou les problèmes de retraites, des questions fort intéressantes mais trop effleurées... A trop vouloir aborder de thèmes on devient moins pertinent...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          61
Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans...
Enfin, les moins de 50 ans, en l'occurrence, puisqu'il s'agit des années 60. Un temps où le Parti Communiste était encore un Parti, un temps où on croyait à la révolution, un temps où avoir son certif était déjà une victoire, un temps où les classes n'étaient pas encore mixtes.
J'ai lu avec plaisir, amusement, intérêt, les échanges de mail. Pas vraiment de nostalgie. Je me demandais ce que chaque nouveau contributeur allait sortir de son chapeau.
La double surprise de la fin ne l'a pas été, en ce qui me concerne.. Il suffisait d'ajouter a à b pour deviner qui était qui, donc un peu déçue.
Merci à Fandol, dont la critique m'a permis ce retour vers le passé.
Commenter  J’apprécie          45
L'idée de ce roman est bonne, mais l'auteur s'enlise à plusieurs reprises dans d'inutiles détails et descriptions du passé des personnages (remplissage ?) ; quant à l'identité du personnage mystérieux, elle se devine très rapidement. le coup de théâtre final (dans les dernières lignes du livre) est, lui, carrément grotesque, malheureusement.
Commenter  J’apprécie          40
Grâce à au site web camarades-de-classes.com (un avatar de "copains d'avant") une bande de copains du collège Gabriel-Péri d'Aubervilliers qui avaient fait ensemble une sortie scolaire à Reims en 1964 va se reformer et ils vont mettre en commun les souvenirs qu'ils ont gardés de cette époque, dans cette banlieue rouge comme la chante Renaud, où le Parti Communiste était alors maître des lieux. Un livre un peu "brut de décoffrage" mais pas inintéressant néanmoins.
Commenter  J’apprécie          40
Un roman épistolaire (échange de confidences, d'idées, réactions et résolutions de problèmes différentes selon les individus,) d'un genre nouveau, les e-mails se substituent aux lettres. Il permet de revisiter 40 ans de petite et grande histoire, de réaliser comment le temps pose son empreinte sur les individus, comment chacun vit sa charge du passé
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (194) Voir plus



Quiz Voir plus

La mort n'oublie personne

En quelle année se passe l’histoire ?

1963
1953
1958

9 questions
118 lecteurs ont répondu
Thème : La mort n'oublie personne de Didier DaeninckxCréer un quiz sur ce livre

{* *}