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EAN : 9782070120079
176 pages
Gallimard (14/02/2008)
3.13/5   103 notes
Résumé :
La narratrice, Dominique, travaille avec succès dans une agence de publicité.
Son mari, François, approche comme elle de la soixantaine. Cadre dans un groupe pharmaceutique en cours de restructuration, il est miné par la perspective d'un possible licenciement à quelques années de la retraite. Un message arrive un jour sur la boîte électronique de François, provenant d'un ancien ami de lycée qui tente de renouer le contact grâce au site internet " camarades-de... >Voir plus
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Avec Camarades de classe, je retrouve Didier Daeninckx (Itinéraire d'un salaud ordinaire, La mort n'oublie personne, le banquet des affamés, L'école des colonies, Passage d'enfer) dans un registre qui me surprend, au début.
J'ai l'impression de m'être laissé entraîner dans la lecture d'une histoire assez banale de copains tentant de se retrouver quarante-trois ans après.
C'est une photo prise lors de la visite d'une usine Arthur Martin, à Reims, qui déclenche la recherche de ceux qui figurent sur ce cliché. Ces garçons faisaient partie d'une classe de troisième du Collège Gabriel-Péri d'Aubervilliers.
Dominique qui vit en couple avec François, raconte et mène l'histoire. Si elle travaille dans une agence de communication très dynamique, lui se sent menacé à son poste de cadre dans un laboratoire de recherche.
Par hasard, Dominique tombe sur un message adressé à François. C'est Denis Ternien, un ancien copain qui le sollicite pour être le parrain de sa fille. Par l'intermédiaire du site www.camarades-de-classe.com, les contacts se nouent et Dominique n'hésite pas à se faire passer pour François.
Si les souvenirs remontent, c'est grâce aux messages, de véritables lettres électroniques qui émaillent le récit, qui retracent toutes ces années marquées par Mai 68 et m'évoquent beaucoup de choses car j'ai, à un an près, le même âge que ceux qui s'expriment.
Petit à petit, les membres du groupe se manifestent, alimentent des ragots, rectifient des contre-vérités, donnent des nouvelles et surtout rafraîchissent la mémoire de ceux qui ont oublié.
Didier Daeninckx qui a publié ce roman en 2008, livre que j'ai récupéré suite à un « désherbage » de ma médiathèque, me captive de plus en plus car les événements jalonnant la vie de chacun racontent toute une époque.
Certes, il y a la musique, les yé-yé, le rock mais il y a surtout la vie politique dans ces communes de ce qu'on appelait la ceinture rouge de Paris. Ces jeunes ruent dans les brancards, refusent l'orthodoxie du Parti Communiste et certaines anecdotes sont éloquentes.
La vie de l'un ou de l'autre permet de croiser des personnes célèbres car leurs vies sont surtout parisiennes. Pourtant, c'est celle d'un professeur, Miguel Rodriguez, racontée par Pascal Zavatero qui est la plus émouvante et la plus terrible aussi. Ahmed Ayaoui, lui, dans un long texte, rappelle le sort des familles algériennes dont le père avait porté l'uniforme français.
Dominique mène bien sa barque mais un certain Armhur Tarpin, un pseudo, joue le trouble-fête et provoque quelques réactions virulentes. Tous ces souvenirs bons ou mauvais, ce que chacun est devenu, et surtout les événements marquants font de Camarades de classe une lecture vite addictive. En effet, j'étais impatient de lire un nouveau courrier, une nouvelle réaction ou une importante mise au point.
Pour finir, Didier Daeninckx, avec maîtrise et sens du récit, réserve un double coup de théâtre final qui bonifie encore un peu plus ma lecture.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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J'aime beaucoup cet auteur mais j'avoue avoir été déçue par ce livre, nettement moins puissant que " Meurtres pour mémoire" ou " Cannibale", par exemple.

L'histoire est , c'est vrai, intrigante dès le départ. La narratrice, Dominique, qui s'inquiète de l'état dépressif de son mari François ( il redoute un licenciement) , renoue par accident, à son insu pense-t-elle, avec d'anciens copains de classe de celui-ci, via internet.

On apprend, à travers les messages des uns et des autres, comment ils ont vécu les années 60 70 dans la banlieue d'Aubervilliers. Leurs idéaux, leurs déceptions, leurs prises de position car il y a toujours un aspect politique, social dans les romans de l'auteur. Mais bon, ce n'est pas inintéressant, cependant on s'ennuie un peu et on ne voit pas vraiment l'intention exprimée.

Néanmoins, certaines réflexions font tiquer le lecteur: à une époque où l'école n'était pas encore mixte, Dominique semble bien connaître les anciens camarades de son mari... Et il y a ce mystérieux correspondant qui intervient et critique beaucoup les autres...

La fin est surprenante et donne effectivement un éclairage complètement différent à cette histoire. Pourtant, je suis restée frustrée car de nombreuses questions restent sans réponse sur le couple Dominique et François...C'est bien dommage. D'où ma note en demi-teinte.

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J'ai aimé suivre Didier Daeninckx lors de sa revisite d'Aubervilliers et de la banlieue rouge des années 60s. En fait après avoir lu ce roman une première fois et découvert qui se cache derrière Armhur Tarpin (et surtout compris la chute), je l'ai relu pour mieux analyser le contexte et aussi comprendre comment l'auteur m'avait mené par le bout du nez. Et c'est diablement bien fait ! Qui ne se reconnait pas devant la compulsion maladive de se jeter toute affaire cessante sur sa messagerie électronique ?
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L'histoire : la narratrice, Dominique, travaille avec succès dans une agence de publicité. Son mari, François, approche comme elle de la soixantaine. Cadre dans un groupe pharmaceutique en cours de restructuration, il est miné par la perspective d'un possible licenciement à quelques années de la retraite. Un message arrive un jour sur la boîte électronique de François, provenant d'un ancien ami de lycée qui tente de renouer le contact grâce au site internet : camarades-de-classe.com . Dominique répond à l'insu de son mari et sollicite les confidences… Mais la photo de classe autour de laquelle s'organisent ces retrouvailles virtuelles recèle une énigme d'un autre ordre.
Par des allées et venues entre le présent des deux époux et le passé évoqué par les mails envoyés par les anciens élèves de la classe de 3e du collège Gabriel Péri d'Aubervilliers, Daeninckx construit un roman qui oscille entre la chronique d'une génération originaire de la banlieue rouge marquée par la culture communiste et le roman à suspense . Qui se cache sous le pseudonyme de Arthur Tapin ? Pourquoi Dominique usurpe-t-elle l'identité de son mari pour intervenir dans ces échanges électroniques ? Daeninkx ne donnera la clé des énigmes qu'en dernière page .
Par cet ouvrage, l'auteur se place dans la catégorie des auteurs qui se plaisent à ressusciter l'atmosphère des 30 dernières décennies. Nombreuses sont ici les références à la musique des années 70. Grâce aux mails dans lesquels chacun des anciens élèves se raconte, on obtient toute une gamme de parcours professionnels, certains copains ont réussi, d'autres ont perdu pied, se sont établis à l'étranger, ou sont devenus artistes .
Un agréable roman, rédigé dans un style efficace, qui se lit d'une seule traite.
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Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans...
Enfin, les moins de 50 ans, en l'occurrence, puisqu'il s'agit des années 60. Un temps où le Parti Communiste était encore un Parti, un temps où on croyait à la révolution, un temps où avoir son certif était déjà une victoire, un temps où les classes n'étaient pas encore mixtes.
J'ai lu avec plaisir, amusement, intérêt, les échanges de mail. Pas vraiment de nostalgie. Je me demandais ce que chaque nouveau contributeur allait sortir de son chapeau.
La double surprise de la fin ne l'a pas été, en ce qui me concerne.. Il suffisait d'ajouter a à b pour deviner qui était qui, donc un peu déçue.
Merci à Fandol, dont la critique m'a permis ce retour vers le passé.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Tout en haut de la pyramide, la femme du secrétaire général, Jeannette Thorez-Vermersch, condamnait la légalisation de la pilule et de l’avortement, au nom d’une morale ouvrière aussi coercitive que la morale bourgeoise, tandis que le futur candidat à la présidence de la République, Jacques Duclos, à l’abri de sa rondeur, martelait depuis la tribune de la Mutualité que l’homosexualité était une maladie.
(page 114)
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L’impression de ne pas se rendre au boulot, mais d’être en balade, de faire partie du monde des touristes. L’état de grâce suscité par la nouveauté du service était encore perceptible. On se souriait entre pédaleurs, on se faisait des signes de la main, on échangeait quelques mots aux feux rouges, avec le sentiment diffus d’appartenir à une confrérie.
(page 104)
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Tous les anciens sont dans le viseur. Ils exterminent les tempes grises, les chauves, les porteurs de lunettes, les dos voûtés, les dents de travers… On dirait qu’ils ne choisissent pas les nouveaux collaborateurs pour ce qu’ils ont dans le crâne, mais pour l’habillage. Des fois, quand je traverse le hall, j’ai l’impression de m’être trompé d’adresse, d’être entré par inadvertance chez Hugo Boss ou chez Calvin Klein !
(pages 55-56)
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Aujourd’hui, tout le monde trouve normal qu’un collégien se fixe pour objectif de devenir star du cinoche, chanteur, au pire animateur télé, qu’une lycéenne se fasse photographier sous toutes les coutures, les seins à l’air, qu’elle propose son book sur le Net, qu’elle coure les castings des agences de mannequins…
(page 32)
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Je dois à la vérité de vous dire que la personne qui m’a le plus marqué, cette année-là, c’est notre professeur de dessin (on ne disait pas encore arts plastiques).
(page 50)
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Vidéo de Didier Daeninckx
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