Ma chère Mélinée, ma petite orpheline bien aimée. Dans quelques heures je ne serai plus de ce monde. On va être fusillés cet après midi à quinze heures. Cela m'arrivera comme un accident dans ma vie. Je n'y crois pas mais pourtant, je sais que je ne te verrai plus jamais.
"J'avais l'impression d'être un mot qui a enfin trouvé son poème."
"Nous avons surtout, ensemble, écrit le mot le plus indispensable de la langue française : résister."
"Il y avait aussi Mélinée, orpheline d'Arménie, comme moi. Je l'aimais en secret.
Un jour qu'elle me demandais si j'avais une fiancée, je lui ai tendu un tout petit miroir.
- Oui, voici sa photo.
Elle a regardé, elle s'est vue. Nous ne sommes plus jamais quittés."
Bonheur à tous ceux que j'aime, par-delà les murs qui m'enserrent