Lire du
Roald Dahl, c'est plonger dans une histoire joyeusement triste ou tristement joyeuse dont cet écrivain a le secret, il faut bien se l'avouer !
La Grandissime sorcière a décidé d'éradiquer les enfants de la planète ! Un petit garçon récemment orphelin aidé de sa mamie au franc-parler détonnant (et qui n'est pas sans rappeler Grand-mère Yetta d'Une Nounou d'enfer) vont essayer de déjouer son plan machiavélique !
Pénélope Bagieu livre une adaptation réussie de
Sacrées sorcières que j'avais lu petite, en primaire ! Je ne souvenais pas qu'il commençait de manière aussi dure et finissait de cette façon.
Pénélope Bagieu reprend la fantaisie, les rebondissements un brin cocasses, le suspense de l'oeuvre originale et c'est génial. Une fois la lecture commencée, on ne peut plus s'arrêter. La tonalité très dynamique et ironique y est aussi pour beaucoup.
J'ai bien aimé le petit clin d'oeil féministe quand elle explique le concept de sorcière (avec la dénonciation de la misogynie) !
Son trait très expressif, lumineux, coloré nous fait passer par toutes les émotions : tristesse, rire, effroi, colère, bienveillance. Mention spéciale au cadrage (le passage de la cuisine m'a fait penser au film Ratatouille) !
Dans ses livres,
Roald Dahl nous montre que la vie n'est pas toujours juste. Même si les méchants ne triomphent pas, ils font tout de même de sacrés dégâts dans la vie des gentils. C'est aussi cela qui fait la force des récits de cet écrivain et c'est qu'a brillamment retranscrit dans son dessin
Pénélope Bagieu !!
Un album haletant et émouvant : vive les petites souris et les mamies extravagantes !