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Citations sur Une histoire romaine (16)

Voilà comment, bien des années après sa mère et sa grand-mère, Laura fréquenterait la même école privée catholique où les diplomates étrangers, l’aristocratie et la bourgeoisie romaines envoyaient leur progéniture ; elle en sortirait avec une aversion pour les rituels religieux en général, malgré son baptême chrétien et le souhait de la grand-mère de traîner la fratrie à la messe tous les dimanches.
(pages 169-170)
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À l’âge de la retraite – encore qu’elle n’eût jamais travaillé de sa vie, en dehors de gérer la maison par gouvernante interposée – la comtesse pouvait avoir le sentiment du devoir accompli : trois des enfants s’étaient envolés du nid, les deux autres n’avaient plus besoin d’elle au quotidien sauf à trouver un bon parti à Elena, la petite dernière qui, à vingt ans passés, semblait loin de vouloir se ranger.
(pages 22-23)
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Treize ans après la révolution qui avait ébranlé les mœurs dans le monde occidental, Laura Sabatelli Guerrieri De Pretis refusait d’accorder une valeur sentimentale à la virginité, qu’elle estimait affaiblissante dans sa relation aux hommes, alors que la société ne faisait pas une affaire d’État du pucelage des garçons.
(page 204)
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Elle avait des principes auxquels elle n’aurait dérogé pour rien au monde, comme laisser choir dans sa gorge quelque breuvage que ce fût qui n’eût transité par de la porcelaine de Limoges ou du pur cristal de Murano, le rebord dûment doré à l’or fin.
(page 47)
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Elle ne demandait pas grand-chose au Tout-Puissant : juste un gendre de leur milieu, sinon d’une autre extraction sociale, mais fortuné. En absence de chevaux, les ânes aussi trottent. « Faute de grives, on mange des merles », concluait-elle en français, convaincue que Dieu parlait toutes les langues.
(page 44)
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Déambulant au milieu de ces vestiges millénaires, elle se dit que, quoi qu’il advienne, il lui resterait toujours Rome, Caput Mundi.
(page 247)
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Mais voilà, elle avait des goûts difficiles, la Elena, une éternelle insatisfaction que les plus bienveillants de la famille qualifiaient d’excentrique, les autres, de mauvaise graine de rébellion, de celle qui avait germée dans ces années d’après-guerre, amenée en dégât collatéral par les libérateurs venus débarrasser le pays de la devise « Dieu, Patrie, Famille » héritée du fascisme.
(page 27)
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À la prochaine séance, elle en parla au psy, qui la laissa mariner dans son jus avant de lui suggérer, à l’issue des quarante minutes, de se questionner sur l’origine de son envie, de creuser du côté de ses racines juives, fortement marquées par l’errance, puis il avait empoché ses honoraires en liquide et sans facture.
(pages 221-222)
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Le concierge avait eu la délicate pensée, par-dessus le marché, d’y faire un brin de ménage à l’arrivée des États-uniens dans la ville, supputant que le petit Giuseppe et sa famille allaient pouvoir rentrer chez eux ; d’où ils n’auraient jamais dû partir, pesta zia Rachele, n’eût été la folie du Duce qui eût le mauvais goût de s’allier à l’autre dégénéré allemand, gesticulant tout autant comme pantin désarticulé, avant d’entraîner la Péninsule dans une catastrophe sans nom dont les Italiens ne finiraient pas de payer le prix.
(pages 124-125)
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Plus tôt elle goûterait au péché de chair, mieux elle se porterait, cela avait viré à l'obsession ; en même temps, elle ne faisait rien pour passer à l'acte, à part des amourettes sans lendemain au bout desquelles le type était jeté avant même d'avoir compris ce qui lui arrivait ; elle retournait alors à sa chambre, ses lectures et ses rêves de changer le monde pendant une période plus ou moins longue, avant de recommencer un peu plus loin. Ce n'est pas ainsi qu'elle y parviendrait, lui fit remarquer Roberta un après-midi en rentrant de l'école, mais Laura se défendit en prétendant avoir des choses bien plus importantes à réaliser avant.
« Comme quoi ?
- Foutre en l'air toute cette merde capitaliste, tu vois.
- Commence par te défaire de ton pucelage, après, on discutera, déclara Roberta, sans avoir précédé pour autant son amie sur cette voie.
- Chiche ! » répondit Laura, qui détestait être mise au défit.
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