Tous les exils qui nous habitent transparaissent dans nos arts et nous bruissent aux oreilles.
Sans doute est-ce pour cette raison que devant les toiles de Robert, j'entends, avant toute chose.
C'est cela.
Le premier mot qui me vienne en repensant à ses grandes pages ouvertes sur un espace immense, c'est celui-ci : j'entends.
L'exil est un monde de silences, nulle parole n'y est appropriée. Des langues s'y oblitèrent, s'y perdent. Aucun souvenir n'est à même de subsister plein et entier. Sans cesse il se reforme, se transforme, devient mensonge, songe derrière le miroir. Dès qu'il s'énonce, il se trahit, dès qu'il s'affirme, il déforme le présent.
Gerty Dambury et la diversite culturelle